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(fb) leann ☀︎ aime | ce que la voix peut cacher, le regard le livre
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Leann O'Sullivan
dream is a wish your heart makes
Leann O'Sullivan

✩ messages : 171 ✩ avatar : britt robertson
✩ crédits : perséphone (ava)
★ âge : 30

Jeu 26 Mar - 17:47



Ce que la voix peut cacher,
le regard le livre.

— georges bernanos


w/ @aime poulin

« le prochain qui me fout la main au cul, je l’emplâtre comme personne. peu importe ce que me sortira mandy comme excuse. j’en ai marre ». leann travaillait depuis quelques semaines au pussycat, un bar situé sur val-maurice, où les mecs viennent s’entasser pour admirer les jolies serveuses et faire couler l’alcool jusqu’à pas d’heure. pas dingue, mais ça paie bien. ce repère de mecs trop bourrés n’est qu’un passage pour leann. elle ne se voit pas y rester longtemps. le temps de rebondir. de trouver autre chose. elle verra. pour l’heure, ça remplit le compte bancaire. ça paie le loyer. ça paie les factures. ça paie le crédit de la voiture. et puis mandy, le boss, autorise de temps en temps la jeune irlandaise à pousser la voix pour charmer les clients encore plein aux as afin qu’ils continuent d’étaler leur flouz sur le bar. il n’est pas trop pénible là-dessus. tant que le boulot est fait, que les clients sont contents du service, leann a carte blanche. « c’est donnant-donnant ma jolie. tu dis bonjour, tu sers, tu bois avec le client s’il le veut, t’oublies pas de sourire et d’ouvrir ton décolleté et la scène est à toi deux soirs par semaine. pas d’augmentation de la paye par contre. je t’offre une vitrine. c’est ta récompense. ok bébé ? » mouais. marché conclu.

ainsi, deux soirs par semaine, après son service au bar, la jeune fille se métamorphose. l’objectif : que les clients ne la reconnaissent pas. pour laisser la magie du spectacle opérer. que les clients soient subjugués par Liane. car oui. sur la scène, ce n’est plus leann. c’est Liane que les clients viennent applaudir. perruque noire coupées au carré, robe longue toute en paillettes, gants de soie foncés et grosses perles apparentes. la jeune fille est méconnaissable et peut ainsi sortir le grand jeu. « ce soir châton, je veux du groove, des frissons, de l’hypnotique. vends du rêve, dévoile-toi. prends ton pied. et fais-les jouir. »

pendant près d’une heure, la jeune femme revisita des chansons bien connues. aidée de ses bandes sons acoustiques, composées au piano ou à la guitare, les morceaux sont réinterprétés de façon plus charnelle, sensuelle. elle espère envouter son audience pendant un instant. parfois, il lui arrive de sentir une monter d'angoisse ou de stress. venez chanter devant une assemblée composée de dizaines de mecs bourrés et on en reparle. son truc, pour se rassurer, c'est d'essayer de se raccrocher à quelqu’un du regard. son boss, une collègue, le mec de la sécurité. un visage connu, protecteur. ce soir, ce n'était aucun d'eux. étrangement. c’était des yeux profonds qui la captait. au loin, dans le brouillard aveuglant. elle n’arrivait pas à voir parfaitement l'homme au regard bienveillant à cause de l’éclairage puissant. la seule information qu'elle avait était qu'il semblait avoir des cheveux orangés. tout au long de sa prestation, elle ne le quitta pas des yeux. le regard ne paraissait pas malintentionné. au contraire. tout au long, il y eut une comme une connexion. un soutien virtuel. un appui affectueux. c’était troublant. et rassurant. ce soir, elle chantait pour cet inconnu au regard captivant et qui esquissait de temps en temps un sourire en coin, qu’elle lui rendait discrètement.

à la fin de sa prestation, les applaudissements résonnèrent. elle repéra mandy au loin, qui valida de la tête ce qu’il venait de voir. comme un remerciement de loin. une reconnaissance. good job princesse semblait-il lui dire.

leann descendit de la scène et se faufila dans les loges pour se changer a minima. elle enleva sa perruque qui la faisait transpirer et fit glisser sa robe jusqu’à ses chevilles. elle remit ses vêtements avant de sortir dans la salle. elle avait soif. elle rêvait d’un dernier verre au bar avant de rentrer.

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Basil Gautier
trust, faith and pixie dust
Basil Gautier

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★ âge : 30

Lun 6 Avr - 12:28

tu n'sais même pas pourquoi t'es là. le pussycat a ouvert il n'y a pas longtemps mais sa réputation le précède. et pourtant, tu pousses les portes dans un nuage de fumée sans savoir s'il est bon pour toi d'être vu assis à l'une de ses tables, ou même au comptoir. t'as l'coeur lourd, gros. t'as perdu ta chanteuse, t'as perdu ton moyen d'faire pression sur ton père et, pire encore, t'as perdu une amie. tout s'étiole entre tes mains, comme le sable qui glisse entre tes doigts entre-ouverts. tu n'sais pas trop quels sont tes priorités entre ton groupe, désormais en stand-by, ta relation avec olivia, visiblement affectée par la grossesse impromptue de callie, et ta place au sein de ta propre famille.
t'es ici, sans l'être.
la tête ailleurs, un peu perdu, un peu dans l'noir et surtout dans l'brouillard le plus complet. tu regardes les serveuses, splendides et aguicheuses, mais tu n'rêves que d'un bon verre. tu commandes au bar, tu t'y installes. tu n'bouges pas. t'es pas ici par hasard non plus, t'as appris que deux soirs par semaine, une jeune femme avait le droit de chanter sur la scène, en fond. et toi, t'as entendu dire qu'elle se débrouillait plutôt bien. alors oui, tu prospectes. entre tous tes problèmes, t'as choisi le moindre.
le groupe, en premier lieu.
quand la lumière se tamise et que la femme entre sur scène, tu perds tout contrôle avec ce qui t'entoure. à la première note, au premier son, c'est comme si tu perdais connaissance. les volutes de fumées, le jeu des lumières et sa voix.. t'es envoûté, clairement, simplement, sans même t'y attendre. ton coeur vibre à l'intonation des sons qu'elle émet sans le savoir, à son professionnalisme sans doute mais aussi à la lueur claire qui déborde de ses iris sombres. captivé, sans minimiser l'effet qu'elle provoque en toi, tu la regardes, l'écoutes, avec une attention toute particulière. elle ne ressemble à aucune créature connue et pourtant, te paraît étrangement familière. ton verre à la main, tu ne te réveilles pas avant qu'elle termine la dernière chanson d'un répertoire que tu connais presque par coeur.
tu n'applaudis pas.
en léthargie complète.
tu restes là, les muscles tendus, la mâchoire entre-ouverte. tu viens de vivre un de ces instants hors du temps et, brusquement, la lumière brise le moment et la réalité te rattrape. comme un souffle au coeur, tu bouges légèrement sur ton siège, pas certain d'être conscient de ce que tu viens de vivre. tu avales une gorgée de ton liquide amère sans quitter la scène des yeux. tu donnerais cher pour qu'elle y remonte, qu'elle y chante encore. aphrodite à la voix d'or, t'as l'sentiment d'avoir déjà besoin d'elle sans encore la connaître. et t'observes, la foule, les gens, les hommes, les femmes.. dans ce chaos dégoulinant de luxure et de chaire, tu la repères, qui sort des loges, dans sa robe de soirée et sans sa perruque. tu reconnais ses yeux, ses lèvres, ses hanches. nimbée d'un aura particulière, mélange savoureux de désir, de mélancolie et de force. elle s'avance jusqu'au bar, sans te voir. et pourtant, tu n'a d'yeux que pour elle.

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Leann O'Sullivan
dream is a wish your heart makes
Leann O'Sullivan

✩ messages : 171 ✩ avatar : britt robertson
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★ âge : 30

Mar 7 Avr - 19:48



Ce que la voix peut cacher,
le regard le livre.

