drapeau blanc (fanny)

Depuis qu’elle était partie de la maison familiale elle avait laissé nôtre père dans un chagrin inexplicable. Comment pouvait-il ressentir un quelconque chagrin envers une de ces filles qu’il a simplement ignorée durant tant d’années ? Comment ce regain d’humanité avait traversé son corps au moment où elle avait décidé que son avenir ne se résumerait pas à simplement suivre ces traces. Fanny était cet oiseau libre qui volait au gré de ces envies entre les mondes sans pouvoir la mettre dans une quelconque cage. Elle ne le faisait pas pour contrer un père autoritaire, elle avait ces convictions et ces propres chemins de vie qu’elle voulait s’offrir. Si nous étions à côté vous pourriez certainement voir le noir en moi comme un dessein démoniaque qui suintait de ma peau, et le blanc de la pureté qui se dégageait d’elle. Tout nous opposait et ce dès ma venue dans sa demeure, cette relation que son père nous avait imposé. Cette sensation de toujours faire mieux que l’autre pour obtenir ces grâces. J’étais à la quête de pouvoir, elle, elle était à la quête de liberté. Deux destins qui ne pouvaient pas s’imbriquer ensemble, qui ne pouvait pas se comprendre finalement. Pourtant malgré les décisions qu’on prenait il n’y avait aucune réelle raison pour cette guerre, il n’y avait rien de vraiment concret pour justifier cette négativité entre nous. Elle n’avait jamais été intéressée par ce monde au contraire, elle le jugeait, elle ne voulait pas en faire partie. Pourtant, ce n’était pas en s’isolant comme elle le faisait qu’elle pouvait avancer. Tôt ou tard le temps des regrets prendront le dessus. Sin m’avait refilé son adresse avec quelques difficultés ne voulant pas annoncer une troisième guerre mondiale j’avais dû faire des pieds et des mains pour la rejoindre. Doucement je toquais à la porte qui s’ouvrait rapidement. Elle était là la blonde, celle qui de son nez mutin jugeait tout ceux qui ne faisait pas parti du bon clan, celui de la morale.
« Maintenant que je suis là, tu m’invites à rentrer ? » lui demandais-je tout en lui montrait la bouteille de vin que j’avais ramené. Enterrer la hache de guerre, le temps d’une discussion, d’une simple parenthèse dans nos vies.

t'avais beaucoup de travail en ce moment. tes études qui te demandaient beaucoup. tu avais notamment suivi ce stage que tu avais particulièrement apprécié et puis tu devais avancer dans tes révisions pour tes examens qui auront lieu prochainement. alors quand tu te retrouvais à la colocation et que les trois autres n'étaient pas là, tu en profitais pour étaler tous tes livres et tes notes sur la table de la cuisine et tu te lançais dans tes révisions. au calme. sans la musique toujours entêtante de maxime, par exemple. maxime qui restait toujours le plus bruyant de la bande, comparé à jesse qui semblait rester tellement discret sur ses histoires et à elsa qui était bien trop douce pour vivre avec vous peut-être et en même temps, tu l'appréciais, réellement. penchée dans tout ça, tu lisais et relisais certains livres, certaines notes que tu avais prises durant les cours. la plupart des choses, tu les retenais facilement. pour d'autres, il fallait que tu révises un petit peu plus. mais tu te faisais rapidement interrompre dans tout ça. quelqu'un venait de sonner à la porte. tu allais ouvrir et tu te retrouvais nez à nez avec valentina. ça pour une surprise. elle t'avait effectivement écrit pour vous voir pour un café. message qui était délibérément rester sans réponses. non seulement parce que tu n'étais pas certaine d'avoir envie d'entendre ce qu'elle avait à te dire, mais aussi parce qu'en ce moment tu étais bien trop occupée pour te préoccuper de tout ça. mais visiblement, elle était un peu plus tenace que ça. comment savait-elle où tu vis ? tu ne te souviens pas lui avoir donné une telle information. maintenant que je suis là, tu m’invites à rentrer ? tu t'écartes de la porte pour la laisser entrer. refermant derrière elle, sans un bruit. tu avances jusqu'au salon, t'essayes quand même de te montrer un minimum polie. parce que d'une certaine manière, valentina ne t'as rien fait du tout. une haine que ton père a décidé d'entretenir à ta place, surtout. de ton côté, tu t'en fiches un peu. tu apprécies sin, par exemple. mais par contre tu ne manques pas de lui répéter que ses choix ne sont pas les bons. je t'écoute. tu lances en posant ton regard sur le sien, installée dans un fauteuil, les bras croisés, tu la regardes droit dans les yeux et tu attends de savoir ce qu'elle te veut.

