ce qui est intéressant avec les catastrophes naturelles, hormis ce pouvoir qu'elles ont de rassembler les gens, c'est de voir à quel point elles poussent les personnes fortunées à s'montrer altruistes et désintéressées. enfin, c'est ce qu'ils prétendent, évidemment. au bal des hypocrites, il y a toujours de riches fortunes qui viennent danser après une catastrophe dans l'espoir de s'montrer plus humaine que sa réputation veut bien l'entendre dire. au bal des hypocrites, pourtant, la gigue qui se danse reste celle des mensonges et des faux-semblants. on joue les généreux donateurs pour s'faire mousser auprès de ses pairs et avoir le droit de parler business sans avoir à débourser un centime puisque la soirée est toujours sponsorisée par la ville ou une association quelconque. faire preuve de générosité devient dès lors comme un ticket d'entrée pour accéder à ses grandes soirées où viennent se succéder les plus gros hypocrites de la ville.
toi, t'y a accès grâce à tes connexions. t'as pas eu b'soin d'dépenser une somme astronomique pour ça, un rien d'chantage et un généreux donateur t'a offert l'accès à cette soirée, somme toute, mondaine et huppée. une manière pour toi d'faire ton entrée dans la haute, à trois-rivières, et d'aborder ton projet auprès de tous ces riches hommes d'affaire qui - loin d'être un cliché - s'emmerdent dans leur couple mais sont incapables de divorcer. pour l'occasion, t'as sorti le grand jeu, comme toujours. costume trois-pièces et chaussures vernies. mais pas que, t'as fait appel à une escort. c'est rare, c'est vrai, que tu te présentes avec une femme à ton bras mais tu sais à quel point c'est essentiel, dans c'genre de soirée, de donner l'impression d'être un homme stable et installé. quand la portière s'ouvre, la femme qui sort du taxi est renversante. beauté fragile et simple, mais beauté fatale. tes yeux croisent les siens, comme un éclair de lucidité, une nouvelle proie, tu n'peux pas t'empêcher d'penser. tu t'avances vers elle, le noeud papillon serré autour du cou (je suppose que vous êtes marissa ?) tu souris, avançant ta main légèrement pour attraper la sienne et embrasser sa paume avec délicatesse. galant, bien élevé, respectueux, c'est l'image que tu renvoies, au premier abord. et puis, gentiment, tu laisses la confiance s'installée pour sortir petit à petit tes cartes. (la berline noire, c'est pour nous. si vous voulez bien..) tu dis en ouvrant la portière. elle est habillée avec goût et élégance, parfaite pour la soirée qui vous attend.

ce soir, les étoiles étincellent dans le firmament. les constellations sont si belles. lydia voit la grande ourse de la fenêtre de sa chambre. cette vision nocturne la remplit de joie. elle est dans une bonne période lydia, malgré tout. la date d’échéance pour prendre sa décision arrive à grands pas, mais étrangement, lydia est sereine. ce ciel étoilé l’apaise. comment ne pas l’être devant un tel spectacle ? lydia sort sur le perron pour voir cette vue de plus près. elle profite de cette magnifique vue quelques minutes avant d’aller se préparer. dans trente minutes, elle a rendez-vous avec un client qu’elle est supposée accompagner à une importante soirée. elle avait comme seule consigne de s’habiller chic. tout cela l’intriguait un maximum. comme toujours quand la bookeuse lui cédule des rendez-vous en ne lui donnant que très peu de détails. elle enfile une magnifique robe dorée avec ses plus beaux talons louboutin. il faut qu’elle fasse honneur à son client si elle veut qu’il la cédule à nouveau par la suite. elle se rend donc au point de rendez-vous. en sortant du taxi, elle aperçoit un homme magnifique qui a la classe. elle sourit d’un sourire à faire tomber. avec ce sourire, elle est capable d’avoir n’importe quel homme à ses pieds. lydia est belle et elle le sait. elle a toujours été la plus belle de la famille. et elle aime avoir tous les regards qui se retournent sur son passage. avec sa longue chevelure blonde, ses yeux bleus et son anneau dans le nez, elle a un style unique. l’homme lui baise la main. gentleman. « oui c’est bien moi lydia. et vous, vous êtes ? » visiblement, la magnifique berline noire qui se trouve derrière lui leur est réservée pour la soirée. il a du goût… ça semble être une soirée de luxe qui les attend. ils entrent dans la voiture qui sent encore le cuir neuf. avec chauffeur en plus. on ne rit plus. lydia a souvent eu des chauffeurs lorsqu’elle était plus jeune, mais ça fait longtemps qu’elle n’avait pas vécu un tel luxe. « il y a quoi au programme, ce soir ? »