— georges bernanos
w/ @aime poulin

à chaque fois, c’est le même rituel. et à chaque fois, la même impression. lorsque leann ôte sa perruque noir de jais et fait glisser sa robe du soir à ses chevilles, c’est comme dans cendrillon. la magie finit d’opérer. après un show hypnotique pendant lequel les clients ont pu admirer liane, dans son habit de lumière, la vraie vie reprend son cours. liane redevient leann. la brune redevient blonde. la robe de bal laisse la place à une robe classe mais moins affriolante. mais ce soir, la jeune artiste a comme un pressentiment. comme si le conte de fées ne faisait que commencer. ou en tout cas, comme si le charme allait se poursuivre encore quelques instants.

wouahouh leann ! t’assures ma belle, c’était génial ! » leann venait de s’accouder au bar, face à lila, son amie, qui avait pris la suite de son service lorsqu’elle était partie se préparer pour sa prestation. elle était sortie de sa loge discrètement, en espérant que les clients ne la reconnaissent pas. elle voulait éviter l’effet ‘groupie’ malveillant. la majorité du public masculin était, à cette heure-ci, bien imbibée. elle ne voulait pas se faire draguer par les gros lourds de la fin de soirée. « c’était fou. tu les as tous ensorcelés. ils étaient pendus à ta voix. tu dégages un truc de dingue, je sais pas où tu trouves cette classe et cette… je sais pas… cette grâce ! »
« t’emballes pas lila… » toujours modeste – mais plutôt fière à entendre les dires de son amie – leann était toujours gênée des retours que ses collègues ou son boss pouvaient lui faire.

« tiens. » lila disposa une bière bien fraîche et un petit bol d’olives sur le comptoir à l’attention de leann, qui n’arrêtait pas triturer les quelques cure-dents posés sur le rebord. oui. ce soir, c’est vrai que c’était fou. ce soir, il s’était passé quelque chose. lorsqu’elle était sur scène, leann a ressenti une énergie toute particulière. elle était bien. elle était comme soutenue, appuyée, admirée même.  leann réfléchissait, se remémorait ce moment comme elle le faisait à chaque fois pour s’auto-évaluer. mais cette fois-là, elle buta sur ce moment étrange. elle revit ce regard. ces yeux sombres qui la regardaient de façon insistante mais de façon étrangement bienveillante. à qui appartenaient-ils ? dans sa rapidité, leann n’eut pas le temps et le réflexe d’essayer de les chercher discrètement avant de sortir de sa loge.
« lila, ce soir… je… il s’est passé un truc quand j’étais sur la scène. un type. je… je sais pas. j’ai vu un type. » « oh bah tiens. surprenant. il doit bien y avoir 30 types dans ce bar qui t’ont dévisagé pendant une heure ! « non mais là, c’était un type. des yeux. je sais pas, c’était…»

lila, qui était en train d’essuyer des verres fraîchement lavés, adressa de grands yeux à leann, comme pour lui signaler que quelqu’un était l’approche. leann n’oscilla pas d’un pouce, restant concentrée sur ses cure-dents et buvant une longue gorgée de sa bouteille de bière. elle espérait secrètement que ces ‘yeux’ viennent se manifester.  

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Basil Gautier
trust, faith and pixie dust
Basil Gautier

✩ messages : 1142 ✩ avatar : harry styles
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★ âge : 30

Lun 18 Mai - 16:36

t'es pas l'genre de la clientèle, c'est vrai. tu fais même un peu tâche parmi les autres hommes qui, de manière tout à fait lubrique et loin d'être subtil, se contente de mater les serveuses et de leur mettre la main aux fesses à la moindre occasion. toi, t'es venu ici parce que t'as entendu qu'une femme y chantait, régulièrement. une femme pas comme les autres, différentes. t'avais pas voulu y croire, au départ. t'avais trouvé l'idée saugrenue. qu'une telle perle se perde dans un enfer comme le pussycat. et pourtant, ce soir, en t'asseyant à une table tout en évitant d'entendre les commentaires qui pouvaient fuser te concernant, tu t'étais laissé envoûter par la plus splendide des créatures que tu n'aies jamais rencontrées.
enivré par ses mélopées et sa voix cristalline, suave et ensorcelante, t'avais pas vu le temps passer jusqu'à regretter que, déjà, la musique s'arrête. t'avais pas cherché à la trouver, pas tout de suite. t'imaginais sans doute le rituel qu'elle devait avoir en quittant la scène. tu n'perdrais néanmoins pas de temps à faire sa rencontre.
patiemment, tu l'avais vu ressortir des coulisses, blonde cette fois. la transformation t'avait épaté mais ses yeux, eux, ne te mentaient pas. tu l'avais reconnue, très facilement. sa démarche, son regard, le léger tressaillement de ses lèvres. tu avais suivi son chemin d'un regard assez lointain, la voyant converser avec une serveuse aux cheveux d'or. t'avais laissé le temps vous séparer pour ne pas paraître trop brusque, t'avais espéré qu'elle t'ait remarqué dans la foule sans pour autant te faire trop d'idées. artiste, toi aussi, tu sais qu'il peut s'avérer parfois compliquer de voir briller des iris plus que d'autre dans un public captivé.
et puis, t'avais franchi le premier pas.
tu t'étais lancé, dans sa direction. sans un mot, sans rien dire. t'avais laissé ton regard ébène te créer un passage parmi la foule jusqu'à la rejoindre, près du bar. tu t'étais installé à ses côtés, un léger sourire à la commissure des lèvres. sans la regarder, tu lèves le doigt pour commander une bière, toi aussi. dans un silence mutin, tu te laisses guider par certaines émotions un peu trop fortes et t'entends lui dire (jamais je n'avais encore entendu quelqu'un chanter avec autant de précision et d'émotion.) tu tournes alors la tête pour plonger tes yeux dans les siens. un sourire qui s'agrandit légèrement avant de rajouter (tu m'as complètement envoûté.) sur un ton complice, un air mutin. faisant abstraction de la politesse qui devrait te pousser à la vouvoyer pour lui donner l'impression d'appartenir déjà à ton entourage.
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Leann O'Sullivan
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Leann O'Sullivan

✩ messages : 171 ✩ avatar : britt robertson
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★ âge : 30

Mar 9 Juin - 12:53



Ce que la voix peut cacher,
le regard le livre.

— georges bernanos
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et si ce soir, il se passait quelque chose ?

même si elle chantait dans un bar miteux, où la clientèle est loin d’être recommandable, lorsqu’elle était sur scène, leann arrivait à se détacher de ces regards vitreux qui la fixaient. elle avait l’habitude de l’indifférence de certains, concentrés sur leurs pintes ou bien les yeux rivés sur les serveuses sexy qui allaient et venaient entre les tables. qu’importe. leann ne se laissait pas démoraliser par cette absence de complicité avec le public. elle vivait son moment à fond. c’était un bon entraînement. c’était des moments intenses où elle donnait tout. peut-être espérait-elle secrètement qu’un manager, producteur, musicien, ange-gardien, peu importe, la repère, la félicite – et l’enlève de ce trou à rats.

elle finissait sa gorgée à la hâte lorsque lila lui signala que quelqu’un était en approche du bar. allait-il lui parler ? une groupie ? un relou qui voulait l’inviter à boire un verre ? l’individu s’installait tout proche d’elle et fit signe à lila qu’il souhaitait commander. elle n’arrivait pas à voir son visage entier et adressa ainsi un regard interrogateur à son amie qui accourait déjà pour servir ce voisin mystérieux de comptoir.

et si ce soir, elle avait réussi à capter quelqu’un ?

