fin de journée pour toi ? t'es pas sur qu'il y est vraiment des débuts et des fins dans ton rythme apocalyptique qui s'emmêlent de jour comme de nuit. éternelle succession entre ta mobylette; ton lit et des bars... il n'y a ni nuit ni jours dans des routines qui n'ont pas le maitre mot dans ta vie. électron libre en tout point, tu vas et vient dans les situations juste assez pour survivre et continuer ton existence qui n'a aucun sens. ni pour toi ni pour personne. c'est bien pour ça qu'Soul il t'parle plus hein ? parce qu'il est devenu un grand homme, lui et ses idées de gars bien, de gars stable et adulte avec un but dans la vie. pas l'même que toi; non toi tu fais partie des raclures des bacs à sables, de ceux qui ne s'élèvent pas, qui ne feront rien de leur vie et qu'on regarde de haut, ceux qui n'ont ni ambitions ni but autre que celui d'une fin de semaine avec une pizza, un joint et une bière dans la main. t'es de ceux qui se pointent au bar sans notion de savoir s'ils ont terminé la journée où s'ils vont la commencer... t'as déjà livrer ce qu'il fallait, assez de billet dans la poche pour finir la semaine; t'es tenté de mettre fin à ton job pour les jours à venir mais tu sais très bien que c'est pas comme ça que ça fonctionne. pour continuer de payer l'essence de ta belle monture de métal, il faut que ça continue de tourner correctement ta petite combine de livraison. un œil sur ton écran pour vérifier vaguement que rien ne t'attend pour l'instant; et tu passes la porte du bar dans le but d'aller te chercher de quoi boire et rejoindre le barman que tu as finis par bien connaître. seulement voilà, obstacle dans le but final y'a ton épaule qui se fait heurter par un débile bien sapé qui décide de se lever en même temps. y'a ton regard qui vient passer et lorgner sur l'individu trop propre sur lui pour appartenir au bar que tu fréquentes. du genre, petit riche perdu qui a décidé de s'éloigner de sa vie bien rangé et se heurter à la dureté de ton monde ? du genre petit gars propre et rangé, aux cheveux bien coiffé, et aux fringues repassé qui en plus de ça ouvre la bouche pour prouver qu'il a été éduqué. pardon. sourire narquois sur le coin des lèvres, ta gueule de petit con venant lui faire face alors que tu le détails de haut en bas. t'es pas frileux Cosme pour toiser les étrangers te fichant clairement de qui est en face. petit con suprême aux royaumes des débiles, tu te fiches bien du reste.
t'es sur l'point de retorquer un truc stupide, un truc à la Cosme quoi... seulement ton regard tombe sur la table et tu t'arrêtes sur la silhouette beaucoup trop reconnaissable du trou du cul qui te fait office de colocataire slash ex meilleur pote, slash ex amant slash gros emmerder. t'es vulgaire Cosme; mais y'a ton palpitant qui s'emballe beaucoup trop devant ce truc que t'avais pas prévu. Soul couché sur papier, avec sa gueule narquoise et des traits facilement identifiable... et pourtant il manque le mieux, le vrai, c'qui fait que Soul reste cet homme con et ingérable, cet éclat moqueur dans ses yeux et totalement stupide. tu t'fais pas prier pour attraper le dessin comme si tu l'connaissais le gars... mais dans le fond , même si tu te fais une réputation d'imbécile Cosme; il te faut pas longtemps pour assembler un plus un. t'inquiètes mec... sacré gueule sur ton dessin. tu sourires avec décontraction; l'insolence même du gars qui est à l'aise partout et avec n'importe qui. tu lorgnes une nouvelle fois sur ce mec. lui, l'nouveau mec de Soul ? ce gars qui pu la propreté et la stabilité ? jalousie qui t'crame le ventre tu le reconnaitras pas. tu souries. alors comme ça tu t'tapes Soul ? les deux pieds dans le plat, t'es pas connu pour faire dans la finesse. puis tu vois pas trop un autre imbécile dessiner la tête de ton meilleur pote... faut pas se voiler la face, vous êtes pas beaucoup à pouvoir le supporter le brun. même si ça t'écorche la tête de te dire que ce gars face à toi, peu justement prendre la place qui te revient depuis plus d'une décennie. foutue jalousie.