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(ange) - bring me to life
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Sam 8 Aoû - 19:16



Tu te demandes pourquoi
Les choses sont si compliquées
Pourquoi c'est si dur d'avancer
Un jour tu comprendras
Nous n'étions pas destinés
Je sais que tu l'accepteras

Comment écrire notre histoire
Dire que tu es fait pour moi
Aujourd'hui tout nous sépare


------

Cœur brisé, anéanti depuis cette rencontre fortuite dans cette boutique de fleurs alors que tu t’y étais rendue dans le seul but de préparer le mariage de ta sœur. Et il avait fallu que ton regard ne croise ce corps contre lequel tu t’étais si longtemps lovée, endormie, sentie bien. avant qu'il n'y ait cette visite, cette annonce, ce vide qui s’en était ensuivi, comme si tout signe de vie s’était retiré de toi, de ton univers. Abysses infernales dans lesquels tu avais été aspirée, tu avais dû avancer pas à pas avant qu’un petit rayon de soleil ne vienne chasser les ombres qui t’entouraient. Et à présent, tu savais que toute cette période n’avait été qu’une couverture pour Ange, par ce besoin ou cette envie de vous protéger et de suivre la voie choisie par ses soins depuis le début. Le risque du métier, s’amuseraient à crier des personnages de films ou de série, sans savoir qu’en réalité, beaucoup plus de personnes étaient touchées voire même affectées par ces obligations ou consciences professionnelles. Prétexte quelque peu bidon pour se donner bonne conscience, pour essayer de justifier un départ précipité, une mort simulée sans se soucier de ceux qui restaient. Sans doute t’accuserait-on de te montrer trop égoïste d’avoir repoussé l’homme que tu aimais, de lui avoir quasiment fait un discours pour le pousser à accepter son mariage, sa nouvelle vie. Décision qui te laissait encore plus dévastée, plus détruite que jamais, surtout quand tu le savais lié à une autre, quand tu avais conscience également que chaque mot prononcé de ta bouche délicate lui avait tiré des larmes, celles que tu n’avais pas pu effacer, celles engendrées par le coup de couteau que tu lui avais planté droit dans le myocarde. d’un simple coup sans avoir à s’y reprendre à deux fois. Et ce n’était pas une question d’expérience, juste un besoin de survie, de sacrifice de la passion éternelle pour un autre type d’amour, celui que tu portais à ta fille, votre fille. Pourtant, il t’était tout bonnement impossible de révéler la vérité, parce que ta fille ne méritait pas de voir son univers voler en éclats avec un père qui risquait de disparaître à tout moment, avec celui qui avait pris une toute nouvelle identité pour mener à bien sa mission. Et tu n’avais pas ta place dans son univers, tout comme il ne pouvait pas appartenir à cette famille construite en son absence.

Ta poitrine se souleva rapidement en pensant à cette altercation, à la fuite d’Ange, à ses derniers mots avant qu’il ne disparaisse au coin de la rue. Parti comme il était arrivé, tel un courant d’air, te laissant à terre, face à des réponses qui n’effaçaient en aucun cas la peine ressentie, qui éveillait une colère à son égard, une tristesse infinie et l’amour que tu n’avais jamais cessé d'éprouver à son égard. Eve se trouvait dans le centre d’accueil pour enfants, dans lequel tu l’avais inscrite il y avait quelques mois de cela, juste pour ne pas avoir à compter sur ta sœur ou bien encore sur ses deux marraines ou son parrain. Tu étais une mère célibataire, qui prenait les meilleures décisions possibles pour que sa puce grandisse convenablement, sans ressentir le moindre manque de cette figure paternelle, sans celui auquel elle ressemblait terriblement. Son sourire, sa petite bouille adorable qui te faisait fondre au quotidien. Il n’y avait que cela qui comptait, au point de traverser la route sans prendre le soin de regarder à droite puis à gauche, ce qui t'aurait fait constater - une fois de plus - que les personnes ne respectaient pas la signalétique, le fait que des passages piéton existaient. Au point qu’elle te heurta et que tu te retrouvas propulsée à quelques mètres de l’endroit d’où tu te trouvais à peine quelques secondes plus tôt. La douleur irradiait, au point que tu ne savais d’où elle venait. Des gens s’agitaient autour de toi, les sirènes retentirent alors que tu tentais de lutter, d’ouvrir les yeux et de leur dire que tout allait bien. Parce que tu n’étais pas brisée, pas cassée telle une poupée que l’on aurait lancée au sol. Les questions des secours te parvinrent et tu y répondis, sans savoir si elles correspondaient à leurs attentes. Sans doute parce que tu étais sous le choc de cet accident et pas encore remise de ces adieux qui te touchaient, te déchiraient, te détruisaient. Et cet incident arrivait sans nul doute à point nommé, juste parce que cela allait te donner la possibilité de tout oublier, d’être coupée d’une réalité trop douloureuse. Mais un visage enfantin parut devant tes yeux, te rappelant ce qui te poussait vers la lumière, vers la vie, l’électrochoc indispensable. « on vous conduit à l’hôpital pour que vous passiez des examens, et vérifier que tout va bien. » . Tu souris, « je n’ai rien de cassé » , affirmas-tu, sans savoir si tu disais vrai. Tu n’étais pas médecin, et tu te laissas conduire à l’hôpital, en prenant soin toutefois d’envoyer un message à Lars pour lui demander de récupérer sa filleule en lui précisant où tu trouvais. Pour le rassurer et être sûre que ta fille ne se retrouverais pas seule, perdue. Pendant que toi, toi tu étais conduite dans une chambre pour qu’on t’ausculte. Tout semblait aller pour le mieux, juste quelques contusions, comme te l’expliquait l’infirmière présente dans ta chambre. « vous avez eu énormément de chance. À voir avec le médecin si vous pourrez rentrer chez vous ce soir, et retrouver ainsi votre petite famille » . Mais un léger bruit se fit entendre à la porte, qui s’entrouvrit sans que tu ne tournes la tête vers cette arrivée impromptue. Parce que ton corps s’était tendu, au point d’en grimacer légèrement. « non pas ça » , murmuras-tu, en espérant de tout coeur qu’il n’ait pas entendu le commentaire précédent et qu’il n’en arrive à la déduction que tu avais une enfant, votre enfant. Un ange passait, ou du moins, le tien revenait sans te prévenir, comme il savait si bien le faire...
 