sans tourner son visage, il susurrait ses premiers mots, qui semblaient lui être destinés. (jamais je n'avais encore entendu quelqu'un chanter avec autant de précision et d'émotion.) intimidée et gênée, car elle n’était pas censée être reconnue, elle répondit très sommairement « mmm… merci, c’est gentil ». leann but une nouvelle gorgée. elle n’eut pas le temps de l’engloutir entièrement lorsqu’elle vit le visage de cet homme. elle frissonna alors lorsqu’elle croisa enfin le regard. ce regard. ces yeux profonds, magnétiques, subjuguants. elle y aurait plongé. elle s’y serait noyée. c’était les mêmes qu’elle avait aperçus lorsqu’elle était sur la scène. elle sentit le rouge lui monter aux joues. et cela ne s’arrangea guère lorsqu’il détailla son émotion. (tu m'as complètement envoûté.). de plus en plus gênée et troublée, leann séchait sur la réponse. elle baissa la tête timidement, laissant apparaître un sourire en coin et des yeux béats. c’était le type au regard captivé. le type au regard hypnotique. le type aux cheveux orangés qui avait semblé bienveillant tout au long de sa prestation. « merci. mais… ahem… comment sais-tu que c’était moi, là, sur la scène ? » leann pointait du doigt la scène qui était désormais dans le noir. l’avait-il épiée ? suivie ? espionnée ? disait-il vrai ou était-ce une phrase toute-faite de drague lourde alcoolisée ?

et si ce soir, elle allait être enlevée de ce trou ?

elle fuyait son magnifique regard. elle avait peur de perdre l’équilibre et d’être scotchée par ces yeux rieurs qui ne la quittaient pas. elle était troublée, bouleversée… déconcertée. elle tenta d’atténuer le feu qui lui brûlait les joues en buvant une nouvelle gorgée et en enchaînant sur une phrase débile qu’elle regretta aussitôt. « je ne t’ai jamais vu ici. ce... c’est la première fois que tu viens ? »

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Basil Gautier
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Basil Gautier

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Jeu 11 Juin - 12:45

il y a des instants qui marquent un réel tournant, qui apportent une plus-valu à l'existence elle-même et qui, brusquement, dessinent les reliefs d'une nouvelle histoire.
c'est ce que tu vis, ici, ce soir.
tu l'as su à l'instant même où elle a chanté les premières notes de sa chanson. à l'instant même où son regard, même indiciblement, s'est posé dans l'tien. elle était sur scène, mais elle t'avait remarqué. tu n'la regardais pas comme les autres, tu ne l'observais pas comme les autres. t'étais pas ici pour obtenir une quelconque faveur de la part des serveuses, non, t'étais ici parce qu'on t'avait parlé d'elle, de son magnétisme et de sa voix hypnotique. le départ de cora avait mis votre groupe en berne, l'hospitalisation de matias également. mais la musique te manque, elle te manque toujours. t'avais besoin de remonter sur scène, de jouer encore. alors t'étais venu, bien décidé à voir ce qu'il y avait d'enchanteur dans la voix de la femme qui se produisait ici, sur scène.
quand elle sort des coulisses, tu remarques la différence. les cheveux, l'expression, la tenue du corps. elle joue un rôle, sur scène, comme tous les artistes. mais tu reconnais ses yeux, tout d'suite. ils ne mentent pas, eux. ils disent la stricte vérité. ils disent sauve moi et t'as c'besoin inexplicable d'y répondre. elle s'installe près de toi, tu la complimentes. t'hésites pas. t'es suffisamment sûr de toi pour savoir que ton charme t'aidera. t'es pas plus intelligent qu'un autre mais t'es différent, ici. dans c'flot d'hommes perdus et pervers, t'es l'seul qui soit venu exclusivement pour elle. pour elle. elle rougit à ton compliment, elle glisse un rapide (mmm… merci, c’est gentil.) presque mal à l'aise. comme si c'était rare pour elle d'obtenir une quelconque note d'admiration. néanmoins, après un court instant, elle te dit (merci. mais… ahem… comment sais-tu que c’était moi, là, sur la scène ?) espérant sans doute que tu lui répondes que tu n'en savais rien. c'est faux. (tes yeux.) tu lui dis, sans la lâcher du regard. (tu peux les parer de tous les artifices, tu peux changer mille fois ta tenue et enfiler toutes les perruques du monde, tes yeux ne mentent pas, eux.) tu dis, simplement, souriant doucement. tu flirtes un peu, c'est possible. elle ne te laisse pas indifférent, d'autant plus qu'avec olivia, c'est pas la grande joie en ce moment. (je ne t’ai jamais vu ici. ce... c’est la première fois que tu viens ?) tu regardes autour de vous, tu rigoles un peu (oui, c'est la première fois.) avant de te pencher un peu plus vers elle et de lui murmurer, presque, sur un ton de confidence (je suis venu pour toi.) tu rigoles doucement.
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Leann O'Sullivan
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Leann O'Sullivan

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Lun 15 Juin - 19:07



Ce que la voix peut cacher,
le regard le livre.

— georges bernanos
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(tes yeux. tu peux les parer de tous les artifices, tu peux changer mille fois ta tenue et enfiler toutes les perruques du monde, tes yeux ne mentent pas, eux.)
alors c’était lui. c’était lui, caché dans l’ombre du projecteur, ce regard bienveillant et complice qui ne l’avait pas quittée pendant tout le show. c’était lui, cet air attendri et séduit par sa voix rock et charnelle à la fois. c’était lui qui l’avait regardée, appréciée, détaillée, admirée. c’était lui qui s’était fondu dans la foule et qui avait semblé captivé. c’était lui qui l’avait soutenue du regard tout du long, comme hypnotisé et hypnotique. elle fuyait son regard, continuait de rougir et finit par mettre une mèche de cheveux derrière l’oreille en tripotant une petite serviette devant elle. flirte-t-il ? c’était agréable en tout cas. même si elle en était gênée. lui faisait-il de l’effet ? son charme ne lui était pas indifférent. il n’était pas comme les autres clients. on aurait dit qu'il s’était égaré. il ne paraissait pas être un de ces types qu’on voit dans ce genre de bar. un hasard ? quel beau hasard. pour l’instant. « merci. merci pour le… compliment. enfin. j’ignore si c’en était un à vrai dire » réussit-elle à déclarer timidement en rougissant de plus belle.

leann n’était que rarement reconnue à vrai dire. souvent, c’était des habitués qu’elle connaissait bien qui avait deviné qu'elle montait aussi sur la scène. le genre d'habitués qu'elle tutoyait, avec qui elle échangeait des banalités sur le quotidien, les ragots, la ville et ses événements… ils avaient vite découvert que c’était la jeune serveuse qui se prêtait au jeu de la scène. qu’elle soit démasquée aussi vite par un type inconnu et qui avouait venir pour la première fois était inattendu. mais ce soir-là, il s’était passé quelque chose : une connexion, une alchimie, une fusion. un truc qui anéantit le reste autour de vous. vous savez, ce genre de situation où tout ce qui vous entoure devient invisible car vous êtes captivé par un truc unique. un truc qui vous prend au ventre, qui vous fait frissonner, qui vous charme. et le reste n’a plus d’importance.
« habituellement, on ne me reconnaît pas. enfin je veux dire… j’arrive à dédoubler mon… identité…. oui je… je travaille ici… mais mon truc, c’est la scène. la musique. je chante, je compose. je joue de la guitare. c’est peut-être pas la scène de mes rêves, mais c’est un bon tremplin d’entraînement et puis… si j’arrive à capter ne serait-ce qu’un de ces types là, c’est tout ce qui compte » elle parlait déjà trop et le regretta aussi tôt. « pardon. je parle trop. » il continua de la regarder profondément et ça ne l’aida pas à calmer son intimidation qu’elle éprouvait. ce qu’elle ne vit pas arriver arriva. et tout se bouscula en elle.  (je suis venu pour toi.) leann le fixa du regard, savourait un peu les jolis mots qu’elle venait d’entendre. il était très séduisant et charmeur. dangereux et excitant. l’alcool aidant, elle souriait mais restait sur ses gardes. c’était direct. limite ‘trop beau’. elle réussit à soutenir son regard cette fois-ci. elle ne se laissa pas démonter ou impressionner. il fallait faire attention aux belles paroles. il l’hypnotisa encore depuis qu’il s’était installé à côté, mais elle réussit à calmer l’ardeur qu’elle sentait monter : « oh à ce point ? aurais-je une réputation qui me précède dont j’ignorais l’existence ? j’espère que tu n’as pas été déçu du voyage en tout cas. »

leann tenta de jouer l’assurance, même si elle se sentait complètement envoutée par le personnage dont elle ignorait tout. était-ce un moment hors du temps ? pourquoi lui ? elle fit un signe très discret à lila qui les observaient de loin, de lui remettre une bière. la soirée risquait d’être passionnante. le tableau qu’elle admirait l’était en tout cas.
« leann. je m’appelle leann. » lança-t-elle en présentant sa main droite.


