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Ven 9 Oct - 18:55

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Vingt-deux juillet 2020. L'été se voulait omniprésent avec une chaleur presque étouffante quand le soleil chassait les  nuages dont les rares gouttes de pluie venaient rafraîchir les touristes qui avaient décidé de prendre quelques jours voire semaines de vacances à Trois-Rivières. Les visages inconnus pour une saison était chose courante, surtout en période de festival où bon nombre de concerts étaient donnés. Tu aimais cette sensation de liberté, de fête qui faisait passer du bon temps entre amis sans avoir à partir à l'autre bout du monde. Et tu avais assez vu de pays pour te sentir pleinement heureuse d'avoir posé tes valises ici, loin des frénésies que pouvaient engendrer certaines plages de sable d'îles paradisiaques dont l'eau turquoise faisait rêver. Certes, les photographies de ces lieux étaient magnifiques, mais tu supportais guère ces foules qui se moquaient éperdument des conséquences de leurs actes pour les générations à venir. Elles qui ne voyaient que par les verres à cocktails emplis d'alcool, être aux dernières tendances de la mode en portant tel ou tel modèle de maillots de bains, et qui s'offusquaient limite qu'un autre individu possède le saint sacré paréo porté par une célébrité à la une du dernier magazine à potins. Sans oublier la crème solaire à l'indice plus que modéré – voire faible – pour que leur peau puisse bronzer et ainsi narguer ceux qui n'auraient pas les moyens de mener un tel train de vie.

Tu avais été spectatrice de ces comportements hautains, égoïstes, et maintenant que tu étais mère, tu comptais bien préserver ta fille de ce monde impitoyable ou bien puéril. L'argent ne faisait pas le bonheur, et tu préféras largement l'univers dans lequel tu évoluais. Ta pâtisserie, le club de parachutisme, ton meilleur ami, ton jumeau. À la pensée de Billie ton coeur se comprima, te rappelant du fossé qui s'était creusé entre vous deux, juste avant la naissance de Lily. Des mots violents, forts avaient été prononcés, sans que tu ne puisses les effacer totalement. Même si tu lui confiais la princesse régulièrement, et que vos rapports se voulaient des plus courtois, mais la blessure demeurait. Il était ton jumeau, mais vingt années de séparation avaient laissé des traces indélébiles, que le temps n'effacerait probablement jamais. Surtout si à chaque contrariété, vous vous serviez les mêmes refrains, les mêmes reproches incessants, ceux pour lesquels vous serez constamment en désaccord. Malgré votre lien immuable, malgré votre rapprochement. Pour le bien de Lily, il te fallait passer au-dessus de tout ça, dépasser cette blessure, surtout pour aller de l’avant. Pour votre bien à tous. Tu émis un léger soupir, prenant ta fille dans tes bras, en hésitant sur la bonne marche à suivre. Lily ne pleurait pas, elle tendait sa toute petite main vers toi, et tu savais qu’elle te donnait quelques pistes sur la démarche à suivre. Tu te saisis de ton téléphone, et envoya un message à Billie. Non pas que tu n’étais pas en mesure de bouger, mais tu ne voulais pas le déranger ou arriver à l’improviste. Là, c’était assez explicite, et tu reposas le téléphone, alors que ta puce te sourit. La preuve que tu avais pris la bonne décision. Décidément, ta fille te ferait tout faire, et tu l’embrassas tendrement sur le front, heureuse de l’avoir dans ton existence. Tu t’étais assise au sol, installant la puce sur son tapis d’éveil, où les jouets étaient nombreux, et la voir s’émerveiller te comblait de bonheur. Si bien que tu perdis la notion du temps, et qu’un coup à la porte te fit comprendre que le moment tant redouté était arrivé. « Entre. c’est ouvert » . Tu avais pris toutes tes précautions, et continuas à donner toute ton attention à ta fille. Les pas se rapprochaient et tu osas enfin lever la tête vers ton frère. «  Lily a insisté... » . Comme pour éviter de dire le fin fond de ta pensée, et aborder le malaise qui persistait...  
© nightgaunt
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Sam 10 Oct - 14:20


la relation avec enea est compliquée. il sait qu'il n'a pas été très sympa la dernière fois, que la mère était présente mais voir sa mère a été un choc et forcément, il n'a pas apprécié. est-ce que c'était un coup d'enea pour qu'ils puissent se parler ? il n'en savait rien, et encore aujourd'hui, il ne sait pas mais il n'avait rien à lui dire. il restait camper sur ses positions et ça n'a pas plus à enea. il n'a fait aucun effort, est-ce qu'il aurait dû ? il ne pense pas non. elle n'a jamais fait d'effort pour revoir son fils, pourquoi devrait-il faire des efforts aujourd'hui pour elle ? pour arranger les choses ?
il sait bien qu'enea lui en veut mais il n'est pas certain qu'elle fera l'effort pour leur père.