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Mer 16 Sep - 16:55

pierre
ça n'te regarde plus mais j'tenais quand même à t'avertir que leah hamilton a été emmené d'urgences à l'hopital suite à un accident d'la route. d'après mes infos, rien de bien méchant.

t'avais reçu ce message par le biais d'un ancien camarade de l'école de police à qui tu avais eu le temps de te confier, récemment. un allié dans l'combat que tu menais face à la famille lebowski. et tu t'attendais à tout, sauf à ça.
ton coeur manque un battement quand tes yeux effleurent les lettres de son nom. ça n'te regarde pas, il a raison et pourtant, il te prévient. tu pourrais t'montrer reconnaissant mais tu évites un maximum d'écrire avec ce téléphone prépayé que t'as acheté sur le trajet de l'aéroport à vegas, alors que jo r'gardait ailleurs. tu marques une pause, comme s'il fallait que tout s'arrête autour de toi pour que t'aies le temps d'jauger la situation. que faire ?
ton coeur t'poussait déjà dans la direction d'l'hôpital pour te r'trouver à son chevet quand ta tête t'sermonnait à l'idée d't'inviter encore une fois dans son existence. tiraillé entre deux pôles qui s'disputaient l'poids de ton bon sens, tu lèves la main, planté au bord d'un trottoir.
(l'hôpital, s'il vous plait.) il n'y en avait pas quinze par ici, et l'chauffeur n'se fit pas prier. de ton côté, tu étais bien décidé à ignorer c'que la raison pouvait t'murmurer à l'oreille pour n'écouter que l'bruit de ton myocarde qui s'accélère au fur et à mesure de la course. rien d'grave, il avait dit pour te rassurer. et si ?
dans un monde sans leah, il n'y a pas de place pour ange. dans un monde sans leah, il n'y aurait plus d'espoir, plus d'amour. il n'y aurait plus rien. dans un monde sans leah, tu n'veux pas exister, tu n'veux même pas l'envisager. alors tu fermes les yeux, tu r'joues l'souvenir de votre premier rendez-vous, puis du second. tu r'joues les scènes que tu préfères, celles où son rire cristallin inondait la pièce dans laquelle vous vous trouviez. tu r'joues votre premier baiser, votre première fois. tu r'joues l'goût d'sa peau, la tendresse de ses mouvements et les légers soupirs de désirs. tu r'joues sa main dans la tienne, vos balades le long du canal et les émois d'un été qui s'prolongeait que pour vous.
et puis, le chauffeur fait une embardée, la voiture se soulève légèrement et la machine des souvenirs se dérèglent. tu r'vois les disputes, t'entends les reproches, tu retrouves l'goût amer des aurevoirs auxquels elle n'avait jamais vraiment eu droit. tu la r'vois penchée sur ta tombe à pleurer ta mort quand tu t'tenais à quelques mètres d'elle, le coeur serré. et puis, tu rejoues la scène de vos récentes retrouvailles. je n't'aimerais plus qu'elle avançait, plus ou moins. et ça t'avait brisé. alors pourquoi ? tu t'demandes en voyant l'bâtiment blanc t'faire face. pourquoi t'es là ? parce que du coeur ou d'la raison, c'était l'coeur qui avait remporté cette nouvelle bataille.
un monde sans amour c'est un monde sans leah. et tu n'peux t'y résoudre.
alors discrètement, t'avais pris note de son numéro d'chambre en r'gardant par-dessus l'épaule de la s'crétaire. tout aussi discrètement, t'avais pris la direction de cette dernière et, toujours sur la pointe des pieds, t'avais attendu un peu avant d'pousser la porte. (... votre petite famille.) de concert, ils s'étaient tous les deux retournés vers toi. (non pas ça.) tu l'avais entendu à peine murmurer alors que l'médecin, déjà, te demandait (excusez-moi, qui êtes-vous ?) alors t'avais esquissé l'ombre d'un sourire en plongeant tes yeux dans les siens. (inspecteur jensen aldrin. j'ai des questions à poser à mlle hamilton concernant son accident.) tu mens, sans vergogne. (mlle hamilton a besoin de repos, vous devriez repasser plus tard.) il te dit. (c'est l'affaire d'une minute. vous voulez bien nous laisser seul, s'il vous plait.) et tu n'sais pas de ton regard sévère ou de ton teint blafard aura eu raison de lui car le médecin, déjà, sort de la pièce.
toi, tu t'retrouves avec elle.
et tu vois bien à ses yeux que ça l'enchante pas. mais tu t'en fiches. t'as l'coeur qui respire d'la voir battre des cils. un monde pour elle, c'est c'que t'es prêt à lui offrir depuis toujours, c'est c'que tu t'efforces de réaliser dans l'ombre. un monde pour elle, pour personne d'autre. (j'sais que t'as pas envie que j'sois là mais m'demande pas d'partir.) tu lui murmures alors que tu tires la chaise pour t'installer près d'elle, plongeant tes yeux dans les siens, laissant éclater un léger sanglot qui gronde jusque dans ta gorge.
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Jeu 17 Sep - 21:54





Toutes les vérités n'étaient pas bonnes à dire… Ou à entendre. Certes, les mensonges dissimulaient une réalité erronée, faussée par des choix propres à chacun, mais fallait-il faire éclater la bulle de confort construite depuis des mois voire des années dans le seul but de justifier ses paroles ou décisions ? Revoir Ange n'était pas si simple, tout comme découvrir la simulation de sa mort qui changeait alors la donne sur ta vie et celle de ta fille. Ce retour était lourd de conséquences, même si tu t'étais efforcée de continuer à mener la même vie qu'auparavant, protéger Eve, la couvrir de tout ton amour, agir en mère célibataire, exemplaire ( ou du moins qui essayait d'agir au mieux pour la prunelle de ses yeux). Cependant, l'envers du décor se voulait moins idyllique : le cœur brisé de le savoir avec une autre, la dureté de tes mots qui résonnaient encore et encore dans le seul but de vous permettre de continuer vos chemins, sans perturber une petite puce de trois ans. Car elle demeurait ta priorité, celle qui primait sur ton cœur, sur ton amour – éternel -  à l'égard de celui que tu t'étais efforcée de repousser ou du moins de pousser dans les bras de sa femme. De son épouse. La mention de ce simple mot s'apparentait à la lame d'un poignard qui s'était enfoncée dans ton myocarde déjà fortement mis à mal. Et tu avais rendu la pareille, en tenant des propos qui t'avaient couté, détruite mais nécessaires afin de lui permettre de déployer ses ailes et s'envoler vers celle qui lui permettrait de toucher le paradis. Et dans cette situation, il n'avait pas besoin de la case terre, du poids lesté à sa cheville qui l'empêcherait de mener à bien sa mission première, celle-là même qui l'avait poussé à se jouer de vous. Un amer constat, de sombres pensées qui avaient mis à mal ta concentration ainsi que ton attention, au point d'être percutée et de te retrouver projetée à quelques mètres de ton emplacement d'origine. Plus de peur que de mal, s'efforçait de crier ton esprit, toi qui te refusais de délaisser ta puce pour des examens qui ne révéleraient rien, le mal étant beaucoup plus profondément ancré, invisible à l’œil nu. Mais ça, tu ne pouvais pas le dire à voix haute, sinon les gens te prendraient pour une folle, les médecins te feraient interner. Au lieu de cela, tu avais ravalé ta vérité et tu avais accepté les différents examens, attendant patiemment que l’on te donne les résultats pour rentrer chez toi, en passant par le loft de Lars avant pour récupérer ta fille. Oui, un beau programme qui s’annonçait, et tu espérais que tout ceci s’achèverait le plus rapidement possible, que tu quitterais cet endroit froid et stérile pour retrouver ton cocon familial chaleureux et empli d’amour. Et si le mot famille avait été prononcé par le médecin, la porte s’était ouverte sur un homme pour lequel ton cœur s’emballait encore et toujours. Les battements rapides, et la conversation qui te dépassait, pour laquelle tu ne te sentais pas concernée, parce que ta peur qu’Ange ne découvre sa paternité dans de telles circonstances. Un nom était parvenu à tes oreilles. Aldrin, comme l’écrivain ? Les questions se voulaient nombreuses et tu te pinças les lèvres, refusant de prononcer tout haut ce qui te traversait l’esprit. Le médecin avait cédé, refermant la porte derrière lui, vous laissant seuls. En tête à tête, le silence qui l’emporterait, il se lasserait, partirait. Il n’y avait que cela à faire, se taire, baillonner les sentiments qui te donnaient envie de fermer les yeux, de retrouver ses bras, et se laisser bercer par ses je t’aime. Comme avant. Au temps  où vous étiez heureux, au temps où vous pouviez vous promener main dans la main, vivre pleinement votre amour au grand jour. Sans alliance au doigt d’Ange. Sans les larmes qui ruisselaient sur tes joues.