– ZUGZANG -



Dernière édition par Leann O'Sullivan le Lun 13 Juil - 13:40, édité 1 fois
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Basil Gautier
trust, faith and pixie dust
Basil Gautier

✩ messages : 1142 ✩ avatar : harry styles
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Ven 3 Juil - 11:38

tu ne perds pas un instant à mentir, à prétendre, à jouer. tu n'veux pas l'induire en erreur ni lui faire croire que tu ne l'as pas reconnue. tu te doutes bien que si elle joue des artifices, c'est pour se cacher un peu, retomber dans l'anonymat et éviter sans doute qu'on associe son joli visage à cet endroit.. un peu lugubre. t'as pris l'temps d'observer la clientèle et les employées, tu sais qu'elle dénote, tu sens bien qu'elle n'est pas aussi légère et frivole que les autres serveuses qui n'ont pas l'air d'hésiter une seule seconde à battre des paupières vulgairement pour obtenir un pourboire plus élevé, plus conséquent. non, elle dénote, elle se démarque. peut-être parce qu'elle est auréolée d'une aura particulière, singulière. sa chevelure blonde qui tombe en cascade sur ses épaules, ses yeux profonds et clairs et ses lèvres légèrement maquillées. tu la trouves spéciale, sans savoir vraiment ce que ça représente. (merci. merci pour le… compliment. enfin. j’ignore si c’en était un à vrai dire.) elle rougit à ton compliment et tu souris. tu t'laisses emporter, comme lorsqu'elle chantait. t'as l'sentiment d'être toujours envoûté par le ton de sa voix et par l'étrange sentiment qu'elle te fait ressentir. ton coeur remonte, se soulève un peu dans ta poitrine. avec tout ce qu'il t'arrive en ce moment et ton dernier rendez-vous avec olivia, tu penses que c'est l'effervescence de l'inconnu qui te pousse à flirter un peu, à jouer avec les mots pour la séduire. elle ne semble pas insensible à ton charme, elle s'ouvre facilement, se livre même. (habituellement, on ne me reconnaît pas. enfin je veux dire… j’arrive à dédoubler mon… identité…. oui je… je travaille ici… mais mon truc, c’est la scène. la musique. je chante, je compose. je joue de la guitare. c’est peut-être pas la scène de mes rêves, mais c’est un bon tremplin d’entraînement et puis… si j’arrive à capter ne serait-ce qu’un de ces types là, c’est tout ce qui compte.) tu souris, l'écoutant avec attention sans jamais lâcher son regard. tes mains tiennent ta bière mais tu n'bois plus, captivé par chacun des mots qu'elle emploie. (pardon. je parle trop.) tu rigoles légèrement. tu lui réponds (ne t'excuse pas, j'aime entendre les histoires.) tu n'te caches pas, tu n'lui mens pas. tu apprécies quand on s'ouvre et se confie. c'est la preuve d'un feeling, d'une connexion. toi-même, tu n'hésites pas à faire preuve de franchise. quand elle te demande si tu es déjà venu ici, tu lui réponds que non. tu lui dis clairement que tu es venu pour elle, parce qu'on t'a parlé de sa voix et qu'on t'a conseillé de venir l'écouter. tu n'hésite pas à le dire, sans détour. elle rougit un peu, avant de répondre (oh à ce point ? aurais-je une réputation qui me précède dont j’ignorais l’existence ? j’espère que tu n’as pas été déçu du voyage en tout cas.) et tu rigoles. (bien au contraire.) tu lui dis simplement avant d'ajouter (j'ai une connaissance qui vient régulièrement ici et qui t'a entendu chanter. il sait que je cherchais une chanteuse et il m'a conseillé de venir te voir.) là encore, comme envoûté, tu lui parles sans prendre de gants. tu ne mentionnes pas encore ton groupe mais tu places beaucoup d'espoir en elle, sans pour autant la connaître vraiment. (leann. je m’appelle leann.) tu souris, là encore. joli prénom pour une jolie fille. tu penses doucement avant de lui dire (aime.) et d'ajouter (c'est mon prénom. aime.) parce que oui, c'est original, c'est court et c'est pas vraiment fréquent. c'est aussi à ton image. toi le garçon qui aime tout, qui n'se prend jamais trop la tête sauf lorsqu'il s'agit d'olivia.
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Leann O'Sullivan
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Leann O'Sullivan

✩ messages : 171 ✩ avatar : britt robertson
✩ crédits : perséphone (ava)
★ âge : 30

Lun 13 Juil - 14:46



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— georges bernanos
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inattendu. déstabilisant. déroutant. cette rencontre et cet échange n’étaient pas ceux de d’habitude. ce genre de rencontre facile, où les choses sont vite posées, les attentes claires et l’échange verbal, limite direct. ce soir, c’était différent. généralement, dans un bar, un mec qui vient parler à une fille, c’est pas pour enfiler des perles – quoi que. généralement, il y a un but, partagé ou non. habituellement, leann s’en sortait toujours. elle menait la danse, sans trop d’effort, elle savait manier le verbe et l’attitude pour faire comprendre ci ou ça. ce soir, l’intrusion de ce nouveau visage la mettait limite mal à l’aise. depuis longtemps, elle ne s'était pas sentie aussi vulnérable. car habituellement, c’est elle qui prenait le contrôle. c’est elle qui dirigeait, qui manœuvrait, qui gouvernait. c’est elle qui gérait. comme une sécurité, une assurance bien ancrée. elle savait éviter le trop plein d’ardeur qui laissait le champ libre à tout et n’importe quoi ; la passion et le fantasme notamment. ce soir, il fallait rester lucide et bien garder les pieds sur terre. il ne fallait pas montrer la faiblesse et l’émotion. il fallait garder le mystère et entretenir la magie qui, visiblement, avait pris forme ce soir. leann se corrigea intérieurement ; stop au trop de bla-blas et aux confessions inintéressantes. elle ne voulait pas paraître mièvre, légère et ‘trop réceptive’. il fallait garder l’avance sans en dévoiler trop.

lila décapsula une nouvelle bière qu’elle installa face à leann. accoudée, la jeune fille appuya sa tête sur sa main, écoutant les paroles de son voisin de comptoir, visiblement musicien aussi : (j'ai une connaissance qui vient régulièrement ici et qui t'a entendu chanter. il sait que je cherchais une chanteuse et il m'a conseillé de venir te voir.) elle l’écoutait attentivement, toujours la tête posée sur sa main, avant de répondre par une question directe :  « tu cherches une chanteuse ? pour quel projet ? »
bien que stoïque, toutes les alarmes s’étaient réveillées à l’intérieur. était-ce un musicien ? producteur ? cherchait-il une chanteuse à produire, à lancer ou pour un groupe ? les groupes de musique, elle hésitait à repartir là-dedans. depuis new-york, leann n’avait pas refait de musique à plusieurs. aux usa, où elle était restée trois ans, elle avait connu un groupe avec qui elle tournait dans des salles et bars undergrounds. puis elle avait fini par partir, agacée des égos des uns et des autres. elle s’était dit que les projets de groupes de musique n'étaient pas pour elle. cette ancienne expérience l'avait presque dégoutée. depuis, elle traçait sa route de façon solitaire. c’était pas évident, mais si elle commençait à capter du public et des fans, à l’image du bouche-à-oreille qui semblait porter ses fruits comme ce soir, peut-être qu’elle pourrait décoller et prendre son envol de façon plus officielle ? elle voulut en savoir plus sur les intentions du beau roux : « tu es musicien ? producteur ? … ou bien, tu cherches une chanteuse… particulière? » demanda-t-elle le sourcil levé, interrogateur, en rappeler d’un large regard sur le bar l’endroit miteux dans lequel ils se trouvaient. il n’était pas rare que certains clients habitués, pensent que les employées du lieu proposent des prestations supplémentaires moins… habillées. ce n’était pas la came de leann. et elle ne tarderait pas à rappeler son point de vue si elle s’en sentirait obligée. même si quelque chose lui indiquait qu’elle ferait fausse route en pensant cela. son regard et son attitude lui inspiraient confiance. il était différent du reste de l’assemblée. ce ne serait pas logique. il souriait encore, dès qu’elle se présenta. ce qui la conforta dans l’idée qu’elle se faisait de lui. elle lui rendit son sourire sans faire exprès, presque naturellement. il se présenta en retour. (aime. (...)c'est mon prénom. aime). elle lui souriait de plus belle, ne sachant quoi répondre excepté « aime ? j’aime. c’est beau comme prénom. »


