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la mélodie du ciel. (leann)
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Ven 3 Juil - 8:08

ce n'est pas rare que tu viennes par ici, ce n'est pas rare non plus que tu t'installes derrière le piano, dans l'coin du bar, et que tu y joues quelques morceaux. tu n'sais pas vraiment pourquoi tu l'fais, ni dans quel but, mais t'as l'sentiment que ça te berce, que ça t'calme.
quand les journées sont trop compliquées, quand la tourmente semble violente et que les vents menacent de t'emporter, t'aimes venir ici retrouver un peu d'accalmie et de calme. tu commandes un soda au bar, et puis, tu viens t'asseoir derrière le clavier. on t'y autorise, maintenant, sans que t'aies forcément besoin de le signaler. quand on t'entend frôler les premiers accords, généralement, on coupe le son de la musique et on te laisse faire.
t'aimes ça, tu dois bien l'admettre.
ça te rapproche du monde, te reconnecte à ce qu'il y a d'essentiel et t'empêche de sombrer. les yeux clos, tu laisses les doigts voler sur les touches en murmurant des mots à peine audible. une mélopée qui accompagne ta mélodie. tranquille, assis, seul face au reste du monde. tout s'efface autour de toi et, pour les minutes à venir, t'as l'sentiment que plus rien d'autre n'existe que le piano sur lequel tu t'évertues à jouer. dernier rempart, petit accès à la liberté. t'as l'coeur qui se cale sur les rythmes plus ou moins lents que tu te laisses interpréter.
parfois tu souris.
c'est peut-être stupide, mais c'est ainsi. ta vie n'est jamais plus tranquille que lorsqu'elle se noie dans cette passion qui te tient les tripes depuis que t'es gosse. t'oublies l'australie, t'oublies les excès, t'oublies même kira et jafer. tu n'existes alors que dans cette bulle et personne ne peut venir la faire exploser. quand tu termines un morceau, tu enchaînes rapidement sur le suivant sans attendre les applaudissements. tu ne joues pour personne d'autre que pour toi.
et c'est sans doute ce qu'il y a de plus beau.
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Leann O'Sullivan
dream is a wish your heart makes
Leann O'Sullivan

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Mar 21 Juil - 17:45



la mélodie du ciel

comme une évidence - @DASARET ZELA

◊ ◊ ◊

allez bien tous vous faire foutre avec votre justice de merde. vous ne valez pas mieux qu’eux. fin d’entretien.
leann s’état levée d’un bond en prenant ses affaires. elle s'appliqua à bien claquer la porte en sortant. elle avait laissé son avocate seule. qu'elle se démerde après tout, avait-elle pensé. elle sortait du palais de justice toute tremblante, les yeux vitreux et les ongles rongés. cette histoire la hantait. elle vivait et apparaissait comme si de rien n’était. mais en vérité, les mêmes images revenaient encore et toujours, continuaient de parasiter ses nuits. il lui arrivait de sentir ces mêmes effluves d’alcool qu’Il lui avait collées sur le corps ce soir-là. au pussycat, elle croisait des milliers de gens chaque soir. parmi la horde de clients quotidiens, il lui arrivait parfois de voir apparaître ce visage effrayant et répugnant. et à chaque fois, elle reçut comme un coup de poing dans le ventre. comme si quelque chose voulait lui rappeler. l’effrayer. jouer avec ses nerfs. pour faire face au traumatisme et pour que la justice fasse 'son travail', sur les conseils d’une avocate, leann avait finit par saisir la justice. elle y était allée à reculons. la boule au ventre. comme si c'était déjà perdu d'avance. certaine qu’elle perdrait son temps. ainsi, au lieu d’aller prendre des cours de boxe ou de self-défense, l’avocate l’avait persuadée d’aller porter plainte. ça s’est passé il y a plus d’un an. le type a dû mettre les voiles... disait-elle comme pour tenter d’éviter de se plonger à nouveau dans cette soirée à vomir.