Ton regard masqua cet amour encore présent, enfilant le masque de l’indifférence. Pour le forcer à abréger vos souffrances. En vain. Il avait tiré la chaise pour venir s’installer à tes cotés, et tu t’efforças de ne pas bouger. En vain. Au point de te tourner légèrement dans le lit, et de grimacer. La douleur se réveillait, et tu tentas d’éviter le regard d’Ange, ses yeux emplis de larmes, ce sanglot qui te tordait le ventre. Et tu fixas sa main, son alliance et tu jouas avec ta propre bague, celle qui se trouvait à ton annulaire gauche, celle qui ressemblait à une bague de fiançailles avec la pierre de naissance d’Eve. Le simple contact te faisait te sentir mieux, du moins moralement. « Comment as-tu su ? Est-ce que c’est ton nouveau nom ? » . La curiosité l’emportait, et tu laissas échapper un léger soupir. « désolée. Si je te demandais de partir, tu ne le ferais pas.. » . Pourtant, une larme s’échappa et ta main glissa vers la sienne pour l’effleurer doucement. «  Tout va bien, tout ira bien. Je devrais faire plus attention, plutôt que de penser à … » . Toi, le père de ma fille . mais les mots ne sortaient pas, ne devaient pas être prononcés. « dis moi ce que tu fais là ? » , murmuras-tu. Pour savoir, pour essayer de lui faire oublier les mots qu’il avait potentiellement entendus. Même si tu te montrais très voire trop douce, la Leah d’autrefois, pas celle qui se devait être une lionne, même face à son lion, face à son roi.
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Ven 16 Oct - 16:41

c'que t'as ressenti en recevant ce message, c'est c'que tu n'avais pas r'ssenti depuis le jour où t'avais observé les gens que t'aimais pleurer en sortant de l'église, l'jour de ton enterrement. ouais, t'y avais assisté, à l'ombre d'un saule, et t'avais l'coeur qui s'était éteint, qu'avait littéralement crevé et s'était brisé en milliers d'morceaux de verres quand il avait chuté, métaphoriquement, sur l'bitume froid, juste sous tes pieds.
c'que t'avais ressenti en recevant ce message, c'était une lame froide et tranchante qu'on enfonçait directement dans ta poitrine. un supplice, une torture, un lynchage qui t'aurait mis à genoux si tu l'étais pas déjà.
les assaillants sont trop puissants, tu l'sais aujourd'hui. et t'as eu peur, putain. t'as crain pour ta vie mais surtout pour la sienne. et si ? et s'ils avaient compris que t'étais de retour, et s'ils s'en prenaient à elle pour te faire payer, et s'ils la soupçonnaient d'être dans l'coup ? putain t'avais eu peur, peur d'la perdre même si jamais tu n'pourras la récupérer.
qu'elle vive, c'était ta prière, ta supplique. et c'était pour cette raison que t'avais pas hésité un seul instant à t'pointer jusqu'ici. feindre d'être inspecteur pour forcer la sécurité à l'entrée et forcer le médecin à vous laisser seul, tous les deux. son r'gard sur toi est douloureux, puisqu'il n'est plus le même. t'y avais déjà eu droit mais tu n't'y habitues toujours pas. vous étiez heureux putain. mais ça n'existe plus, il paraît. tu t'assieds près d'elle et tu vois bien qu'elle n'veut pas d'toi ici, pas plus qu'elle n'voulait d'toi devant cette boutique à la con, sous ce monticule de neige. (comment as-tu su ? est-ce que c’est ton nouveau nom ?) tu souris à peine, t'as pas enlevé ta main, tu l'feras pas. tu restes là, près d'elle. pour toujours, même si tu n'la possèdes plus, même si elle ne t'aime plus. même si tu lui en veux un peu, même si tu t'en veux beaucoup. (un ancien collègue m'a écrit.) tu lui dis, pour simple réponse, avant d'ajouter. (jensen était aussi un ancien collègue qui a disparu depuis quelques semaines.) tu lâches, avant de préciser (si le médecin parle de moi à qui que ce soit, ça risque bien de foutre un peu le bordel dans cette enquête mais j'pouvais pas..) tu te tais, tu dis rien de plus.
tu pouvais pas quoi ? la laisser pour morte, ne pas venir la voir, rester en dehors de tout ça.. ne pas l'aimer, ne plus l'aimer. bon dieu, cette femme est dans ta peau, jusque dans ton myocarde. sa main frôle la tienne quand elle ajoute (désolée. si je te demandais de partir, tu ne le ferais pas..) et tu secoues la tête. une larme se niche dans tes iris sombres (jamais, tu l'sais très bien.) tu lui dis, comme simple conviction. ange pour ange gardien, peu importe qu'elle t'aime encore ou non. tu veilleras sur elle, pour toujours. sans l'épouser, tu te l'es promis. c'est dans ton corps, dans chaque parcelle de peau qui t'habite. (tout va bien, tout ira bien. je devrais faire plus attention, plutôt que de penser à … ) elle laisse sa phrase en suspend avant de poursuivre (dis moi ce que tu fais là ?) et tu retiens ton souffle.
c'est l'moment où elle.. ouais, c'est l'moment où elle te demande de partir avec virulence. reste fort, digne presque. tu ravales un soupir, essuies une larme qui perle sur ta joue et te montres sincère (je te l'ai dit.. je veillerai sur toi, quoi qu'il m'en coûte. c'est le seul objectif qui régit ma vie toute entière.) tu ouvres ton coeur, sans même te rendre compte que tu passes à côté d'une information capitale dans la précipitation. t'as pas entendu le médecin, ou alors, t'as pas retenu ses mots. (je serai toujours là, leah. que tu l'veuilles ou non, j'serai dans ton ombre. s'il t'arrivait malheur, je ne me le pardonnerai jamais.) tu souris, faiblement. (je t'aime.) tu murmures encore, cause perdue - sans nul doute. pour pas qu'elle oublie, pour jamais qu'elle n'oublie.
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Dim 25 Oct - 18:55



" Ils n'oublieront pas leurs promesses
ils s'écriront aux mêmes adresses
Les grands amours se reconnaissent
Lorsque l'un part et l'autre reste."