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Basil Gautier
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Basil Gautier

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Mar 4 Aoû - 16:00

t'es pas l'genre de clients qui s'rend dans c'genre de bouiboui, en règle générale. t'évites les lieux mal famés, à la réputation hasardeuse et plus que discutable. mais quand ton pote t'avait parlé de cette chanteuse, t'avais pas hésité longtemps avant d'venir y faire un tour. t'étais pas déçu.
l'destin, parfois, frappe à la porte sans même qu'on s'y attende.
et parfois, l'charme opère.
comme ici, comme maintenant. tu la r'gardes et tu n'peux t'empêcher d'faire le rapprochement avec cora. elle était belle, elle aussi. elle t'avait envoûtée, c'est vrai. à bien des égards, tu te serais laissé aller à succomber à son charme si vous n'aviez pas été du même sang. tu l'avais appris tardivement, mettant un frein à tes ardeurs peut-être mais pas à ton admiration. sa voix était difficile à égaler, à imiter. depuis qu'elle avait disparu, en vain, t'avais cherché quelqu'un pour la remplacer. c'était compliqué. votre groupe avait une réputation que tu devais maintenir, vous aviez trop vécu pour perdre votre crédibilité. chanteuses trop jeunes, chanteuses sans reliefs, chanteuses standardisées.. ça n'correspondait jamais à tes attentes. jusqu'à ce soir.
leann possédait quelque chose de plus. dans l'regard, elle en disait bien plus long encore qu'en chanson. tu l'avais vue sur scène, t'en avais perdu l'nord. elle t'avait charmé d'une octave, t'avait absous d'un regard. tu n'tournes donc pas autour du pot, tu lui parles ouvertement sans te cacher. t'es pas ici pour les mêmes raisons que la clientèle habituelle. t'es venu pour elle. et ça a l'air de lui plaire. (tu cherches une chanteuse ? pour quel projet ?) elle s'intéresse, tu le remarques de suite. à son corps qui s'tend un peu, ses yeux qui s'ouvrent un peu plus. et puis, à cette manière si délicieuse qu'elle a de te dévorer du regard. tu n'quittes pas ta bière de la main, tu l'entends te demander rapidement (tu es musicien ? producteur ? … ou bien, tu cherches une chanteuse… particulière?) et tu n'peux t'empêcher de rire un peu à la situation. (je suis musicien.) tu lui dis, en premier lieu avant d'ajouter (je fais partie d'un groupe qui, depuis quelques années, a acquis une certaine réputation nous permettant de nous produire un peu partout au canada.) tu parles doucement, sans omettre le moindre détails. tu n'veux pas lui faire envie, ni la convaincre. tu veux juste exposer les faits pour lui laisser l'droit de choisir. (nous avions une chanteuse. mais cette dernière a disparu depuis des semaines et depuis, nous sommes en berne.. on a plusieurs contrats qui attendent de nos nouvelles et sans te mentir, je cours un peu les bars à la recherche de la chanteuse qui saurait prendre le relais.. en vain.) et puis, tu plonges tes yeux dans les siens en souriant (jusqu'à ce soir.) tu insistes, c'est vrai. mais tu veux lui faire comprendre qu'elle a son importance, un rôle à jouer. que tu n'lui proposes pas ça comme tu pourrais l'proposer à n'importe qui. elle détient quelque chose de plus pur, de plus sincère et de plus important que toutes les filles que t'as déjà pu rencontrer. tu la veux, c'est vrai. comme cora au début, tu la désires également. (aime ? j’aime. c’est beau comme prénom.) tu hoches la tête doucement (merci.) avant de lever ta bière et d'en boire une nouvelle gorgée.
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Leann O'Sullivan
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Mer 16 Sep - 15:29



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— georges bernanos
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peut-être avait-elle été un peu directe dans son a priori. il fallait vraiment qu’elle apprenne à relativiser et à rester cool. à ne pas tirer de conclusions trop hâtives quand un type, plutôt charmant, vient lui adresser deux mots après qu’elle soit montée sur scène. tous les mecs ne sont pas des goujats. mais leann était souvent sur la défensive, comme un réflexe, une protection. mais dès qu'elle voyait le danger s'éloigner, elle savait se détendre et mettre de côté ses jugements trop hâtifs. (je suis musicien.) lui avoua aime. leann avala une gorgée, regardant droit devant elle, espérant en savoir davantage. visiblement, il appartenait à un groupe assez connu au canada, qui avait l’habitude de pas mal tourner. ça faisait envie sur le papier. c’était intéressant. même si elle gardait un souvenir amer d’une expériences new-yorkaise foireuse en terme de music band, leann ne pouvait s’empêcher de tendre l’oreille et de sourire intérieurement. impressionnée et gênée de ne pas le deviner, elle répondit « oh. comment s’appelle le groupe ? je suis désolée, je ne connais que très peu de groupes d’ici… »

ce qu’elle réalisa alors, c’est que, ce soir, un musicien, tournant avec un groupe assez reconnu dans le pays était venu l’écouter. spécialement. elle. on l’avait recommandée. on avait parlé d’elle. aime, qui n’avait pas le style de fréquenter ce genre d’endroit avait eu le courage de braver les clients louches de l’entrée, s’était posé dans la salle, évitant de se faire renverser du gin et du rhum sur son gilet, et avait réussi à faire abstraction de l’environnement dans lequel il se trouver.
il avait ouvert grand ses oreilles pour l’écouter. et visiblement, elle l’avait touché.

ce soir, au milieu d’un parterre d’ivrognes, elle avait réussi à toucher quelqu’un. un musicien qui plus est. un semblable. un confrère. un jeune homme qui ne lui inspirait que du bon. étrangement. ou bienheureusement. les yeux qu’elle avait perçus lors de sa prestation, tendres et bienveillants n’avaient pas changé en quelques instants. ils étaient toujours là, prêts d’elle. aime continuait d’expliquer le contexte dans lequel évoluait actuellement son groupe. leann fit disparaître son sourire, compatissante, sans vraiment savoir comment réagir finalement : « oh. je suis navrée pour votre chanteuse. j’espère qu’il ne lui est rien arrivé de grave ». visiblement, depuis ce départ, le groupe éprouvait des difficultés. sans chanteuse, l’histoire s’était arrêtée. la jeune serveuse devina alors l’invitation qui suivrait. l’invitation ou la proposition à essayer quelque chose ensemble. à écrire un truc. un bout de chemin artistique. aime semblait avoir vraiment été conquis. leann explosait intérieurement. (…)jusqu'à ce soir.)  
« pour tout te dire, je suis flâttée. je ne m’attendais pas à recevoir pareille invitation à la descente de cette… scène. j’aimerais entendre ce que vous faîtes. qui d’autre compose le groupe ? tu joues quel instrument ? ça fait envie, aime. vraiment. merci. » leann s’était tournée et plongea ses yeux bleus azur dans ceux de aime pendant plus de cinq secondes d’affilé tout en affichant un large sourire sincère.
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Basil Gautier
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Ven 16 Oct - 15:54