elle marchait dans trois-rivières, sans but. son téléphone ne faisait que vibrer. l'avocate était sûrement en train de la joindre. elle ne répondait pas. elle finit par éteindre son téléphone, jouant la carte de l'évitement, du déni. elle marchait. marchait. les yeux rivés sur ses pieds, ne sachant où elle allait. les gens qu’elle croisait ne posa aucun regard sur elle. ils avançaient comme à contre-courant, la bousculant parfois. était-elle aussi invisible que ça ? était-elle aussi insignifiante que ça ? personne ne prêtait attention à elle. encore moins à son désarroi et à sa détresse. arrivée à val-maurice, elle finit par pousser la porte d’un bar. elle leva enfin la tête de ses pieds. les yeux secs et les bras croisés, elle réussit à se faire une place sur un coin du bar. un… un bourbon s’il te plaît. le serveur n’osa même pas la questionner, tant elle lui jeta un regard noir, comme pour lui signaler qu’il n’avait pas intérêt à ouvrir sa bouche et à l’emmerder avec ses questions. elle avança son billet et se laissa porter par quelques notes de piano qui jaillissaient du fond de la salle. à l'écoute de ces notes, son visage se radoucit et elle se sentit attirée par la mélodie. elle s’approcha davantage et aperçut celui qu’elle n’aurait jamais espéré croisé ici. la mélodie se tut et repartit de plus belle. le musicien d'un soir semblait fermé dans son délire mélodieux. il caressa les touches noires et blanches, sans décrocher un regard pour les quelques gens qui l'écoutaient. leann s’approcha encore, son verre à la main, et sentit ses membres se détendre. une larme coincée s’échappa le long de sa joue. dasaret releva la tête une fraction de seconde. leann attrapa son regard et ils se sourirent. naturellement. comme une évidence.


.

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Dernière édition par Leann O'Sullivan le Lun 26 Oct - 14:20, édité 1 fois
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Jeu 6 Aoû - 15:26

il y a des moments où la musique reste encore la seule de tes alternatives. la seule qui puisse encore tendre la main sous l'eau et t'offrir un instant de rédemption.
t'as fait le choix d'être sobre, désormais.
t'as fait le choix d'être responsable.
mais à quel prix ? ta liberté t'échappe chaque seconde un peu plus, comme si les tourments ne cessaient d'empirer autour de toi, comme s'il fallait qu'on se rappelle à ton souvenir que tu n'étais rien d'autre qu'un pantin en pleine tempête. ballotté d'un côté à un autre sans vraiment savoir que le beau temps s'pointra à nouveau.
oui, un pantin.
pire encore.
un macabé, parfois.
l'âme éteinte, le corps en vin, les veines qui puent l'alcool et le squelette qui tient à peine debout. alors la musique, parfois, c'est tout ce qu'il te reste. et quand tu sens que la vague te submerge, tu viens ici. tu t'installes derrière le piano et, sans crier gare ni même te présenter à l'assemblée, tu laisses tes doigts danser sur les touches.
blanche, noire,
ils alternent à leur guise alors que tes pieds appuient sur les pédale. t'as les paupières closes, c'est bon, ça t'emporte. tu vacilles, tu disparais même un peu. et puis, la mélodie parle à ta place, parle pour toi, se fraye un chemin jusqu'à ton coeur et l'pompe comme s'il s'agissait désormais d'le faire battre à nouveau. t'as les épaules qui s'abaissent au fur et à mesure, comme si l'poids s'dégageait, comme si ça s'enlevait, comme si tout s'élevait.
et puis, t'ouvres un peu les yeux et tu croises son regard.
le temps qui se fige un court instant.
tu t'rappelles des altercations, de tes interventions. tu t'rappelles de sa frêle silhouette sous ton corps. d'un new york en noir et blanc, d'un chapeau sombre et d'un manteau beige. tu t'rappelles du parfum d'cigarette, du bitume mouillé et du sucre de ses lèvres. ça t'rattrape d'un coup, comme un vieux film, une vieille bobine. et tu souris, naturellement.
sa présence t'rassure, un peu. comme un fantôme, une vieille rengaine. et t'as jamais oublié, jamais.
alors tu laisses tes doigts voler encore un peu, tu finis ton morceau, le laisses même se taire dans le silence d'une salle conquise. sans attendre les félicitations de rigueur, tu te lèves de ton siège et t'approches d'elle délicatement. ton corps qui réagit à chaque centimètre qui s'efface. (je n'imaginais pas te revoir ici, sulli.) comme avant, son nom pour surnom, pour créer une complicité, une intimité.. votre intimité. tu lui décroches un énorme sourire en ramenant derrière son oreille droite une mèche dorée qui tombait.
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Leann O'Sullivan
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Leann O'Sullivan