t'en fais peut-être trop, c'est vrai, mais l'noeud papillon est essentiel pour ce genre de réception. t'as mis l'paquet, voilà tout. costume trois pièces flambant neuf, un petit tour chez l'coiffeur et l'barbier avait ensuite eu raison de ton apparence. parfait - sous toutes les coutures - et tu l'sais. ne restait qu'à avoir à ton bras une femme qui serait digne de toi. digne de toi, et de cette classe naturelle que tu pouvais inspirer. on t'faisait confiance, au premier coup d'oeil. on pouvait pas t'imaginer tremper dans des affaires véreuses et illégales. t'avais l'air trop propre, pour ça. trop gentillet et trop élevé, aussi. pourtant, ta mère était alcoolique et ton père n'existe plus dans ta vie depuis longtemps. ce que tu dégages, ce que tu es, tu l'as construit seul. en t'inspirant de ce que tu voyais dans les journaux, ce que tu voyais également à la télévision. ton côté chic, tu l'dois principalement à tous ces gens que t'avais bernés au fil des années. alors quand marissa sort de sa voiture, tu peux pas t'empêcher de sourire. c'est pas gentillet, c'est carnassier. beauté resplendissante et éblouissante. parfaite tu penses en lui baisant la main. elle te convient bien mieux que n'importe quel accessoire de luxe. accessoire, oui, parce qu'au fond, c'est exactement ce qu'elle est. (oui c’est bien moi marissa. et vous, vous êtes ?) tu redresses le visage, bombe le torse. (mandy landry.) tu te présentes, d'une voix forte, puissante. tu n'masques pas ton arrogance, ni même la suffisance qu'on peut lire sur ton sourire. tu lui présentes la berline, l'invites à s'y installer. tu fais le tour, t'assieds à l'arrière et laisses le chauffeur démarrer le véhicule. t'as l'habitude du luxe, bien que tu n'sois pas né dedans. t'y as pris goût, c'est vrai, mais tu l'fais principalement pour la famille. (il y a quoi au programme, ce soir ?) curieuse et élégante, tu souris, tournant ton visage vers elle. tu rajustes ta montre sur ton poignet, le col de ton blaser. (une petite sauterie officielle avec les grands noms de trois-rivières. une soirée bien barbante avec des femmes ennuyantes et des hommes ventripotents et imbus qui croient avoir inventer la poudre et le canon pour s'en servir.) tu n'estimes pas ces gens, jamais. tu les trouves redondants et emmerdants, à dire vrai. mais il te faut des contacts, tu l'sais. et tu n'peux pas uniquement compter sur xavier. (il suffira de serrer quelque mains, de rire à des blagues potaches et de déguster des canapés minuscules en prétendant passer du bon temps.) tu ajoutes avant de sourire, taquin (mais ne vous inquiétez pas, vous n'aurez pas à lâcher mon bras un seul instant. je resterai près de vous.)

lydia est prête. elle a tout pour elle. reste à voir si son cavalier pour la soirée fera l'affaire et s'il la traitera convenablement... avec tout ce qu'elle a vécu, elle se prépare toujours au pire. ne jamais se fier aux apparences, comme on dit. mais quand elle voit la belle bagnole dans laquelle elle aura la chance d'embarquer, elle se dit que ça commence bien. ça la rassure un peu. il lui ouvre la portière et elle s'installe sur le siège de cuir. il prend place à ses côtés. cette attention l'étonne. elle se serait attendue à ce qu'il s'assoit à l'avant. tout comme l'extérieur, l'intérieur de la voiture est luxueux également. à l'époque, lydia avait l'habitude de ce genre de superficialité avec ses parents. mais depuis qu'elle s'est mis à dos ses parents, elle s'est détachée de ce genre de truc. elle a réalisé qu'elle n'a pas besoin de ça pour attirer l'attention. elle a déjà sa beauté. elle a plutôt opté pour un mode de vie plus minimaliste. alors ce petit moment lui plaît bien. elle en profite.