ici, et pas ailleurs. ça peut paraître invraisemblable sur le papier et pourtant, c'est bien réel. c'est elle que t'es venue chercher, que t'es venue écouter. comme si tu désespérais de la rencontrer.
et tu dois bien admettre, à la regarder droit dans les yeux, que tes attentes sont comblées au possible. charmante, souriante, attirante - n'en déplaise à d'autre - et tu avais toute son attention. tu souriais forcément, ta voix était posée et calme. t'étais sérieux quand il s'agissait d'ton groupe. la musique avait sauvé ta vie à bien des égards, désormais, elle restait le seul rempart à tes maux. blessé, agonisant presque, tu avais besoin de ce groupe plus que de n'importe quoi. cora était partie, c'était un fait.
tu la remplacerais, t'en avais la certitude. elles étaient nombreuses à se bousculer au portillon d'une pareille occasion mais peu avait la classe, le charme et le talent de la jeune femme qui te faisait face. (oh. comment s’appelle le groupe ? je suis désolée, je ne connais que très peu de groupes d’ici…) tu souris un peu plus, tu clignes de l'oeil avant de sortir ton téléphone portable. tu l'actives, puises dans tes photos et lui montres le logo de votre groupe. (black saphyr.) tu réponds fièrement. c'était ton idée, et celle de matias. c'était ensemble que vous aviez lancé ce groupe et c'était ensemble que vous continuiez de le faire connaître. la renommée de vos musiques prenaient tout juste quand cora avait foutu l'camps.
aujourd'hui, tu te retrouves coincé entre deux contrats qui pourraient potentiellement vous faire connaître à l'étranger et déboucher sur une tournée canadienne. mais sans chanteuse, c'est mort. (oh. je suis navrée pour votre chanteuse. j’espère qu’il ne lui est rien arrivé de grave) tu hausses les épaules. (pour être complètement honnête avec toi, cora habitait chez moi. je la connaissais bien, je suis inquiet, c'est vrai. mais même si j'aime beaucoup cette fille, je la savais instable et je suis pas étonné qu'elle soit partie sans avertir personne.) tu n'dis qu'à moitié ce que tu sais. cora était un élément crucial dans cette vengeance que tu orchestrais contre ton père. aujourd'hui, ça n'est même plus à l'ordre du jour. cora est introuvable. morte ? t'en serais même pas étonné. (pour tout te dire, je suis flâttée. je ne m’attendais pas à recevoir pareille invitation à la descente de cette… scène. j’aimerais entendre ce que vous faîtes. qui d’autre compose le groupe ? tu joues quel instrument ? ça fait envie, aime. vraiment. merci.) elle mord presque à l'hameçon. c'est la musique ou ta belle gueule ? sans doute un peu des deux. toi, t'es complètement mordu. ses prunelles, son sourire, le contour de sa mâchoire. (si tu as cinq minutes à m'accorder, on peut sortir et je te ferai écouter quelques uns de nos morceaux.) tu proposes avant d'ajouter (je suis guitariste et parolier.) toujours aussi fier.
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Leann O'Sullivan
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Jeu 22 Oct - 16:10



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— georges bernanos
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on dit du saphir qu’il est synonyme de pureté, de fidélité. on lui attribue également des vertus protectrices et guérisseuses. le saphir est d’une intense beauté ; profonde, mystique, lumineuse. c’est une pierre recherchée et si parfaite. c’est une pierre unique bien sûr, mais elle peut aussi être bien plus que cela. pour leann, le saphir est à part. elle se souvient de cette pierre portée par sa mère, à son doigt. lorsqu’elle était enfant, ce cailloux la fascinait, l’hypnotisait. de tout temps associé à ces mains protectrices et cajolantes d’une maman, le saphir était un objet réconfortant et rassurant pour la jeune musicienne qui souffrira plus tard d’un abandon parental total... le saphir, c’est le souvenir d’un ‘avant’ aimant et tendre, d’une ère encore joyeuse et bienheureuse.

alors lorsque aime présenta son groupe, (black saphyr.), leann sentit son coeur se serrer. un signe ? leann accordait énormément à ces manifestations peu ou pas hasardeuses. cette annonce l’électrisa mais la réchauffa instantanément ; et si leann retrouvait un second souffle chaleureux auprès d’aime et du groupe ? elle hésitait mais, comprendra qui voudra, la suite semblait déjà actée et leann sentit les questionnements internes et inutiles se désinstégrer et disparaître…  « parfait. ce nom est parfait. » semblait-elle réagir, sans se douter que sa réaction était audible.

le jeune homme continuait d’exposer l’histoire de leur ancienne chanteuse, cora, qui aurait mis les voiles un beau matin, les laissant dans la panade. elle sentit de la rancœur et beaucoup de mélancolie chez aime qui semblait au bord du précipice. le groupe allait décoller, aurait pu signer de jolis contrats… mais une partie indispensable s’était détachée du navire, le laissant s’échouer on-ne-sait-où. (si tu as cinq minutes à m'accorder, on peut sortir et je te ferai écouter quelques uns de nos morceaux.)
sans réfléchir une seconde de plus, ni même sans savoir où ça la mènera véritablement, leann termina sa bière d’une traite et fit signe à lila de faire le nécessaire pour décompter les consommations sur sa paye. elle poussa la bouteille vide sur le comptoir, se tourna vers aime et posa sa main sur son bras « j’ai toute la nuit et les jours d’après. je crois que j’ai envie de tenter l’aventure. je crois que j’ai envie de sauter le pas. je crois que oui, j'ai envie de tout ça. je crois que je serai heureuse de faire un bout de chemin avec vous. je crois que je te fais confiance. »

mais... ? leann ?! on ne savait plus si l'alcool avait atteint son pic ou si cette réaction était totalement franche et naturelle. si leann parlait bien de l'aventure musicale qu'elle rêvait d'entamer. ou avouait-elle tout haut l'envie de tenter une autre aventure, aussi rythmée certes, mais... moins habillée, en compagnie du bel âtre qui n'avait pas détourné son regard une seconde du sien depuis quelques heures maintenant ? en tout cas, tout se mélangeait. mais c'est ce qui est excitant en même temps, non ?


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Basil Gautier
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Ven 6 Nov - 12:33

tu l'entends articuler (parfait. ce nom est parfait.) lorsque tu lui donnes le nom de votre groupe et ça te fait sourire. t'y crois, au fond d'toi, t'as l'sentiment que c'est elle et personne d'autre. la seule qui pourrait faire revivre les mots de votre groupe, la seule qui pourra représenter la voix de vos chansons. cora n'est plus là, t'as décidé de te retourner et tu comptes sur cette soirée pour te donner l'élan nécessaire à ce que ce groupe renaisse des cendres dispersées par cette chanteuse désormais absente.
tu lui souris, tu lui proposes de lui faire écouter quelque morceau. tu crois qu'elle se laisse happer par ce que tu es, ce que tu lui dis. t'as l'sentiment qu'elle est envoûtée, un peu comme toi. tes iris sombres se glissent dans les siens et ton sourire n'est même pas forcé. t'as l'impression qu'un lien se tisse, quelque chose à quoi tu n'avais peut-être même pas songé. d'autant que tu la vois réagir étrangement. finir son verre d'une traite et poser sa main sur ton avant-bras. tu t'sens grisé par ce contact, sans vraiment réussir à l'expliquer. son excitation, sa sincérité.. l'alcool ? peut-être. et alors ? (j’ai toute la nuit et les jours d’après. je crois que j’ai envie de tenter l’aventure. je crois que j’ai envie de sauter le pas. je crois que oui, j'ai envie de tout ça. je crois que je serai heureuse de faire un bout de chemin avec vous. je crois que je te fais confiance.) tu arques un sourcil, surpris. mais ravi. putain oui, ravi. tu rigoles un peu, tu te lèves de ton siège. tu poses un billet sur le comptoir, tu remercies la serveuse et tu attrapes la main de leann. tu la regardes droit dans les yeux. (suis-moi.) tu lui glisses à l'oreille avant de partir rapidement, au pas d'course. tu l'entraînes derrière toi, le sourire qui renait sur tes lippes alors que le vent, à l'extérieur, fouette vos visages. dans le calme de la rue, tu te retournes vers elle et plonges tes yeux dans les siens. (j'vais faire mieux que t'faire écouter ces mélodies sur un téléphone portable.) tu lui dis avant de tendre à nouveau ta main devant toi. (tu m'fais confiance, n'est-ce pas ?) tu lui redemandes, sachant pertinemment que la machine est en marche. quelque chose se débloque en toi, une fenêtre s'ouvre sur un horizon infini de possibilité. ça t'fait quelque chose, ça t'donne de l'espoir, de la hauteur. tu voles à nouveau, tu planes. t'oublies presque tout l'reste. elle est là, la réponse à tes interrogations. dans l'or de ses cheveux, dans l'océan de ses iris.
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Leann O'Sullivan
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Ven 27 Nov - 17:16