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Coup du hasard ou d'un destin qui s'efforçait à penser que rien ne pouvait, ne devait les séparer. Un accident ou un séjour à l'hôpital venait perturber les plans initiaux, à savoir rentrer à la maison, retrouver ce cocon familial - de deux personnes certes - dans lequel Leah évoluait depuis près de trois années. un quotidien bouleversé depuis ce retour inattendu, depuis que son ange gardien avait rangé ses ailes pour signaler aux vivants que sa place au paradis blanc n'était pas définitive. Ou du moins que son heure n'avait pas sonné. Le glas n'avait été qu'un leurre, de la poudre jetée aux yeux de ceux qui étaient restés avec, pour seule compagnie, leurs larmes, leur deuil et le vide immense que rien ne pourrait combler.

une vie pour une vie, affirmaient certaines civilisations. Une naissance pour une mort, Eve pour Ange. Un secret que la blonde souhaitait préserver le plus longtemps possible, malgré les mots de Juliet qui lui revenaient à l'esprit. Mais cela n'apparaissait en aucun cas comme une évidence dans l'immédiat. Le moment ne se voulait pas des plus opportuns, pas dans cette chambre stérile dans laquelle la trentenaire n'aurait aucune emprise sur de possibles interruptions intempestives des infirmières ou médecins, des questions qu'ils pourraient poser quant à l'identité de ce visiteur. Bien évidemment qu'un inspecteur était des plus légitimes, mais un nom, des murmures pourraient éveiller les soupçons, comme venait de le mentionner Ange. Leah prit une profonde inspiration, effleurant les doigts du père de sa fille. " ah... je..." . Les mots se turent, les pensées se bousculaient, trop nombreuses, trop personnelles, trop abruptes pour qu'elles ne franchissent la barrière de ses lèvres. La main de Leah vint se nicher dans la sienne, son regard se plongeant dans celui de l'homme qu'elle ne cessait d'aimer. " Personne ne posera de questions. pour le médecin, tu es Jensen Aldrin et je ne vois pas l'intérêt qu'il aurait de s'intéresser à un inspecteur" . Question simple, mais sans doute ne voyait-elle le mal nulle part ? " ne prends pas de risques pour moi, s'il te plait" , murmura-t-elle. Parce qu'il était inconcevable à ses yeux qu'il ne sorte de l'ombre et ne fiche en l'air tous ses efforts, tous ses sacrifices, pour elle. Elle ne pouvait confesser qu'elle ne supporterait pas de le perdre, bien que la volonté de la blonde soit de le tenir éloigné d'elle, d'elles deux. afin de ne pas se briser davantage les ailes et se retrouver une nouvelle fois le coeur à terre, piétiné et atteint par les balles de la désillusion.

La raison était revenue, ou du moins la prise de conscience de son caractère à ne jamais rien lâcher, ne pas l'abandonner. Leah perçut la larme dans ses yeux et en eut mal jusqu'au plus profond de ses entrailles. Elle ne voulait pas le voir partir, parce que sa présence l'apaisait, la rassurait pour des instants fugaces, des minutes précieuses. Elle garda le silence, avant de manquer prononcer les mots, la vérité : de lui dire qu'elle l'aimait encore, qu'elle ne voulait que lui, lui le père de sa fille, celui dont l'émotion était plus que palpable. Soupir, larme effacée, et sa sincérité heurtait la jeune femme de plein fouet. Une larme s'échappa et elle baissa le regard, entremêlant leurs doigts en un geste tendre, mais interdit. ils ne pouvaient pas, n'avaient pas le droit. Deux anciens amants pour lesquels l'avenir n'était pas serein, ou du moins pas simple. " Tu n'as pas le droit. tu ne peux pas. je t'ai déjà tout expliqué" . Mentir une fois était possible, mais elle ne se sentait tout bonnement pas capable de rester fidèle au scenario de la première scène. " tu te mets en danger en voulant me protéger. et en restant dans l'ombre, tu ne vois pas la lumière, l'espoir, l'avenir" . Un simple soupir, et elle regarda la place ou du moins le manque de place dans le lit que la blonde occupait. " il ne m'arrivera rien, et tu n'as pas à te sentir responsable de tous les maux de la terre, ou du moindre tracas qui pourrait m'arriver. j'ai un ange gardien, un vrai qui veille sur moi" . son sourire s'étira légèrement, et Leah entendit un bruit se rapprochant de la porte de sa chambre. " La raison de l'interrogatoire ne va pas justifier ta présence plus longtemps. Encore, tu aurais dit le père de sa fille, ils auraient sans doute eu plus de remords. Surtout que.... je n'ai pas envie que tu partes" . Sans réfléchir, Leah avait avoué la vérité cachée sous de faux prétextes qu'Ange ne relèverait sans doute pas, comme la bague qu'elle ne cessait de tourner, encore et encore. ou alors mettrait-il ses mots sur le coup de l'accident? Elle l'espérait, bien que ses yeux bleus n'aient pas changé de direction, qu'ils soient toujours posés sur lui, avec cette étincelle qui ne s'éteignait pas et qui murmurait je t'aime en silence.
 