ils se voient de temps en temps, pas pour discuter tous les deux mais pour qu'il puisse voir sa nièce. elle était mignonne lily, et elle n'avait pas à subir les problèmes familiaux.
un sms de la part d'enea qui lui demandait de passer après le boulot. il a pas mal de choses à faire encore mais il accepte de passer après le travail. il espère juste ne pas avoir un cas d'urgence avant de partir. il termine ce qu'il doit faire avec son dernier patient avant de quitter l'hôpital de trois-rivières pour se rendre chez sa soeur.
avant de se rejoindre l'appartement de sa soeur, il passe devant un traiteur chinois pour prendre le diner. il sait qu'avec la petite, elle n'a pas toujours le temps de faire la cuisine et comme billie n'avait pas manger à midi, il est temps pour lui de manger un bon diner, avant que son ventre ne crie famine.

il arrive quelques minutes après devant sa porte et il toque. il entend vaguement une voix et puis il rentre. il referme la porte avant de se diriger dans le salon, sachant très bien qu'elles se trouvent là.
il hoche la tête, il ne savait pas trop quoi dire non plus. entre eux, il y a toujours ce froid depuis la dernière fois. malheureusement, ils ne font rien pour améliorer la relation. oui, il n'a pas été sympa mais il n'est pas en tort non plus. chacun ses opinions malheureusement, que ça plaise ou non. elle ne peut pas le faire changer d'avis, il aura toujours cette haine envers leur mère.
la petite s'approche de lui, à quatre pattes et il la prend dans les bras. elle est si mignonne, avec son petit sourire coucou toi il dit avec un sourire. elle est tellement mignonne cette petite, vraiment. elle a la joie de vivre, elle rigole pour un rien et surtout, elle n'a pas tous les problèmes qu'on les adultes. elle est chanceuse d'être encore un petit bout, une petite fille innocente j'ai apporté le diner, c'est dans le sac en plastique il lui a dit qu'il apporterait de quoi manger. bien que ce sera probablement un repas dans le silence mais il a quand même pensé à ramener de quoi manger pour passer la soirée "ensemble". il ne sait pas trop de quoi ils vont discuter d'ailleurs. si la soirée va bien se passer ou pas. généralement oui, parce qu'il y a la petite et que mine de rien, elle apaise la soirée.
de toute manière, billie n'a pas envie de se prendre la tête avec sa soeur pour des conneries. parce que ce sont des conneries après tout. oui ça concerne leurs enfances, leurs passés mais il faut aller de l'avant maintenant. c'est compliqué pour les deux mais ils se sont retrouvés ici, ce n'est pas le moment de tout gâché, même si billie y est allé un peu fort. il l'assume de toute manière, il a juste dit ce qu'il pensait, rien de plus.
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Ven 27 Nov - 23:10