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— georges bernanos
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et si un regard pouvait chambouler votre vie ? votre quotidien ? vos a priori ? vos représentations ? vos acquis ? au moment d’endosser son costume de scène, leann n’aurait jamais imaginé la fin de soirée qui allait découler. un sourire sincère et bienveillant. des yeux rieurs et attendris. un air globalement amical et chaleureux. cet être différent, intriguant et absolument déroutant venait d’anéantir tous ses questionnements, inquiétudes et incertitudes. lorsque leann avait embauché ce soir-là, démesurément agacée par sa situation de serveuse qui se devait d’être à la merci de clients trop saouls, elle pensait entrer dans un énième schéma automatisé. service. sourires forcés. prestation vocale. changement. bière de fin de soirée. dodo. perte de tout espoir.
mais désormais aux côtés d’aime, qu’elle ne connaissait que depuis… deux heures ? l’espoir renaissait alors. était-il venu la sauver ? c’était bien parti. et c’était bon !

(suis-moi.) susurrait-il à leann, sans détourner le regard du sien, tout en lui prenant la main. il posa un billet sur le comptoir, et lila, qui essuyait un énième verre, n’eut même pas le temps de lui rendre la monnaie qu’aime et leann étaient déjà sur le chemin de la sortie. leann tenta malgré tout un signe de la main pour saluer son amie avant de suivre à la toute hâte son ‘avenir’. sourire jusqu’aux oreilles, yeux brillants, frissons, excitation, transpiration ; un doux mélange de sensations s’empara de leann en cette fin de soirée. c’était bon. c’était le feu. leann n’eut même pas le temps de réagir à cette fuite accélérée qu’aime poursuivait. (j'vais faire mieux que t'faire écouter ces mélodies sur un téléphone portable. tu m'fais confiance, n'est-ce pas ?)

machine arrière interdite. c’était trop tentant. alléchant. vivant. vivifiant. entre deux sourires figés, leann réussit à répondre euphoriquement : « je crois que je n’ai pas le choix. mais je crois que je n’ai pas envie d’avoir le choix. je te suis...» … où tu veux, voulait-elle rajouter. désormais seuls dans la rue, seuls au monde. c’était eux contre le reste du monde. allons-y. c’est tellement bon !


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Basil Gautier
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Lun 7 Déc - 16:15

coup d'coeur, coup d'tête.
tu sais pas, tu l'expliques pas. fée envoûtante qui a capté ton attention sur scène et dont tu n'as pas réussi à te défaire une fois la musique terminée. t'es sûr de toi. c'est elle, pas une autre. la prochaine chanteuse de votre groupe, celle qui vous représentera sur scène. tu n'veux pas que ça s'passe autrement. alors tu l'entraînes, lui prends la main et quittes les lieux. t'es pas à ton aise ici et t'es persuadé qu'elle non plus. l'frois qui fouette ton visage, qui mord tes joues. tu rougis légèrement mais tes yeux ne quittent pas les siens une seule seconde. tu lui tends la main. suis moi, tu lui hurles. t'as une idée derrière la tête et tu veux pas croire que ça puisse se dérouler différemment. elle attrape ta paume froide, elle dit (je crois que je n’ai pas le choix. mais je crois que je n’ai pas envie d’avoir le choix. je te suis...) et ça t'suffit, il t'faut rien d'plus.
tu pars à la dérive, sur l'océan d'un désir troublé par ses yeux clairs et son rire cristallin qui t'accompagne. vous dévalez les rues à grande vitesse, elle te suit sans savoir où tu l'entraînes. tu te rapproches du fleuve, tu sens déjà l'odeur de l'eau salée qui pique ton nez. t'as pas dit un mot, t'as beaucoup rit. le trajet n'a pas été très long mais suffisamment pour vous refroidir. finalement, dans une nuit sombre pourtant éclairée par une lune magnifique, tu tournes à gauche dans une ruelle et te retrouves face à un gigantesque entrepôt. tu te tournes vers elle sans te départir de ton sourire. (je te souhaite la bienvenue..) tu fais tourner la clé dans la serrure, tu pousses la porte sur le côté et laisses leann pénétrer en première dans le noir de la pièce avant d'allumer la lumière. (... dans notre qg.) tu dis en refermant la porte derrière vous.
face à toi, des coussins partout sur le sol, une petite scène réhaussée sur laquelle trônent fièrement trois-quatre instruments. un micro branché et puis, bien sûr, des basses, des hauts-parleurs. tu t'avances vers elle, ta main vient se caler au fond d'son dos alors qu'elle observe tout ce bazar. (c'est ici qu'opère la magie.) t'avais amené personne ici sinon les membres du groupe. elle en fait déjà partie, même si elle n'a toujours pas signé. peu importe, tu as confiance en elle.. en vous, une évidence, somme toute, qui te réjouit d'avance.
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Leann O'Sullivan
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Ven 18 Déc - 19:40



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— georges bernanos
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il l’emmène. l’emporte. l’envole. la vole. l’air frais l’envoute. il les envoute. c’est grisant et excitant. curieux et bienheureux. ça se bouscule, ça crépite, ça explose. c’est si bon. aime la tire, l’envoie valser, danser, virevolter au grès du vent nocturne, à la poursuite… du bonheur ? où m’emmène-t-il, se questionne-t-elle ? bien qu’elle soit totalement portée par un jeu enivrant, que mène aime, leann ne pouvait pas s’empêcher de s’interroger. vraiment. qu’allaient-ils faire le reste de la soirée ? de la nuit ? qu’avait prévu le beau brun en somme ? que lui réservait-il ? inconsciemment, leann avait totalement confiance. elle avait hâte de découvrir son idée derrière la tête.

sans se quitter la main, ils arpentèrent les rues et ruelles silencieuses, fraîches et sombres. situation qui pouvait habituellement être angoissante, mais ce soir-là, il n’en était rien. les rues vidés et glauques, était leur terrain de jeu, limite romantique, hypnotique, émoustillant. suis-moi, lui hurla-t-il. ils dansèrent et sautillèrent. longèrent le fleuve, éclairé par une lune aveuglante. « où m’emmènes-tu ? aime ? » réussit-elle à demander entre deux sourires. ils débarquèrent enfin face à un grand bâtiment. informe et classique en somme. mais énorme. leann resta immobile, se doutant un peu de ce qui se tramait derrière la lourde porte en fer, attendant impatiemment que son hôte ne l’ouvre. il tourna la clé, fit coulisser la porte et invita la jeune femme à pénétrer dans le noir total. (je te souhaite la bienvenue… dans notre qg.). sans voix, elle resta pantois. yeux ronds, bouche arrondie par l’agréable surprise et par le décor qui se hérigeait devant elle. leann se mit à pouffer légèrement. «wouahou. génial. c’est… génial. » parvenait-elle seulement à réagir. leann s’approcha de la scène, passai sa main sur les guitares et basses posées sur leur support, sur les cymbales et le micro tendu. un vrai et beau micro. une vraie scène, des spots et des hauts-parleurs qui semblaient envoyer du lourd. quelques effets personnels au sol, des feuilles, médiators, casques et autres bouteilles d’eau jonchaient le parterre de coussins et autres poufs d’ambiance.