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Lun 26 Oct - 15:06



la mélodie du ciel

comme une évidence - @DASARET ZELA

◊ ◊ ◊

leann sentit la larme sécher sur sa joue. le temps s’était arrêté. les gens étaient devenus invisibles. ils étaient seuls au monde, dans leurs pensées, leurs hésitations, leurs tourments. quelques minutes plus tôt, leann aurait massacré tout et n’importe quoi. elle se serait destinée à se perdre au fond d’un verre trop rempli. et aurait fini par noyer son portable, qui vibrait tellement depuis tout à l'heure, qu’on pouvait croire qu’il provoquerait un tremblement de terre s'il continuait encore longtemps !

hasard ou non, ce mirage qu’elle entendit alors dans ce bar la sauva de justesse et, elle espérait, le temps d’un instant suspendu, oublier et s'écarter ses chagrins qui la polluaient.

il n’avait pas changé. il était comme dans ses souvenirs. mystérieux et impressionnant à la fois. inspirant et rassurant aussi. était-il là tel un mirage prêt à la sauver une fois de plus d’une quelconque menace ? peut-on dire que le hasard fait bien les choses ? c’est à se le demander. alors que le morceau était sur sa fin, leann savoura son verre de bourbon, laissant ses pensées divaguer. les flashbacks ne tardèrent pas à remuer ses sens. ajouter à cela l’image d’un dasaret romantique, au piano, complètement envouté et envoutant et vous aviez un tableau de retrouvailles… savoureuses. oui, c’était bon de le voir ici. c’était bon et agréable de l’écouter, le regarder, lui sourire et récolter un doux regard en retour. dasaret n’aurait pas pu mieux tomber. même si leann n’aurait jamais pensé le voir ici, en fait, il était un ange béni des dieux, placé sur la route de la jeune fille après toutes ces années, au bon endroit, au bon moment. (je n'imaginais pas te revoir ici, sulli.) commença-t-il après avoir fait résonner la dernière note.  moi non plus, das’ lui répondit-elle, les pommettes rougissantes. mais je crois que je n’aurais pu espérer mieux. je n'aurais pas voulu voir un visage connu autre que le tien., ajouta-t-elle en avançant ses coudes sur le piano, son verre à la main, un large sourire qui apparaissait, effaçant toute trace d'amertume et de colère d’il y a quelques minutes encore.

qu’allait réserver cette fin de journée complètement inattendue et réjouissante ? les minutes qui s’écoulaient nous le diraient. sans trop réfléchir, assez excitée de le retrouver ici, leann but une nouvelle gorgée de son whisky américain, passa une main dans ses cheveux comme pour se donner du courage ou un certain élan. elle s’invita sur le siège, aux côtés de dasaret, qu’elle poussa légèrement pour faire sa petite place. non, elle ne savait pas bien jouer au piano ; son instrument de prédilection était la guitare. mais elle connaissait quelques accords. elle se mit à jouer une dizaine de notes, tout en chantant quelques paroles d'une chanson, en espérant que cela fasse remémorer quelques souvenirs à son partenaire… complètement abandonnée à son petit jeu, leann avait invisibilisé complètement le reste du bar. elle était seule. aux côtés de das’. c’était leur moment. ce devait être leur moment de retrouvailles. sans s’en rendre véritablement compte, leann n’aurait pas trouvé meilleur réconfort qu’ici, maintenant, en sa présence. toutes ses émotions et tous ses souvenirs étaient ainsi chamboulés. tout en continuant de jouer les seuls accords qu’elle connaissait, leann se retournait vers dasaret, plongea ses yeux dans les siens et se lança ; je suis très heureuse de te voir, dasaret. ça faisait longtemps.