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Jeu 3 Déc - 12:24

user de tous les artifices pour la retrouver, pour rester près d'elle, pour ne jamais plus disparaître entièrement, comme tu l'avais fait. tu sais les risques que tu prends, tu sais également que si jamais le nom d'aldrin remontait jusqu'au commissariat, on se douterait de quelque chose. jensen était porté disparu depuis des mois. ça aurait dû t'faire peur, ça aurait même dû t'mettre en garde. t'es presque prêt à parier que son nom est à ajouter sur la longue liste des dommages collatéraux dans cette affaire. si sin avait appris qu'il était de mèche avec toi à l'époque et qu'il était l'dernier gardien de ton secret, tu n'doutais pas un instant du sort que la famille lebowski lui réservait. de même que cette angoisse naissante dans ton esprit te poussait à croire que sin, lui-même, était au courant de ton retour.
pour l'heure, il n'y avait qu'elle, rien d'autre à quoi t'accrocher. la surprise de son accident te laissait perplexe, comme si ça cachait quelque chose de plus grave. comme si c'était volontaire, comme si quelqu'un avait voulu te mettre en garde. tu n'peux pas t'empêcher d'croire que sin est derrière tout ce qui arrive aujourd'hui. même ce bête accident te donne l'impression d'un avertissement. (ah... je...) elle n'ajouta rien de plus, pas tout de suite. et puis, elle reprit la parole : (personne ne posera de questions. pour le médecin, tu es jensen aldrin et je ne vois pas l'intérêt qu'il aurait de s'intéresser à un inspecteur. ne prends pas de risques pour moi, s'il te plait.) avant même de lui dire que tu l'aimes, tu murmures (trop tard.) parce que c'est l'cas.
c'que tu fais, tu l'fais délibérément. et ça vous met tous en danger. si on remonte jusqu'à jensen, si on remonte jusqu'à cette affaire, ta couverture sautera. nera t'en voudrait, c'est sûr. mais leah est ta priorité et l'a toujours été. tu n'supporterais pas l'idée qu'il lui arrive malheur à cause de tout ça.
c'est pour ça que tu craques encore. pour ça que tu lui répètes que tu l'aimes.
elle ne veut pas y croire, sans doute, mais c'est vrai. c'est là, ancré en toi, marqué à jamais sur ta peau. tu lui appartiens, tu lui appartiendras toujours. t'es prêt à vendre ton âme au diable si tu peux la secourir. t'es prêt à te battre contre tout le monde si ça peut la mettre à l'abri. plus que tout, t'es prêt à donner ta vie pour la sienne. (tu n'as pas le droit. tu ne peux pas. je t'ai déjà tout expliqué. tu te mets en danger en voulant me protéger. et en restant dans l'ombre, tu ne vois pas la lumière, l'espoir, l'avenir. il ne m'arrivera rien, et tu n'as pas à te sentir responsable de tous les maux de la terre, ou du moindre tracas qui pourrait m'arriver. j'ai un ange gardien, un vrai qui veille sur moi.) peut-être qu'elle a raison, peut-être que tu devrais lâcher l'affaire et disparaître définitivement. mais quelque chose te pousse à revenir, toujours. comme un aimant. t'es en elle, elle est en toi.
et ça n'changera jamais. tu l'sais, tu l'sens.
alors tu forces les choses, tu t'rappelles à elle comme un souvenir, comme une vieille rengaine. t'es d'retour en ville, tu n'veux pas qu'elle t'oublie. mais c'est injuste. t'as disparu si longtemps. t'as pas l'droit de lui faire tout ça. (la raison de l'interrogatoire ne va pas justifier ta présence plus longtemps. encore, tu aurais dit le père de sa fille, ils auraient sans doute eu plus de remords. surtout que.... je n'ai pas envie que tu partes.) t'aurais pu l'entendre, mais c'est pas ce que tu retiens. dans la confusion, dans tout ce qu'il se passe, tu relèves pas l'aveu qu'elle te révèle à demi-mots, non. tu ne retiens qu'une chose.
je n'ai pas envie que tu partes.
comme une confirmation à tes appels de détresse, à ce que tu espères, à ce que tu désires. tu attrapes sa main. tu remarques pas la bague, tu n'vois rien. t'es obnubilé par son visage, par son charme, pas vos souvenirs, par cet amour qui te dévore. (je ne partirai pas leah, pas tout de suite.) tu lui dis, l'coeur qui rebondit sur cet unique espoir qu'elle vient de t'donner. elle ne veut pas que tu partes. (je sais que j'ai fait d'la merde, je sais que ça s'ra difficilement rattrapable mais j'suis là, j'bougerai pas. j'ai besoin de toi et j'peux pas croire que ça soit terminé. j'veux pas avoir mené cette guerre pour rien.) tu lui confies, avant de baisser légèrement les yeux. (je sais que t'as refait ta vie, je sais que j'peux pas t'demander d'tout abandonner pour moi mais j'peux pas partir sans être certain que tu vas bien.) et puis, tu restes persuadé que tout ça n'est pas accidentel. t'as l'sentiment que quelqu'un tire les ficelles et que la vie de leah est en danger. (mon retour n'est peut-être pas resté secret, finalement. et si cet accident n'était qu'une mise en garde ?) tu relèves les yeux vers elle.
(j'peux pas te perdre.)
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Ven 4 Déc - 20:49