il semblerait que l'homme se nomme mandy landry. "alors mandy, on peut se tutoyer ? ça nous mettra déjà plus à l'aise." habituellement, elle donne rarement son nom aux clients et ne leur demande jamais le leur. elle se contente de les accompagner où il faut et de faire ce qu'il faut. pas besoin de plus. cela fait trop intime. faut croire que ce mandy lui inspire une certaine confiance... il lui explique ensuite le plan de match de la soirée et lui dit ce qu'il attend d'elle. "okay, je crois que je saurais le faire. fastoche." poignées de main, rires polis, dégustation, ça lui va. elle sait que son sourire charmeur est irrésistible de toute façon. c'est un de ses meilleurs atouts. "dis, je peux te poser une question ? pourquoi aller à cette soirée si les gens sont si barbants et l'ambiance si ennuyeuse ?"

tu l'installes à l'arrière de la voiture, tu te glisses près d'elle. c'est une mesure polie et convenable de lui faire comprendre que tu n'l'embauches pas uniquement à titre d'objet. tu lui fais preuve d'un peu de considération pour que le tout soit plus agréable à vivre pour elle. tu sais que ce genre de métier - l'escorting - est assez mal vu d'ordinaire. mais pour toi, c'est une profession tout ce qu'il y a de plus remarquable et d'admirable. il faut savoir se vendre, il faut savoir s'adapter et, surtout, il faut savoir se faire confiance. tu sais qu'elle ne peut décemment pas se permettre de te donner toutes les cartes mais elle n'a pas le choix que de s'appuyer sur ce que tu lui dis pour se faire une idée de ce qui l'attend. être escort, c'est sans doute bien plus compliqué qu'être commercial. ici, il n'est pas question de marchandise à vendre.. (alors mandy, on peut se tutoyer ? ça nous mettra déjà plus à l'aise.) tu souris, tu aimes son aplomb et sa confiance, son assurance te donne le sentiment qu'elle saura facilement s'adapter au public auquel vous allez vous mêler. tu hoches la tête, tu dis (c'est parfait.) en souriant légèrement. t'es heureux de savoir qu'elle sait se montrer toute aussi agréable que jolie. quand tu finis de lui faire part de l'ambiance de la soirée à laquelle vous allez vous rendre, elle te répond, simplement (okay, je crois que je saurais le faire. fastoche.) et même si le mot fastoche te donne l'impression de t'adresser à une roturière, tu ne peux que féliciter son assurance. (dis, je peux te poser une question ? pourquoi aller à cette soirée si les gens sont si barbants et l'ambiance si ennuyeuse ?) maligne en plus du reste. elle cherche des réponses auxquelles tu n'devrais donner aucune importance mais, dans l'espoir que la soirée se déroule parfaitement, tu te livres, juste un peu. (quand on monte une affaire, il faut savoir se faire sa propre clientèle.) tu dis, détournant légèrement tes yeux pour observer la route. (je préfère que ces gens-là dépensent leur fortune dans mon affaire plutôt qu'ailleurs. donc, je vais les chercher à la source.) tu plonges tes yeux dans les siens, sans cesser de sourire. (si la soirée se passe bien, je risque d'avoir besoin de toi encore.. un homme célibataire dans ce milieu est assez mal vu, s'ils me rencontrent à ton bras, ils voudront certainement te revoir à l'avenir.) tu dis, en appuyant tes propos d'un sourire radieux et d'un clin d'oeil.