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La famille demeurait un point essentiel pour Enea, elle qui était maman de la petite Lily. Femme seule pour élever sa princesse, cette petite fille qu’elle n’avait pas forcément voulue mais qui était apparue comme une évidence. Certes, Lior était parti, mais sans guerre, sans mot plus haut que l’autre, il avait simplement décidé de suivre son cœur, de réaliser les projets pour lesquels son ex-femme l’avait bridé pendant des années, à le priver de ses passions, de cet or qu’il avait dans les doigts. Elle en avait eu la preuve sous les yeux, et elle ne pouvait garder que le meilleur de leur histoire, et leur fille en était la preuve. Tout aurait pu être idyllique, car être mère célibataire n’était pas une tare, devenu un fait commun. Mais ce n’était pas ça qui pesait le plus pour la brune, mais bel et bien la césure, le fossé qui s’était creusé avec son jumeau, celui-là même qui n’avait pas accepté la présence de leur mère lors des dernières semaines de grossesse d4enea. Un petit garçon qui n’avait toujours pas accepté la situation, qui persistait sur la voie de la détestation, de cette rancoeur tenace envers celle qui avait pris sa fille pour partir à Londres, tandis que Billie avait été élevé par leur très cher père – un grade que la demoiselle n’employait plus pour son paternel. Un divorce qui les avait séparés et il fallait croire que cet évènement avait encore des répercussions sur leur vie actuelle, sur leur discorde qui n’en finissait pas. Même si elle semblait lever le drapeau blanc et le secouer lorsqu’elle avait envoyé un message à son jumeau pour le convier à passer. Le prétexte : Lily. Parce qu’elle n’était pas en mesure de lui dire qu’il lui manquait, car ce serait reconnaître son erreur, son impulsivité. Et clairement, elle n’était pas prête, pas prête à passer l’éponge sur chacun de ses propos, sur la violence de ses mots qui la hantaient encore et toujours. Malgré le fait d’être au sol en train de jouer avec sa princesse et d’entendre le léger coup à la porte qui lui indiquait l’arrivait de son jumeau. Elle l’avait invité à entrer, sans pour autant prendre le soin de se lever alors qu’il se mettait à leur hauteur en retrouvant le sol et en prenant Lily dans ses bras. Cette vision était parfaite, ou du moins aurait été parfaite si elle n’avait pas cette boule dans la gorge en pensant à la complicité qui s’était brisée plus vite qu’un verre que l’on échappait sur du carrelage. Le malaise n’avait jamais été aussi palpable, et elle n’avait pu qu’acquiescer d’un hochement de tête, et d’un « c’est gentil. Merci. » . Elle n’arrivait pas à soutenir son regard, ou à le dévisager, de peur que de nouveaux mots fâcheux ne franchissent la barrière de ses lèvres. Elle fit une légère moue, avant de se ressaisir, et d’attraper un jouet de sa princesse. « c’est top que tu aies pu venir » . Elle avait besoin de prononcer quelques mots pour briser le silence pesant qui les entourait. « elle avait très envie de te voir, comme tu peux le constater » . Enea avait fini par se lever et se diriger vers l’odeur alléchante en s’étirant. Pour éliminer les tensions, pour essayer de trouver les bons mots. « ça a été la journée ? Tu as prévenu Emma que tu étais là ? » . Elle avait l’impression de lui faire subir un interrogatoire, mais elle appréciait Emma, et engageait comme elle pouvait la conversation avec son jumeau.  
© nightgaunt
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Mar 2 Fév - 10:45


peu à peu, t'essayais de faire des efforts avec enea. tu sais que t'as pas été le plus cool la dernière fois, quand votre mère était présente chez elle mais tu n'as pas pu te retenir, malheureusement. t'auras toujours cette rancoeur envers elle. avec enea vous êtes différents maintenant. et même si vous êtes jumeaux, vous n'avez pas vécu ensemble depuis des années.
ta mère est partie avec elle, toi t'es resté avec ton père. une séparation brutale, que les enfants auraient pu éviter mais non, c'était trop tard. c'est pour ça que tu as une haine contre ta mère, parce qu'elle t'a abandonné. enea n'a pas les mêmes opinions que toi, et c'est bien normal. elle a vécu avec elle, chose que tu n'as pas connu. par contre, enea n'a pas vécu avec votre père, chose que tu as connu. les avis sont différents, les haines également. tout ça, c'est du passé mais ça sera toujours présent dans votre histoire, dans votre vie. mais il faut aller de l'avant pas vrai ? tu ne peux pas continuer à en vouloir à ta soeur non plus, elle n'y est pour rien après tout. c'est une histoire d'adulte, de vos parents. vous avez été embarqué dedans par obligation.