La naïveté et l’innocence demeuraient sans nul doute les meilleurs qualificatifs pour Leah, elle la passionnée, l’amoureuse éternelle, la romantique qui n’avait pas su, pas pu donner également une chance à un autre homme. Malgré l’insistance d’un scandinave qu’elle avait adopté en tant que meilleur ami, il n’avait pas su obtenir d’elle la clé qu’Ange avait emporté avec lui. Sans le vouloir, sans le savoir même alors qu’il avait laissé derrière lui un souvenir plus que vivant, une petite fille qu’elle s’efforçait de protéger de l’homme qui risquait sa vie en se trouvant à ses cotés. Sa présence signifiait beaucoup, le fait qu’il veillait sur elle, s’inquiétait également alors qu’il ne devrait pas, qu’elle avait mis un point d’honneur à lui faire comprendre qu’il ne devait rien attendre d’elle. Pas avec cette alliance qui disait clairement qu’une autre femme partageait sa vie, et que Leah appartenait au passé. Même si leurs sentiments persistaient à exister, qu’elle n’arrivait pas à maîtriser les battements de son cœur ou ses pensées qui revenaient irrévocablement vers lui et qui avaient eu raison de sa concentration. Une simple distraction et elle avait été renversée par un automobiliste, se retrouvant dans cette chambre d’hôpital à essayer de rassurer le père de sa fille sur des soit-disant questions qui n’arriveraient probablement jamais.
Comment et surtout pourquoi des médecins s’intéresseraient à un inspecteur qui venait poser des questions sur un malencontreux accident ? La blonde baissa le regard face à son murmure, et une pointe de culpabilité l’envahit davantage. « s’il te plaît » . Elle avait la sensation qu’il n’avait pas imaginé un seul instant les conséquences de ses actes. Et elle s’en voulait un peu plus de se montrer aussi intransigeante avec lui, lui avec lequel elle s’était vu vieillir, fonder une famille et avoir la meilleure vie possible. Mais à l’heure d’aujourd’hui, elle avait sa fille, leur fille, celle qu’elle voulait à tout prix protéger et préserver des secrets ainsi que des difficultés des adultes. Y compris du danger contre lequel se battait son père, qui avait sacrifié sa vie pour que ses proches ne soit pas menacés. c’était encore dur à concevoir pour la blonde qui s’efforçait de tenir le même discours en le nuançant de quelques touches d’espoir pour qu’il s’efforce de ne pas broyer du noir ou de s’accabler de tous les maux de la terre. Ses choix se voulaient discutables, mais n’effaçaient en rien l’amour qu’elle ressentait pour lui. Les minutes passées ensemble ou le contre coup de l’accident avaient eu raison de ses résolutions, à savoir lui dissimuler sa paternité. Les mots lui avaient échappé dans un aveu à demi-mot qui lui avait coupé le souffle temporairement, jusqu’à ce que la réponse d’Ange arrive et qu’il ne relève rien. Elle laissa échapper un soupir, alors qu’il lui saisissait la main. Elle n’avait jamais autant eu besoin de lui, de ressentir sa chaleur, son contact dont elle pensait avoir été privée. La raison avait été passée sous silence, bâillonnée par les sentiments qui avaient remporté le bras de fer dans cette bataille silencieuse et invisible qui se jouait dans l’ombre. Son cœur manqua un battement, et ses lèvres s’étirèrent quant au fait qu’il ne comptait pas partir dans l’immédiat. Le soulagement était à son apogée, parce que la blonde ne voulait pas compter sur le destin pour que leurs chemins ne se croisent à nouveau. Chaque mot la touchait, appuyait sur sa sensibilité. Ses yeux azurs ne le quittaient pas et elle serra sa main, venant entremêler ses doigts aux siens. Pour la première fois, elle faisait abstraction des éléments perturbateurs à leur histoire, à ces grains de sable qui s’étaient immiscés dans les rouages de cette relation qui était entre parenthèses ou du moins en pointillé tant l’avenir se voulait incertain. « arrête de te flageller, tu avais tes raisons. Et si je ne les accepte pas, je les comprends. Cette guerre, c’est ton combat, c’est le mien indirectement » . Elle pensait évidemment à leur fille, à celle qui pourrait finir dans le viseur de ceux qu’Ange traquait dans l’ombre. Elle avait marqué une courte pause avant de reprendre doucement, en un murmure « j’ai besoin de toi aussi, mais comme je te l’ai dit, je ne me mettrai pas au milieu de ton mariage. Mais je ne veux pas parler de ça maintenant, je veux laisser ce détail de coté. qu’est-ce qui te fait croire que j’ai refait ma vie ? » . Sa bague à son doigt ? Son discours ? Le fait de l’avoir repoussé lors de leur dernière entrevue ? « je ne peux pas tout abandonner en effet, tout comme toi tu ne peux pas. Et je vais bien, même si j’aimerai te dire le contraire pour être certaine de gagner des minutes précieuses avec toi » . Un aveu, une confession qui ne lui coûtait pas tant elle débordait de sincérité. Quelques secondes de silence, avant qu’Ange ne reprenne la parole et n’insinue que cet accident n’en était pas un, ce qui était totalement improbable. Leah secoua la tête. « je t’assure que non, c’était un simple accident. j’ai traversé sans regarder, parce que j’étais perdue dans mes pensées. » . Telle était la vérité, elle pensait à lui, à eux, à Eve. La blonde posa sa main libre sur son ventre, quasi instinctivement, un réflexe qu’elle avait depuis quasiment trois ans. « tu ne me perdras pas. c’est moi qui ai peur de te perdre, comme je t’ai déjà perdu une première fois. Et ne pars pas à la recherche d’un quelconque responsable à mon accident, parce que tu risques d’attirer l’attention sur toi, et tout ça n’aura servi à rien. » . Elle se tourna légèrement, tentant de ne pas montrer la douleur qui commençait à apparaître. « j’ai jamais cessé de t’aimer, Ange. Et je ne veux pas que tu partes, parce que j’ai peur de ne plus te revoir, peur que ton combat soit perdu d’avance et que tu ne tombes… définitivement » . Le mot l’effrayait, traduisait ses peurs les plus profondes, que leur bulle de bonheur éphémère n’arrivait pas à éteindre.
 
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Mer 6 Jan - 14:36