cela faisait du bien à lydia de se sentir belle, désirée, de se sentir femme aux yeux de mandy. ça faisait toujours du bien à l’estime de soi. elle ne peut s’empêcher de poser des questions, par contre. dans son métier, elle doit se contenter de répondre aux besoins de ses clients aveuglément, sans nécessairement trop vouloir en savoir. pour sa propre sécurité. parfois, moins on en sait et mieux c’est.  de toute façon, elle était qui pour se mêler de la vie d’inconnus. ils ne lui devaient rien. mandy lui explique les raisons de leur présence à ce grand événement. « alors je comprends donc que tu souhaites avoir ta propre entreprise. intéressant. c’est pas trop indiscret de te demander c’est quoi ? » dans tous les cas, si elle l’embête avec ses questions ou si elle est trop envahissante, il n’a qu’à lui dire et elle se contentera d’être une accompagnatrice silencieuse. quand il plonge son regard océan et déterminé dans le sien, lydia rougit et ne peut s’empêcher d’être déstabilisée. il lui fait ensuite une proposition à laquelle elle ne s’attendait pas. mais elle n’est pas contre le fait qu’il devienne un client régulier. ses compliments la touche. « ou..oui pas de problème. je suis disponible. d’ailleurs, cela m’étonne qu’un homme si charmant soit célibataire. de ce que lydia en a compris, cette soirée est décisive pour la carrière de mandy. elle sort de la luxueuse voiture. « alors, suis-je assez belle pour eux ? suis-je à la hauteur de tes attentes ? » elle met l’emphase sur le mot tes. elle veut avant toute chose lui plaire à lui, puisque c’est lui son client. c’est son opinion qui lui importe réellement. elle tourne sur elle-même en faisant tournoyer sa longue robe scintillante et lui laissant apprécier sa beauté. « et si tout se passe bien » enchaîne-t-elle en reprenant ses propos, « tu pourrais y tirer profit toi aussi. tu sais, genre une commission à laquelle t’aurais droit. j’te promet une surprise par client que tu seras capable d’acquérir ce soir. » elle dit cela en se penchant vers l’avant, pour lui donner une vue sur son décolleté plongeant. vue dont lui seul peut bénéficier d’où il se situe, soit entre elle et la voiture.  elle le provoque un peu pour voir quel genre de mec il est et ce qu’il a dans le pantalon. lydia adore provoquer avec des paroles coquines et des gestes aguicheurs. et la plupart du temps, ça lui sert à avoir des petits billets supplémentaires à la fin de la soirée.

elles sont professionnelles, les femmes comme marissa. elles jouent de leur physique et de leur corps sans se sentir moins femmes pour autant, bien au contraire. il n'en existe d'ailleurs, à tes yeux, que deux types. celles qui assument recourir au charme pour faire vaciller l'coeur des hommes et celles qui sont incapables de reconnaître le faire et se voilent derrière un masque de féministe accomplie. des hypocrites, tu penses et as toujours pensé qu'il n'était de femme plus puissante que celle qui savait user de ses charmes pour obtenir ce qu'elle désirait. marissa te plait, c'est vrai.
elle est forte, à tes yeux. bien plus que la moitié des femmes que tu as déjà rencontrées. parce qu'elle sait ce qu'elle veut et n'hésite pas à se hisser au sommet par tous les moyens. il n'y a pas de honte à faire commerce de sa compagnie. la faiblesse ne tient pas de ses professionnelles mais des hommes trop sensibles à leur offre. (alors je comprends donc que tu souhaites avoir ta propre entreprise. intéressant. c’est pas trop indiscret de te demander c’est quoi ?) tu souris, fier. elle a de la conversation, elle va faire un ravage à cette soirée. les écervelées ne t'intéressent pas. une femme doit savoir parler, savoir amener certains sujets et savoir converser avec aise et facilité. (un bar, le pussycat. on s'installe à trois-rivières et on compte bien mettre à mal toute la concurrence en offrant à nos clients des services qu'ils ne trouveront nul part ailleurs.) à mi-mots, tu lui fais comprendre le fond de ta pensée alors que la voiture s'arrête, se gare. à ta proposition, tu la sens presque hésitante dans sa réponse (ou..oui pas de problème. je suis disponible. d’ailleurs, cela m’étonne qu’un homme si charmant soit célibataire…) tu ne réponds pas tout de suite, en parfait gentleman, tu sors du véhicule, fais le tour et lui ouvres la porte. elle se hisse sur ses talons aiguilles et tu la dévisages un court instant. (disons que j'ai du mal à accepter la compagnie de femmes ennuyeuses et sans reliefs. j'ai besoin de femmes dont ton genre et il se trouve que la plupart sont dans la même branche que toi.) tu lui réponds, taquin, en clignant de l'oeil. t'as pas de problème à admettre clairement être