Selon les croyances religieuse dieu avait créé 7 plaies contre l’humanité mais il n’avait pas pensé que les hommes en avaient créé une huitième celle de la famille. Une plaie suintante qu’on tente de se débarrasser mais à chaque fois que l’on apaise la douleur elle revenait de plus en plus forte. Nous étions tous condamné à subir la famille dans laquelle nous vivons, pour notre bien soi-disant. Je ne sais pas si le fait d’avoir eu une mère qui se cachait derrière mes fausses maladies pour se sentir importante était vraiment ce qu’on pouvait appeler une famille. Je m’étais créée cette nouvelle famille aux membres un peu bancale comme s’ils marchaient toujours sur un fil invisible entre le bien et le mal. Mais comme un sang qui coule dans les veines nous étions indissociables les uns des autres. Il était loin le temps où la jeune valentina ne bronchait pas un mot et oser parfois des sourires à ce nouveau frère et à cette nouvelle sœur. Le temps avait dégradé les relations avec cette dernière alors que le bien coulait dans ces veines, moi c’était le poison. Le pouvoir était le pire des poisons il vous prenait de tout votre être laissant votre esprit muet jusqu’à l’ascension le saint-graal. D’autres se répudier en rumeurs farfelues d’une quelconque haine entre deux sœurs imposées mais la réalité c’est que nos convictions et nos envies ne s’entremêlaient pas. Nous n’avions pas besoin d’user de mots ou de disputes pour étancher notre haine. Nous étions deux sœurs différentes, deux sœurs qui n’avaient pas le même destin. Mais comme je vous l’ai dit plus haut, la famille était une plaie béante sur le corps. Et son absence ne me causait pas de mal j’avais depuis longtemps filer vers un amour bien plus puissant que celui du sang. J’étais simplement bien trop concernée pour ne pas veiller sur elle-même de loin. Notre père perdait littéralement la tête quand on évoquait simplement son nom, car il n’avait pas réussi à la contraindre à ces désirs empoisonnés.
«C’est sin qui m’a donné ton adresse » lui avouais-je alors qu’elle ne l’avait pas demandé tout en l’observant, elle et ces grands airs comme une poupée à qui on avait donné la vie, s’asseoir sur son fauteuil. Je m’approchais d’elle à coup de talon tout en posant une main délicate mais à la fois ferme contre son épaule tout en rapprochant mon visage vers le sien. « Aucun doute tu tiens plus de maman que de papa » lui soufflais-je dans un sourire tout en m’écartant vers le fauteuil d’en face. Une fois assise laissant mes jambes se croisaient machinalement je lui adressais alors. « Finalement c’est toi qui a réussit Fanny, tu es sur toutes les lèvres de papa par ton absence. Je te rassure je ne viens pas ici pour lancer une guerre d’égos j’ai passé l’âge de jouer à la petite préférée de papa. Par contre, je ne te laisserai pas le torturer plus longtemps. » si elle était bien celle que je connaissais n’aimait pas les chemins tordus pour arriver à ce qu’on attendait d’elle

installée sur ton canapé, tu la regardais s'approcher doucement à son tour. tu ne savais pas exactement ce que valentina venait faire ici, mais tu n'étais clairement pas prête à te lancer dans une nouvelle guerre avec elle. t'en avais assez de ça. t'as rien demandé, toi, en fait. tu veux juste qu'on te laisse faire ta vie tranquille. certes, tu ne cautionnes pas le moins du monde ce qu'il se passe dans le reste de ta famille, tu tentais tout de même de convaincre sin qu'il pouvait faire tellement mieux que tout ça. mais ça ne fonctionnait pour le moment pas le moins du monde. c'est sin qui m'a donné ton adresse. tu te contentes de hocher la tête pour toute réponse, ça t'étais un peu égal de savoir comment elle avait découvert l'endroit où tu vis. de toute façon, valentina faisait partie de la famille, elle avait donc bien assez de moyen pour savoir où tu te trouvais. tes colocataires n'étaient pas là, d'ailleurs. ce qui était peut-être pas plus mal. tu ne voulais pas qu'ils soient témoins de la guerre des lebowski. ça ne les regardait pas le moins du monde. aucun doute tu tiens plus de maman que de papa. qu'elle te lance alors qu'elle s'était rapprochée de toi pour t'observer quelques instants. clairement. tu te contentes d'affirmer. en soit, tu ne savais pas si tu voulais ressembler à l'un ou l'autre. tu crois qu'ils te décevaient tous les deux, finalement. finalement c’est toi qui a réussit fanny, tu es sur toutes les lèvres de papa par ton absence. je te rassure je ne viens pas ici pour lancer une guerre d’égos j’ai passé l’âge de jouer à la petite préférée de papa. par contre, je ne te laisserai pas le torturer plus longtemps. elle ne venait pas pour faire la guerre, une grande première. t'avais le sentiment que ce n'était que ça entre vous depuis trop longtemps. et en même temps, tu savais bien que ce n'était ni toi ni elle qui alimentiez ça, mais bien votre cher père. je crois qu'on doit pas avoir la même définition de la réussite. je n'ai jamais cherché à devenir la préférée de papa, loin de là. j'aimerais juste qu'on me laisse tranquille. et il semblait que ton père avait encore de la peine à le faire. persuadé, encore aujourd'hui, qu'il pourrait finir par te rallier à sa cause peut-être ? et je ne crois pas que ce soit moi qui le torture, il le fait tout seul. tu rajoutes finalement sans lâcher le regard de valentina.

» got it in you | fanny ☍ lexa
» prise au piège. (fanny)

drapeau blanc (fanny)

drapeau blanc (fanny)

Sujets similaires

Sujets similaires