- s’il te plaît, elle murmure mais elle sait que c'est déjà trop tard. t'es impliqué depuis toujours, dans sa vie, dans la tienne, dans la vôtre. tu n'la laisseras jamais tomber, tu n'abandonneras jamais Leah parce que t'es bien incapable d'accepter que tu pourrais la perdre. même si t'es persuadé d'avoir fait, à l'époque, ce qu'il y avait de mieux pour tout le monde.. ton retour en ville ne fait qu'éveiller plus encore ce sentiment de culpabilité qui ne te quittait jamais définitivement. tu voudrais passer à autre chose, tu voudrais lui donner l'droit de le faire mais tu t'invites dans sa vie sans jamais lui d'mander la permission. t'es là, juste là. et tu comptes bien y rester. tu n'veux pas qu'elle te pardonne ni même qu'elle comprenne. t'as réalisé lors de votre première rencontre, il y a quelques semaines, qu'elle n'arriverait jamais à mettre de côté ce sentiment d'abandon qu'elle avait ressenti quand t'étais parti. tu n'pouvais pas le lui reprocher, tu n'pouvais qu'admettre tes torts et comprendre qu'il lui faudrait du temps. et tant pis si ce temps ne serait pas au profit de votre couple ou de votre histoire.. au fond, être près d'elle suffit à ton bonheur.
- arrête de te flageller, tu avais tes raisons. et si je ne les accepte pas, je les comprends. cette guerre, c’est ton combat, c’est le mien indirectement. elle murmure, épuisée, fatiguée. et tu souris à peine. tes orbes se noient dans les siennes alors que ta main cherche la sienne. quand elle y emmêle ses doigts, t'as l'impression qu'un camion te passe dessus. t'as l'coeur qui bondit, qui s'arrête, qui reprend sa course effrenée. t'as l'sang qui ne fait qu'un tour. tu donnerais tout pour elle, pour vous. j’ai besoin de toi aussi, mais comme je te l’ai dit, je ne me mettrai pas au milieu de ton mariage. mais je ne veux pas parler de ça maintenant, je veux laisser ce détail de coté. qu’est-ce qui te fait croire que j’ai refait ma vie ? elle te demande, sans jamais laisser ses jades s'éloigner des tiennes. tu te blottis dans l'azur de ses orbes et y retrouves un réconfort qui te manquait depuis trop longtemps. c'est comme renaître, revenir à la vie, respirer à nouveau. c'est comme sortir la tête de l'eau après avoir fait de l'apnée pendant de longues minutes. c'est croire être mort et ressentir la brûlure de l'air dans ses poumons. tu souris en coin.
- une femme comme toi attire les hommes, Leah. tu lui dis, sans sourciller. tu n'es pas énervé, ni même agacé. tu sais qu'elle a sûrement refait sa vie et pourtant, tu n'as pas vu la bague à son doigt. tout comme tu n'as pas entendu quand elle a failli te parler de ta fille. non, t'es occupé.. tout ton esprit est concentré que sur une chose, elle, uniquement elle. et je suis persuadé que des hommes meilleurs que moi t'ont courtisé. je t'en voudrais pas d'avoir voulu refaire ta vie, tu sais. je comprends. t'en aurais été incapable, de ton côté. mais ça, tu te gardes bien de le lui dire.
- je ne peux pas tout abandonner en effet, tout comme toi tu ne peux pas. et je vais bien, même si j’aimerai te dire le contraire pour être certaine de gagner des minutes précieuses avec toi. tu souris, cette fois. parce que l'espoir t'attrape au coeur et à la gorge. parce qu'il suffit d'un mot de sa part pour que l'univers tout entier reprenne son ordre, que les minutes s'égrainent dans le bon sens et que le soleil traverse les persiennes. il suffit d'un sourire de sa part pour que ton épiderme se réchauffe et que tout reprenne sa place. mais quand tu évoques l'accident volontaire, son regard s'assombrit très légèrement. je t’assure que non, c’était un simple accident. j’ai traversé sans regarder, parce que j’étais perdue dans mes pensées. et tu voudrais la croire mais ton vieil instinct de flic te pousse à penser que tout ça n'est pas le fruit du hasard. on cherche à te faire peur, à te prévenir.. on sait que t'es là, Ange, voilà ce qui se murmure dans l'ombre. et Leah commence déjà à en payer le prix. tu ne me perdras pas. c’est moi qui ai peur de te perdre, comme je t’ai déjà perdu une première fois. et ne pars pas à la recherche d’un quelconque responsable à mon accident, parce que tu risques d’attirer l’attention sur toi, et tout ça n’aura servi à rien. ta main presse la sienne, tes doigts se serrent contre les siens. tu souris à peine, le regard désormais voilé par le souvenir d'une vengeance qui brille au fond d'un tunnel sombre.
- je suis obligé d'y songer, Leah. s'il s'avère qu'on est au courant de mon retour.. tu risques d'être en danger et je refuse d'accepter qu'on puisse te faire du mal. tu lui dis, sincèrement. le ton de ta voix est calme mais les trémolos trahissent ta nervosité. c'est pour ça que j'ai disparu la dernière fois.. pour éviter ce cirque, éviter de vous voir souffrir par ma faute, Juliet et toi. tu le redis, comme si t'en avais besoin. justifier tes actes pour éviter d'avoir à admettre tes torts.
- j’ai jamais cessé de t’aimer, Ange. et je ne veux pas que tu partes, parce que j’ai peur de ne plus te revoir, peur que ton combat soit perdu d’avance et que tu ne tombes… définitivement. tu serres à nouveau plus sa main. t'as l'coeur gros, bien sûr. t'as l'espoir au fond d'la poitrine qui s'fait un malin plaisir de te narguer. elle t'aime encore, mais la raison, sur ton épaule, la pointe du doigt. ferme-là, elle crie avant de te susurrer à l'oreille, elle ne pourra jamais te pardonner. et tu sais qu'elle a raison.
- je ne pars plus, Leah. je restera ici le temps que tu voudras. laisse moi être présent, laisse moi te protéger. j'ai besoin de toi. tu lui souffles, les lèvres qui tremblent. tes orbes dévient sur son nez fin et longiligne, sa bouche pleine et pulpeuse et les traits délicats de sa mâchoire. fut un temps, tu parcourais sa chair de la pulpe de tes doigts. une simple pensée qui réveille un vieux frisson. je peux aller nous chercher des cafés.. tu veux un café ? comme pour changer de sujet, désamorcer l'instant qui, brusquement, devient presque trop lourd pour tes frêles épaules.
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Lun 18 Jan - 23:10