un adepte des call-girls, bien au contraire. tu préfères monnayer pour passer la soirée en compagnie d'une femme savoureuse en tout point que ne pas le faire et t'accommoder d'une femme barbante et banale. (alors, suis-je assez belle pour eux ? suis-je à la hauteur de tes attentes ?) elle tourne sur elle-même, tu souris en coin. (mes attentes étaient déjà comblées au moment même où tu m'as rejoins tout à l'heure. quant à eux, s'ils ne savent apprécier ta beauté, c'est sans doute qu'ils sont nés borgnes ou aveugles.) tu lui réponds tranquillement, avec assurance et aisance. (et si tout se passe bien, tu pourrais y tirer profit toi aussi. tu sais, genre une commission à laquelle t’aurais droit. j’te promet une surprise par client que tu seras capable d’acquérir ce soir.) elle se penche, met en valeur son décolleté. faible, tu l'es quand se pointe une poitrine confortable et bien dessinée. tu louches, c'est vrai, un court instant avant de faire glisser un doigt sur son épaule dénudée. (ne tente pas le diable, j'ai un appétit insatiable et l'esprit de compétition accru.) tu plaisantes à demi-mots, ravi de l'enjeu qu'elle propose. tu lui attrapes finalement la main, la glisses sous ton bras et déjà, tu te diriges vers l'entrée. en chemin, tu lui dis (tu as l'air joueuse, alors je te propose un deal. à chaque numéro ajouté dans ce carnet, un gage.) tu lui tends le carnet, un stylo. (deux heures, c'est le temps que je m'accorde à chaque soirée. pas plus. l'important est d'être vu, pas d'être le dernier à partir. tu restes à mon bras la première demi-heure et ensuite, on s'abandonne à notre petit jeu. on se retrouve à l'heure convenue à l'entrée pour faire les comptes.) tu t'arrêtes face à la porte, tu la regardes, tout sourire. prête à jouer ?

mandy et lydia ont discuté durant tout le trajet. habituellement, c'est du small talk que lydia fait pour dissiper le malaise entre elle et ses clients. mais avec mandy, elle était sincèrement intéressée. elle avait le réel envie d'en savoir plus sur lui. et ça lui fait du bien de discuter de tout et de rien avec mandy. ça l'aide à se détendre à l'idée de la soirée qui les attend. "un bar, c'est une bonne idée. et pussycat c'est un nom parfait. et vous comptez offrir quel genre de service ? dans le genre de ceux que j'offre ?" même si son travail implique d'assouvir les désirs des hommes, lydia aime bien avoir le gros bout du bâton. et puis, une femme a bien le droit de se sentir femme plutôt qu'objet de temps à autre. elle trouve mandy très séduisant et elle aime bien sa galanterie. de nos jours, il y a trop peu d'hommes qui savent respecter les femmes. quand il s'empresse de venir lui ouvrir la porte, elle se sent flattée. en plus, il lui fait comprendre qu'il aime les femmes intelligentes et de bonne compagnie comme elle. donc, ce n'est pas la première fois qu'il fait appel à des escortes. elle en prend note mentalement. elle devra déployer tous les efforts possibles pour tirer son épingle du jeu. c'est déjà bien parti. comme marissa l'avait espéré, il valide le choix de sa tenue. "merci, c'est très gentil." ce soir, elle espérait faire fureur auprès de tous. et elle voit ses yeux loucher sur son décolleté. preuve supplémentaire qu'elle a fait le bon choix de tenue. choix qui sait la mettre en valeur. lydia n'est pas trop bimbo en son genre, préférant le côté naturel. elle a de petits seins - elle n'a jamais voulu les faire augmenter - mais elle sait qu'ils attirent tout de même le regard des hommes. et il se trouve que mandy est tenté par le petit jeu qu'elle lui propose afin de rendre la soirée moins pénible. "j'adore jouer. et ça tombe bien, je suis compétitive moi aussi."
mandy la prend par le bras. elle s'y aggripe avec bonheur, contente de son initiative. elle se sent plus rassurée. elle sait qu'il ne la lâchera pas. si elle reste près de lui, tout devrait bien aller, non ? (tu as l'air joueuse, alors je te propose un deal. à chaque numéro ajouté dans ce carnet, un gage.) elle réfléchit un instant. la proposition de mandy est plus intéressante que celle de lydia. elle l'écoute établir les règles du jeu. elle prend ensuite le carnet et le stylo pour lui signifier qu'elle accepte. "deux heures c'est parfait. un gage pour chaque numéro. j'espère que tes prêt à perdre." ils entrent. il y a tellement de gens et de bruit dans la salle. lydia regarde mandy d'un oeil apeuré et émerveillé. elle est heureuse de voir que son choix de tenue ne clashe pas avec celui des autres convives. elle s'est habillée assez chic pour l'événement. en tout cas, si la soirée est aussi ennuyante que le prétend mandy, ils auront de quoi s'amuser et passer le temps.