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Mar 3 Nov - 15:10

dans ce new york là, kira n'existait pas encore. elle n'était pas même destinée à te rencontrer. tu rentrais tout juste d'australie et tu crois bien que leann fut la première femme que tu envisageas comme une véritable partenaire alors que tout, dans tes souvenirs, te ramenaient à ces nuits, ces jours, ces instants comme autant d'étincelles qui avaient fait prendre ce feu.. votre feu.
tu souris, tu la vois s'approcher, s'accouder au bar. tu lui parles, doucement. tu n'veux pas faire s'évaporer ce mirage comme les volutes de fumées au fond d'un verre d'alcool. tu t'rappelles d'un brooklyn si vieux, comme dans ces comédies romantiques, sous la neige alors que vos mains cherchaient encore à s'apprivoiser. elle s'était invitée à toi comme la plus belle des surprises, juste avant que ta route croise celle de kira. à l'époque, t'étais ni trop mort, ni trop vivant. t'étais entre deux, t'étais bien. tu rentrais d'un périple en australie qui s'était pas si bien déroulé, ta soeur te parlait encore et tes parents, bien que déçus, n'avaient pas encore complètement décidé de te déshérité. leann était un mirage comme rarement on en fait. tu la regardes, tu l'entends, tu r'ssens tout sans même chercher à te leurrer.  (moi non plus, das’ mais je crois que je n’aurais pu espérer mieux. je n'aurais pas voulu voir un visage connu autre que le tien.) tu esquisses un large sourire, tu la regardes faire le tour du piano et tu la laisses s'installer près de toi.
tu n'dis rien, tu la laisses faire. elle pose ses doigts sur les touches et joue quelques accords. sa voix, si particulière, berce l'assemblée autour de vous. le temps se fige, la bulle se crée. elle n'existe que pour vous, ne se remplit que pour vous. t'oublies le temps, t'oublies l'absence, t'oublies le manque et les désillusions. tu remontes le temps. un hiver, une averse, un rayon de soleil. tu t'revois, t'étais jeune et immortel. t'étais avec elle. (je suis très heureuse de te voir, dasaret. ça faisait longtemps.) tu souris en coin. tu poses tes doigts près des siens, tu engages quelques accords, tu laisses la mélodie la surprendre. un morceau qu'elle connait, celui que tu lui jouais déjà. tu lui adresses un clin d'oeil amusé (j'espère que le temps n'altère pas tes souvenirs, sulli.) tu la mets au défi alors que le rythme s'empare de vous, d'elle, de toi. tu sais qu'elle y retrouve vos souvenirs, elle aussi. danse, chante, joue pour moi. tu lui d'mandes, la supplies presque. dans cette euphorie, t'y retrouves un rien de réconfort. tu te laisses porter, tu la laisses chanter.
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Leann O'Sullivan
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Mer 23 Déc - 18:38



la mélodie du ciel

comme une évidence - @DASARET ZELA

◊ ◊ ◊

cette parenthèse inattendue qui s’ouvrit, là, maintenant, était des plus bénéfique pour leann. un répit. un repos. les larmes et la frustration s’étaient éclipsées. la colère et les tracas avaient laissé place à l’euphorie d’une retrouvaille, d’une douce rencontre inespérée. euphorie car les souvenirs qui restaient de dasaret étaient beaux. lointains, courts, mais joyeux. à la seule façon de s’en souvenir, surtout dans ce moment de vie, leann ne douta pas une seconde du hasard qui avait bien voulu le mettre sur son passage.