après quelques échanges sms, t'as prévu d'aller chez enea après le boulot. tu passes aussi chercher à manger dans un traiteur asiatique avant d'aller chez elle, histoire de ne pas débarquer les mains vides non plus.
une fois à l'intérieur, tu souris en voyant la petite arriver vers toi et tu la prends dans tes bras. elle est tellement mignonne.
si la petite puce n'était pas là, tu ne sais pas ce que tu aurais dit à enea. le silence entre vous veut tout dire. il y a quelque chose de briser entre vous, depuis cette dispute oui, elle est mignonne et elle te fait des grands sourires, comment ne pas craquer pour cette petite puce ? tu poses ensuite ton regard sur ta soeur quand elle te parle d'emma. tu lui as dit rapidement que tu allais chez enea. tu ne la voyais pas beaucoup à l'hôpital non plus euh ouais, beaucoup de travail comme toujours mais c'est ça qui est bien, au moins tu ne t'ennuieras jamais au boulot. et tu préfères avoir beaucoup de choses que rien du tout je lui ai dit oui, quand je l'ai croisé rapidement dans les couloirs tu ne la vois pas beaucoup, et les soirées entre vous deux se font rares pour le moment. vous n'habitiez pas ensemble alors forcément, c'est pas toujours facile et c'est vrai que pour l'instant, tu préfères encore vivre seul. t'as jamais vécu avec quelqu'un, et même si c'est emma, tu préfères prendre ton temps et toi ? ta journée ? tu demandes alors, tu supposes qu'à part s'occuper de la petite, elle ne fait pas grand chose pour le moment. ça doit lui prendre pas mal de temps et beaucoup d'énergie également.
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Dim 7 Mar - 13:53


Les mois avaient été tout sauf faciles pour Enea, qui avait cumulé les différents rôles depuis la naissance de sa fille : celui de mère, de pâtissière, celui de sœur ayant été quelque peu occulté depuis la dispute avec Billie qui avait laissé quelques traces. La jeune femme avait sérieusement pensé que leurs différends avaient été mis de coté, qu’ils avaient su dépasser le fossé lié au divorce de leurs parents et ce qui s’en était ensuivi, à savoir être séparés pendant plus de vingt ans. Les retrouvailles avaient été inattendues, chacun campant sur ses positions, à défendre le parent qui les avait élevé, comme lors de l’arrivée de leur mère lors des derniers jours de grossesse. Parce que les doutes remontaient à la surface inexorablement, à se demander si elle tiendrait son rôle de mère, si elle ne s’était pas trompée ou montrée trop impétueuse. Mais Billie s’était montré dur, froid et imperturbable, qui n’avait pas cherché à la comprendre ou de restaurer le dialogue avec leur mère. L’histoire s’était arrêtée là, les rapports se voulaient cordiaux mais quelque chose s’était brisé entre eux. À quoi bon faire des efforts et se bercer d’illusions quand ils ne passaient pas outre le fait d’avoir été séparés ? De se comporter comme des enfants, les pantins de ceux qui les avaient mis au monde, à répéter inlassablement les discours entendus toute leur vie durant.

Pourtant, pour sa fille, Enea avait envoyé un message à son jumeau afin qu’il vienne voir sa nièce, pas elle directement. Les coups blessaient, mais les mots restaient, étaient imprimés dans sa mémoire et elle ne pouvait malheureusement pas les effacer d’un coup de baguette magique, sous prétexte qu’ils étaient liés par le sang. Le silence était la preuve du malaise grandissant, par chance Lily les mettait d’accord, et elle n’avait pu que confirmer les propos de son invité, mais était-elle vraiment objective avec son propre enfant ? Elle ne le pouvait clairement pas, sa fille était un trésor inestimable, que rien ne pourrait acheter, et encore moins toutes les heures passées au travail. Billie était l’exemple type de personne qui ne comptait pas ses heures. « et tu sais qu’il existe un monde au-delà du travail ? » . Elle avait failli parler de leur père, qui avait dû lui transmettre ce virus?mais elle préféra reporter la conversation sur Emma, savoir s’il avait prévenu sa petite amie de sa présence chez elle. La pâtissière appréciait sa belle-sœur, et elle était heureuse que son frère ait trouvé une personne aussi parfaite. Même si son travail l’accaparait énormément. « ah je vois. » . c’était la seule réponse qui lui venait, parce qu’elle risquait de commettre un faux-pas, prononcer des paroles qui rendraient la situation encore plus tendue. Elle haussa les épaules, et rétorqua simplement   « normale, dirons-nous. Lily, des pâtisseries, des tâches banales. » . Elle émit un soupir. « tu veux boire quelque chose ? Et passer un peu plus de temps avec ta nièce ? Et pour te rassurer, maman est repartie, ça t’évitera de prendre les jambes à ton cou » . La pique n’avait pu être retenue, et elle se pinça les lèvres, ne sachant pas s’ils réussiraient à se comporter comme des adultes..
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