(c'est ici qu'opère la magie.). leann, toujours sur son nuage, se sentit privilégiée, touchée et inspirée. elle se saisit d’une des guitares posées, s’assit sur un cube en plastique positionné en bord de scène et fit retentir quelques riffs et autres accords. elle avait écrit quelques bouts il y a peu, et les joua sans retenue, à cette heure tardive, face à un aime admirateur qui semblait la dévorer du regard, analysant chacune de ses réactions. leann ferma les yeux, fredonna quelques paroles qui accompagnaient la mélodie inventée. couplet, refrain. elle se tut, stoppa les notes et rouvrit les yeux, ensorcelée et encore imprégnée d’alcool, désinhibant la situation. elle regardait aime, planté face à elle, comme attentif et captivé par ce mini-show. leann se prit d’un fou rire, faisant basculer ses cheveux d’avant en arrière avant de demander : « alors ? j’ai réussi le casting ? »

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Basil Gautier
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Mer 6 Jan - 12:26

ça explose partout autour de toi, c'est d'une rare nouveauté, d'une puissance infinie et Dieu seul sait combien ça te fait du bien. t'oublies Olivia, t'oublies les déboires, t'oublies tout ce qu'il t'arrive de mal et ne te concentre que sur le contact chaud de la main de cette parfaite inconnue que tu entraînes à ta poursuite, dans les rues peu éclairées de Trois-Rivières. tu connais le chemin par coeur, t'entends le crépitement du fleuve en contre-bas et le murmure des oiseaux dans les arbres. t'aimes cette ambiance feutrée, presque cotonneuse. ça te rappelle pourquoi tu as toujours considéré cette ville comme la tienne. ton coeur qui tambourine, ta poitrine qui expulse l'air alors que tes lèvres s'étirent dans un sourire qui ne te quitte plus depuis que vous êtes partis du bar.
- où m’emmènes-tu ? Aime ? elle articule dans un demi-rire, amusée par la situation. excitée également. comme toi. parce que tout paraît neuf et en même temps étrangement familier. ça ne te dérange pas de la conduire là-bas, de pousser l'immense porte en fer et de la laisser entrer avant toi. ça ne te paraît pas saugrenu de la voir entrer et observer autour de vous. cet endroit est le sien, désormais, sans même que tu ne t'en rendes vraiment compte. elle vient de faire irruption dans ta vie en chantant, enchanté. wouahou. génial. c’est… génial. et elle le pense vraiment, tu l'sais.
elle attrape une guitare, sans même te demander ton avis. tu la regardes faire, amusé. les mains dans les poches, tu la suis jusqu'à la scène où elle s'installe comme si elle lui appartenait depuis toujours. tu entends les premières notes d'une mélodie qui, aussitôt, réchauffe jusqu'à ton épiderme. tu t'installes sur un caisson, toujours ce même sourire. sa voix entonne une harmonie et, comme au bar, tu te laisses envoûter et charmer. elle est belle, sous la faible lueur d'un éclairage austère. elle est sublime, créature divine quand elle chante. tu l'observes, sans jamais la quitter des yeux. et alors qu'elle s'arrête, le sourire étiré jusqu'aux oreilles, elle te dit, malicieuse :
- alors ? j’ai réussi le casting ? et tu rigoles, en te redressant sur tes jambes. pour toute réponse, tu applaudis, sans même rougir. t'es heureux de la voir là, sans vraiment comprendre pourquoi ton corps réagit comme ça. tu t'approches d'elle, les mains dans les poches, toujours. tu la détailles, l'observes. de ses lèvres pleines à ses orbes claires, tout t'attire à elle comme le soleil attire la lumière.
- c'était déjà chose faite au bar, tu sais. tu lui dis, sur un ton taquin. mais j'suis content que l'endroit te plaise. tu ajoutes avant de tendre les mains pour récupérer ta guitare. tu fais glisser la lanière par dessus ton épaule. je pense qu'il est temps d'inverser les rôles, n'est-ce pas ? tu lui dis, sur un ton amusé. elle se lève alors, te cède sa place sur scène. tu prends ton temps, griffes un peu les cordes pour laisser tes doigts y trouver leur place. et puis, tu inspires, profondément. alors tu grattes une mélodie, la tienne. celle que t'as composé pour votre groupe. t'es pas chanteur, mais tu te débrouilles pas mal. alors tu entonnes, toi aussi, d'une voix rauque et suave. tes opales trouvent ses jades dans le reflet d'une lueur blafarde et tu t'y accroches. le sol se dérobe sous tes pieds mais ta voix poursuit sa litanie.
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Leann O'Sullivan
dream is a wish your heart makes
Leann O'Sullivan

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Mer 24 Fév - 15:21



Ce que la voix peut cacher,
le regard le livre.

— georges bernanos
w/ @aime poulin

leann voudrait que cette bulle n’explose jamais. elle voudrait ne jamais sortir d’ici, ne jamais repartir servir des litres de bière infâmes ou se taper ces regards pervers d’un public louche, dont elle commençait à avoir horreur. cette fin de soirée complètement dingue restera un moment inoubliable, inattendu. véritablement inespéré. suspendu. étonnant. leann a peur d’en dire trop, d’en faire trop. elle a peur de se réveiller ou d’être déçue. cette rencontre a un goût d’insensé et de féérique. elle se force à rester lucide et vit ce moment purement et simplement. mais elle le vit à fond. oui. elle ose tout. franchement. elle se déride, se révèle. elle tente de caresser la frontière ténue entre la démonstration purement artistique ou un réel show charmant, séduisant, voire excitant. aime n’est peut-être pas LA véritable rockstar, venu l’embarquer dans un tour-bus pour des années de tournées, avec pleins de projets de disques dans les poches. mais il est SA rockstar ce soir et peut-être celle de demain, et des jours d'après. et ça l'enchante. oui. elle sent et pressent qu’il peut l’aider à prendre son envol vers de beaux horizons inspirants, créatifs, chaleureux et détonants. ces yeux qu’elle a croisés ce soir, depuis la scène, sont les mêmes que ceux qu’elle dépeint, là, au milieu des coussins et poufs de cet entrepôt. ils ne trompent pas, n’hésitent pas. restent francs et bienveillants, intimes et charnels. ils sont envoutants et rassurants à la fois. leann a hâte. leann a hâte de la suite.

elle repose la guitare et range ses quelques mèches rebelles derrière les oreilles. je pense qu'il est temps d'inverser les rôles, n'est-ce pas ? aime prend la suite. leann le laisse prendre place sans le quitter des yeux. elle s’écarte légèrement, se plonge complètement dans ses doigts valdinguant sur les cordes, dans son regard attendri par la mélodie qui démarre, et sa voix qui se révèle enfin. leann est emportée, secouée. c’est tendre et juste. paisible et enjoué à la fois. un moment purement artistique. mais leann le vit tel un véritable moment romantique. elle est conquise. elle sent que ça s’agite dans l’abdomen. ses mains deviennent moites, ses yeux bleus, rieurs, sont captivés. elle se laisse emporter par le charme démesuré de aime qui lui propose un doux et agréable moment. pourvu qu’il y en ai pleins d’autres comme celui-ci pense-t-elle.

aime conclut sa chanson, repose sa guitare sur son support. leann applaudit chaleureusement, touchée et enthousiasmée par cette (ces) belle(s) aventure(s) qui s’ouvre(nt) à elle (eux). elle s’approche de la scène, prend la main de aime dans la sienne et lui susurre, face à face - leurs visages sont très proches, elle peut sentir son souffle -, elle se font dans son regard ardent soulignés par d’épais sourcils noirs : « je voudrais ne jamais partir d’ici. »
ZUGZANG



FIN
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