‘tu passes ton temps à m’sauver’ lui avait-elle dit un soir, à nyc, il y a quelques années. après une première agression dont elle avait été victime, une seconde s’était produite. le sauveur des deux malheureuses situations avait été dasaret. au bon endroit, au bon moment. et si ce ‘sauveur’ s’était pointé là, ce jour-là, dans ce bar de val-maurice, afin de lui faire évaporer tous ses ennuis ? en tout cas, ça y ressemblait. (j'espère que le temps n'altère pas tes souvenirs, sulli.) lui disait-il alors que la jeune femme venait de conclure une petite impro revigorante au piano. il se mit à poursuivre l’animation musicale en entonnant quelques notes que leann connaissait par cœur. leann rougissait davantage et explosa de rire en accompagnant son complice de quelques accords supplémentaires et quelques paroles, aussi. mes souvenirs sont intacts das’. répondit-elle en continuant de jouer et en se prenant au jeu permis par son acolyte d’un soir. les notes s’envolèrent de plus belle. cette mélodie tellement parfaite, fit revenir nos deux vieux amants dans un nyc passé. un bar, de l’alcool. dehors, il faisait froid. dedans, c’était chaud. ça jouait, ça entonnait, ça dansait, ça swinguait. un vrai souvenir impérissable. un moment dingue. intense. parfait. ce soir-là, dans ce bar de val-maurice, dasaret et leann rejouait la scène. en faisant abstraction des regards surprise d’alentours.  avec ce merdier pareil qui m’arrive, ta présence et ce moment sont de véritables… échappatoires que je n’aurais jamais pu espérer, c’est dingue de te voir ici. comme si c'était 'normal'. dès que j'ai un pépin, das' est là. leann passa sa main dans ses cheveux espérant ne pas paraître trop en nage. elle avait chaud. le bourbon lui faisait monter la température et son petit show ne l’aidait pas non plus à se rafraîchir…   parfois, j’aimerais revenir à l’époque de new-york. c’était bien.

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Mer 6 Jan - 16:11

certaines choses restent intact, malgré la pluie, le temps, les incendies. on dit qu'une tempête peut soulever des terres entières qu'il en resterait quand même des vestiges. un peu comme vous, un peu comme ça. tes doigts qui dansent sur les touches, le souvenir d'une mélodie qu'elle reconnaît instinctivement. ses yeux qui s'illuminent et le monde qui s'efface autour de vous.
- mes souvenirs sont intacts Das’. elle souffle avant de fermer les paupières. et tu la regardes, du coin de l'oeil. sa chevelure flamboyante qui reflète la lumière du bar, te plongeant si loin dans un passé qui te paraît irréel, presque flou. l'odeur du whisky, les mégots de cigarette, le bruit du bar dans lequel vous vous retrouviez pour jouer et ces instants qui n'appartenaient qu'à vous. dans le tumulte d'une ville qui bougeait trop, changeait beaucoup trop vite. ses dangers, aussi. t'avais jamais réussi à oublier les images qui parfois te foudroyaient.. Leann avait été source inépuisable d'inspiration et de lumière quand tout autour de toi n'était qu'ombre et ténèbres. ce soir, à nouveau, elle ramène l'éclat d'un soleil qui t'paraissait pourtant mort. quand les notes s'arrêtent, elle tourne sa tête vers toi.
- avec ce merdier pareil qui m’arrive, ta présence et ce moment sont de véritables… échappatoires que je n’aurais jamais pu espérer, c’est dingue de te voir ici. comme si c'était 'normal'. dès que j'ai un pépin, Das' est là. tu rigoles doucement. la situation t'avait toujours fait rire. t'étais son héros quand, en réalité, tu n'avais jamais été rien d'autre qu'une épave. elle avait connu le pire de toi comme le meilleur. un peu comme Kira, mais sans toutes ces complications. c'était simple d'être près d'elle, ça l'avait toujours été. parfois, j’aimerais revenir à l’époque de New York. c’était bien. tu opines du chef en attrapant le verre d'eau sur la piano. t'en bois une gorgée.
- c'était sombre, ça puait la pisse dans les rues, la crasse accrochait sous nos chaussures et l'alcool brûlait nos méninges. t'es cynique, brusquement. contrairement à elle, tu n'voudrais jamais y retourner. tu te lèves, subitement. tu quittes le piano avant de te retourner pour lui tendre la main. allons profiter de la nuit à l'extérieur, s'il te plaît. là où la terre est encore molle et les rues ne sont pas gorgées de mégots. tu souris en coin.
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