tu ne mens pas, pas à marissa. elle est suffisamment intelligente pour lire entre les lignes et comprendre ce que tu lui dis sans avoir besoin de feindre l'intérêt. tu vois bien que le jeu qui s'installe entre vous est sincère, loin d'être simulé. elle ne te teste pas, bien au contraire. tu vois bien qu'elle est heureuse d'être en ta compagnie. peut-être lui offres-tu plus d'intérêt que ses clients habituels ? tu souris, en coin, quand elle te dit (un bar, c'est une bonne idée. et pussycat c'est un nom parfait. et vous comptez offrir quel genre de service ? dans le genre de ceux que j'offre ?) tu hoches la tête légèrement. (je ne peux rien te cacher, décidément.) tu lui dis, simplement. parce que ton fond de commerce, t'y comptes bien, sera le sexe. le seul fond de commerce qui intéressera suffisamment les habitués pour les pousser à revenir, à chaque fois. t'as bien compris, au fil du temps, qu'il n'y avait dans la vie que deux choses qui pouvaient faire flancher n'importe quel homme : l'argent et le sexe. au pussycat, tu mettras l'accent sur la deuxième en option en espérant que les clients sauront se montrer suffisamment généreux sur la première. marissa, elle, le comprend très vite et tu aimes ça. elle sera parfaite à ton bras, bien plus qu'une conquête lambda. elle est exactement ce dont tu avais besoin. une femme forte, avec de la conversation. elle fera des ravages. (merci, c'est très gentil.) tes compliments sont loin d'être des mensonges. t'es heureux de l'avoir à ton bras, tu te pavanes presque déjà. quand tu lui proposes de jouer, elle te lance (j'adore jouer. et ça tombe bien, je suis compétitive moi aussi.) en souriant d'autant plus. tu sens que la soirée prend une autre tournure alors que tu lui exposes ton plan, tes envies. elle ne prend pas même le temps d'y réfléchir avant de te répondre (deux heures c'est parfait. un gage pour chaque numéro. j'espère que tes prêt à perdre.) et tu rigoles, légèrement. vous arrivez devant l'entrée, au vestiaire, on vous débarrasse de vos vestes. tu salues du visage quelques uns des convives avant de t'avancer dans la salle principale. tu souris en les voyant t'observer, vous observer. tu as déjà marqué un point. tu t'approches de l'un d'eux, tu te présentes et la présente. tu fais de ton mieux pour la laisser parler, interagir. elle doit captiver les gens, tout comme toi. au bout d'une petite demi-heure à échanger avec deux trois gros bonnets, tu t'arrêtes devant un tableau de maître. (tu es prête ?) tu lui glisses à l'oreille sans détacher tes yeux de la pièce. (la partie commence maintenant. retrouvons nous ici dans quatre-vingt-dix minutes.) et déjà, tu embrasses sa joue avec tendresse avant de disparaître, calepin en main et stylo.

plus la soirée avance et plus lydia apprécie la compagnie de mandy. c’est léger et agréable. bien moins pénible qu’avec certains autres clients qu’elle a accompagnés. quand elle questionne mandy sur sa future entreprise, il trouve le moyen d’esquiver en répondant de façon mystérieuse. c’est vrai qu’il ne pouvait rien lui cacher. elle était perspicace. mais elle ne le forçait pas à tout lui dire non plus. il ne la payait pas pour discuter. lydia dépose son manteau au vestiaire en échange d’un ticket pour le récupérer à la fin de la soirée. mandy et elle discutent avec quelques premiers invités. lydia complimente une femme sur sa tenue, discute politique avec un homme et s’arrange pour se faire complimenter par un autre. ce qui est bon c’est que lydia est belle, charmante et elle a de la conversation. elle n’est pas qu’un corps sans rien dans la tête. c’est déjà bien parti pour la victoire, car en quelques phrases, elle parvient à se mettre autant d’hommes que de femmes dans la poche. les choses sérieuses arrivent quand mandy l’entraîne un peu à l’écart. « plus que prête. » elle ne peut pas nier que se faire susurrer ainsi à l’oreille l’a fait frissonner de plaisir.  il dépose un baiser sur sa joue pour signaler que la partie commence enfin. il s’éloigne avec son calepin tandis que lydia observe le tableau devant lequel elle devra rejoindre mandy dans quatre-vingt-dix minutes.
avec autant d’hommes et de femmes fortunés dans la place, elle ne devrait pas avoir trop de mal à récolter suffisamment de signatures. elle faisait confiance à ses talents de charmeuse pour l’y aider. comme à l’habitude, elle n’aurait qu’à laisse entrevoir un peu trop son décolleté pour faire diversion et avoir ce qu’elle veut. souvent, cela fonctionne aussi avec les femmes, malgré ce qu’elles veulent bien laisser paraître. parfois, la jeunesse et la nouveauté sont assez excitantes pour mettre ses principes et sa raison de côté. elle fait exprès d’éviter mandy pendant leur petit divertissement. elle tient à garder le suspense jusqu’à la dernière seconde. elle ne veut pas non plus dévoiler les secrets de son succès. il y a tellement de gens ici qu’elle n’a pas du tout de difficulté à se camoufler. et ça lui fait beaucoup de potentiels prospects. en a peine dix minutes, elle a déjà accumulé trois numéros de téléphone dans son carnet. il faut dire qu’elle tient à bien faire les choses. elle prend le temps de parler avec les gens et de les convaincre du potentiel de la future entreprise de mandy.

(plus que prête.) et la partie commence. tu la vois qui s'éloigne et toi, de ton côté, tu l'imites. tu tournes, tu rencontres des gens, tu salues, tu embrasses des femmes, tu complimentes des hommes sur leurs actions, tu fais du charme à de vieilles femmes. tu n'hésites pas à jouer les intéressés, même lorsqu'on te parle fourrure et bijoux. tu glisses deux trois regards à l'attention de marissa sans jamais réussir à la voir vraiment. le temps s'écoule rapidement, tu n'as même pas honte d'y trouver une certaine pointe d'excitation. quand sonne les quatre-vingt-cinq minutes, tu regardes ton calepin. déjà treize numéros. tu te dis que c'est bien, mais pas suffisant. alors les cinq dernières minutes, tu mets le paquet. tu déboutonnes légèrement la chemise, tu fais tomber la veste et la cravate. tu charmes plus, tu souris, tu rigoles. tu fais d'l'oeil, tu fais du coudes. tu t'encombres d'une vieille femme puis d'un homme plus jeune. quand sonne enfin la fin du défi, c'est assez fier que tu retournes à l'endroit du rendez-vous.
bien sûr, t'aurais pu en faire plus, mais l'excitation l'emporte sur la raison. t'as perdu le fil de tes discussions à chercher ta partenaire du regard. quand enfin elle réapparaît, tu l'accueilles d'un sourire ravi. quinze signatures, c'est déjà un bon résultat. si elle a fait le même, ça te fera près de 30 clients potentiels. une aubaine, même pour toi. (c'est l'heure.) tu lui dis en l'attrapant par la main. tu l'entraînes à l'écart, ouvres une porte qui donne accès à une anti-chambre. il y a un lit au centre de la pièce, une baie vitrée qui donne sur un jardin et une piscine. tu te tournes vers elle, dans la pénombre. (montre moi tes cartes.) tu lui glisses, suave, le corps tendu par l'excitation du moment.

les minutes filent à toute allure. lydia regarde l'heure environ aux cinq minutes. les noms et numéros de téléphone dans son carnet s'accumulent. elle est étonnée qu'autant d'hommes et de femmes acceptent d'embarquer dans le projet. son charme devait y être pour quelque chose. mais l'important, c'est que mandy devait être fier d'elle. il avait fait appel à ses services, donc elle devait se montrer à la hauteur. pendant la totalité des quatre-vingt-dix minutes, lydia et mandy ne se sont pas croisés. ni physiquement, ni du regard. ça ajoute encore plus d'excitation au jeu, selon elle. une fois le temps écoulé, lydia consulte son carnet. treize signatures. lydia est assez satisfaite de sa performance. elle retourne au point de rendez-vous où l'attend mandy. l'heure du résultat final a sonnée. mandy l'entraîne à l'écart dans une pièce magnifique où se trouve un grand lit et une vue sur la piscine. lydia se demande comment mandy a découvert cette pièce si isolée, si intime à côté de la grande salle de réception bondée d'invités. lydia s'imagine bien la suite des événements. il s'approche d'elle et lui demande de lui montrer son résultat. avec la proximité, elle peut sentir son corps qui bouillonne de désir. "treize signatures" dit-elle avec assurance et en sautillant de joie. ce petit jeu a ravivé son énergie. quand mandy lui montre les siennes et qu'elle constate qu'il en a récolté quinze, son sourire se fane un peu. mais elle est bonne joueuse. "bon, je crois bien que tu as gagné." elle feint la tristesse en faisant une moue piteuse. "vous avez gagné le droit de faire ce que vous voulez, monsieur landry. je suis toute à vous." elle s'allonge de tout son long sur le grand lit et attend de recevoir sa punition. elle sait que même si elle a perdu, mandy appréciera ses efforts, puisqu'à deux, ils ont récolté presque trente signatures.

quand tu ouvres la porte de l'anti-chambre, tu frémis d'impatience. t'es excité au possible, t'oublies jusqu'à la fête de l'autre côté de la porte. tu n'as d'yeux que pour la somptueuse créature qui t'accompagne. en payant pour ses services, tu ne t'attendais pas à ce qu'elle réveille en toi ce genre de sentiments et pourtant, tu t'laisses dévorer complètement. tu la regardes droit dans les yeux, t'as les muscles tendus alors que tu lui d'mandes de te donner son résultat. elle ouvre son carnet et te dit (treize signatures.) avec un léger sourire, satisfaite. c'est bon ça, tu te dis en regardant les signatures et les noms inscrits. de potentiels clients, de potentielles cibles. tu prends ton carnet et l'ouvres, t'as pas l'temps de dire quoi que ce soit qu'elle te lance (bon, je crois bien que tu as gagné.) évidemment. et pourtant, quelque chose t'aurait presque poussé à mentir si elle n'avait pas vu le résultat avant même que tu l'annonces. tu lèves tes yeux vers elle, elle sourit en te disan t(vous avez gagné le droit de faire ce que vous voulez, monsieur landry. je suis toute à vous.) et se laisse tomber sur le lit. tu rigoles un peu, tu fais le tour de la pièce et viens te poser contre la baie vitrée. tu observes le jeu de la lune sur l'eau dans la piscine et tu te retournes calmement. (tss tss..) tu siffles entre tes dents en secouant l'indexe de gauche à droite. (le deal.. c'était un gage par signature.) tu ajoutes avant de t'avancer près du lit. tu te mets à genoux sur le parquet, les deux mains posés sur le matelas. (et pour premier gage, je réclame un baiser.) tu lui dis en souriant davantage, mû par l'excitation dévorante qui fait brûler ton corps.

la défaite ne la dérangeait pas, l'important étant que mandy récolte le plus de signatures possible pour son entreprise. c'est ce qu'il lui avait demandé à la base, même si cela c'était fait sous forme de jeu pour rendre la chose plus agréable. ça ne semblait pas motivant de base, puisqu'à entendre mandy, les invités étaient des gens ennuyants et imbus d'eux-même. lydia ne sait pas comment elle aurait supporté la situation en ne transformant pas cela en jeu. la récompense qui l'attendait au bout l'intriguait beaucoup. le résultat final: treize signatures pour lydia et quinze pour mandy. ils s'étaient entendus pour un gage par signature gagnée. à voir ses yeux insistants rivés sur elle et son corps tendu au possible, lydia voyait bien que mandy était impatient de connaître le dénouement. elle s'était allongée sur le lit de façon théâtrale, mais il prit plaisir à lui rappeler leur entente. il se met alors à genou au pied du lit, lui donnant son premier défi. il lui réclama un baiser. elle vient alors se placer tout près de son oreille. "est-ce que je peux au moins choisir l'endroit ?" dit-elle de la voix la plus sensuelle possible. suite à cela, elle lui offre un baiser langoureux, juste assez long pour qu'il puisse apprécier le goût de ses lèvres. "est-ce qu'il y a des limites ?" elle voulait voir jusqu'où ils pourraient aller ensemble ce soir. c'était à son tour maintenant de le mettre au défi. elle devait réfléchir stratégiquement. "révèle-moi ton plus grand fantasme." cela lui permettrait de tâter le pouls et de connaître ce qui pourrait le turn-on. tant qu'à jouer, autant y aller à fond. et elle pouvait être bonne joueuse. voilà maintenant quatre ans qu'elle était escorte, elle avait donc vécu plusieurs expériences. mandy devait voir qu'elle n'était pas une débutante.