" J'ai le cœur immaculé de toi et pourtant je crois, je crois
Qu'on a dû s'aimer dans une autre ville
Comblais-tu mes vides dans une autre vie?
Une impression de déjà vu, déjà vécu peut-être
Ou juste voir renaître, ce qu'on avait déjà

Et si on tourne la page, le livre à l'envers
Effacer notre voyage, c'est aussi le refaire
Juste un dérapage, un autre univers
On l'aura peut-être enfin, cette chance de tout refaire
À l'envers."


------

Moment de clarté, d’espoir dans les Ténèbres d’une banalité, d’une routine sans fin dans laquelle évoluait Leah. Le deuil lui avait collé à la peau et elle devait persister à l’endosser afin de ne pas dévoiler la supercherie d’Ange. Son être céleste était plus vivant que jamais, présent à ses cotés malgré les risques encourus. Il était là, dans cette chambre avec elle, alors que le danger rodait et pouvait s’abattre sur eux à tout moment. c’était sans nul doute pour cette raison qu’elle s’efforçait de lui demander d’être prudent, de ne pas prendre des risques inconsidérés pour elle. Mais elle parlait dans le vide, sachant pertinemment que ses paroles étaient vaines. Leurs destins étaient liés, entremêlés à tout jamais par la naissance de leur fille, un détail qu’il ignorait encore et qu’elle gardait précieusement comme un trésor. Eve demeurait l’innocence pure, brute qui n’avait pas connaissance du monde extérieur et de toute la noirceur et la perversion qu’il était en mesure de répandre. Comme un venin qui venait empoisonner les plus douces histoires et les cœurs qui battaient à l’unisson. Celui de Leah était en mille morceaux depuis des mois, et la présence de l’homme qu’elle aimait avait tendance à les recoller. À lui faire connaître à nouveau cette sensation de bonheur, aussi éphémère fut-il. Ses mots s’étaient voulus sincères, nuancés entre non-acceptation et compréhension des décisions prises au nom de l’amour et d’un souhait immuable de protéger ceux auxquels il tenait. La fatigue transparaissait dans ses dires, tout comme l’honnêteté dont elle faisait preuve à ne pas vouloir s’immiscer dans ce mariage – soit disant arrangé. Contrairement à lui, aucune alliance n’ornait son doigt, simplement une bague symbolique, et aucun homme n’avait su trouver sa place à ses cotés, malgré ce qu’Ange pensait. Instinctivement, elle secoua la tête de la droite vers la gauche. Puis de la gauche vers la droite. Comment pouvait-il penser de la sorte qu’un autre aurait pu le remplacer ? Ne la connaissait-il pas assez pour comprendre qu’elle lui était restée fidèle jusqu’au bout ? « sauf qu’aucun homme ne m’a attirée » , mis à part sans doute Lars. Dans une autre vie, elle lui aurait donné sans doute une chance de faire un petit bout de chemin en sa compagnie:une nuit, une semaine, un mois d’insouciance, la seule chose dont le maire actuel était capable d’offrir. Au lieu de céder, elle avait su résister à chacun de ses assauts pour lui offrir un lien plus fort, plus solide qu’un plaisir éphémère, que des draps froissés lors d’ébats torrides qui auraient tôt ou tard fini par le lasser.  Et Leah avait été laissée une fois, sans ressentir le besoin de réitérer l’expérience pour se prouver qu’elle était encore une femme, désirable et désirée. Ce sentiment avait éclos avec un individu qui pensait qu’elle aurait pu refaire sa vie. Sans lui. Qu’il existait des hommes bien meilleurs que lui. Pour elle. Des foutaises qu’elle avait envie de lui jeter à la figure pour lui montrer tout le ridicule des propos qu’il tenait. Un soupir s’échappa de ses lèvres, de lassitude. « un a tenté, comme j’ai pu déjà te le mentionner. Mais explique-moi comment on peut refaire sa vie lorsqu’on a perdu son âme sœur ?  Ou qu’on croit l’avoir perdu, définitivement ? » . Leah s’exprimait avec son cœur, montrant bel et bien qu’aucun autre n’aurait pu le remplacer. Ange avait toujours été sa moitié, son autre partie d’elle d’un tout parfait et entier. La blonde n’avait qu’à poser son regard sur lui pour comprendre la chance qu’elle avait et vénérer les minutes précieuses qu’ils passaient ensemble. Il s’agissait d’une parenthèse enchantée dans laquelle la chaleur irradiait, la douleur passée quelque peu balayée par leurs sentiments toujours intacts. Mais la mention de l’accident jeta un froid  dans le regard du survivant, alors qu’il ne s’agissait simplement que d’un manque d’attention flagrant, d’un esprit bien trop vagabond pour rester focalisé sur la circulation. La main de la jeune femme serra celle d’Ange, qui se montrait plus méfiant que jamais, voyant cet acte comme une mise en garde, un avertissement. Cependant, elle ne voulait pas y croire, ne pouvait envisager un seul instant qu’il ne soit en danger et qu’il ne doive une nouvelle fois disparaître. Sous peine que le cauchemar ne recommence. « pour nous, tu as tout quitté. À cause d’eux, nous avons été privées de toi. On serait prêtes à tout pour toi. On ne parle pas de sacrifice mais on dit parfois que rien n’est plus fort que l’amour d’une sœur, d’une mère, d’une femme » . Parce qu’il était si simple de sous-estimer une femme, mais une mère pouvait se montrer plus féroce que jamais, une lionne prête à soutenir son roi et protéger par la même occasion la prunelle de ses yeux. Les mots s’étaient échappés, un aveu que son coeur avait crié exprimant ses sentiments, ses peurs qu’un contact sur ses phalanges ne parvenait pas à étouffer. La promesse était là, de ne pas l’abandonner, de ne pas s’abandonner. Était-ce le début du renouveau, cette chance de tout refaire ? c’était si beau, sans doute trop beau pour être vrai lui murmurait sa conscience, la prudence de la mère qu’elle était devenue.. une larme s’échappa, poursuivant sa course effrénée sur sa joue. « je veux y croire, Ange. Que tu es présent, après avoir été mon passé. Et si le futur ne nous tend pas les bras, je ne peux pas te mentir en te disant que je n’ai pas besoin de toi. Parce que c’est faux. » . l’émotion était plus que palpable, à son paroxysme, et il n’en faudrait pas plus pour que Leah ne confesse qu’elle n’était pas la seule à avoir besoin de lui. Une petite fille possédait le sourire de son père et ressentirait l’envie de connaître ses origines, un jour ou l’autre, et ne se contenterait en aucun cas de récits fantastiques ou héroïques. Non, Eve était trop maligne pour se contenter de ces fables. Le poids du regard d’Ange sur son visage la coupa dans ses pensées, ses yeux azurs agissant de même sur les traits de son ancien amant. Une esquisse de sourire se dessina sur ses lèvres, et elle murmura faiblement « je veux bien, s’il te plait » . Un court répit ou une opportunité de peser le pour et le contre quant au fait que la vérité devait éclater au grand jour, voilà ce que cette proposition éveillait chez la blonde. Son coeur s’emballait et la douleur se ravivait : celles de l’accident, mais aussi celle de le voir quitter cette chambre avec la possibilité qu’il ne revienne pas. Et il n’avait suffit qu’une simple proposition pour raviver le flot de larmes, de rouvrir la plaie béante au plus profond d’elle, si bien qu’elle se prit le visage entre les mains pour tenter de cacher ce qui était le plus pathétique des spectacles pour lequel le seul antidote demeurait une princesse de bientôt trois ans, sa voix, ses rêves, ses mimines et sa candeur . « on a besoin de toi », avait-elle soufflé en un murmure à peine audible, juste pour Ange, pour elle, pour eux. À deux ou à trois, si la vie le leur permettait.
 
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Lun 22 Fév - 12:22

il y a bien des choses à te reprocher, avoir abandonné Leah était certainement la pire que tu n'aies jamais dû faire. et tu t'en voulais, tous les jours, d'avoir trahi son amour et d'avoir brisé son coeur. depuis ton retour, tu faisais ton maximum pour ne pas l'étouffer, ne surtout pas lui imposer ta présence après tout ce que vous vous étiez déjà dits la première fois que vos regards s'étaient à nouveau mis à danser. elle ne te voulait plus près d'elle, elle refusait que tu t'immisces dans sa vie et t'avais fait de ton mieux pour respecter ses propos. mais quand on t'avait appelé pour cet accident. t'avais pas hésité. pas un seul instant. quitte à mentir, te mettre en danger et révéler ton retour à la vie. rien n'avait plus d'importance que la femme qui était aujourd'hui allitée face à toi. et t'en avais toujours eu conscience. t'avais jamais su tirer un trait sur votre histoire parce que t'avais été incapable de survivre sans le doux souvenir de cette histoire qui avait bercé non seulement ton passé mais chacune de tes nuits depuis que tu avais décidé de mourir. pour elle, rien que pour elle. et cette vérité était d'une atrocité qui, parfois, te faisait regretter tes choix et tes décisions. dans l'ombre, dans la nuit, il n'y avait que son regard qui pouvait te servir de lumière. elle avait toujours existé en toi, t'avait guidé bien malgré elle dans toutes tes décisions. tu comptais la recontacter, bien sûr, mais pas tout de suite. t'aurais voulu plus de temps pour t'y préparer, éviter qu'elle n'ait à comprendre que tu t'étais remarié - même sous couverture - et la revoir quand tout serait terminé pour pouvoir.. merde, juste l'embrasser ou l'enlacer.
- sauf qu’aucun homme ne m’a attirée. tu l'entends et l'intègres aussitôt. ton coeur qui reprend sa course. t'as peur de la perdre, même si t'as toujours souhaité son bonheur. t'aurais compris, mais tu l'aurais jamais accepté. néanmoins, t'étais ravi d'apprendre qu'elle ne t'avait pas remplacé. que tu existais dans un monde ou Leah t'appartenait encore un peu, juste un peu. parce que tu n'avais jamais cessé de lui appartenir, en ce qui te concerne. alors quand elle ajoute un a tenté, comme j’ai pu déjà te le mentionner. mais explique-moi comment on peut refaire sa vie lorsqu’on a perdu son âme sœur ?  ou qu’on croit l’avoir perdu, définitivement ? ça t'fait du mal. si cet homme était aujourd'hui en face de toi, tu lui écraserais sûrement ton poing dans la gueule mais ça n'serait que de l'égoïsme. comment reprocher à Leah de vouloir tourner la page que tu lui avais forcé à oublier ? tu souffles.
- je n'en sais rien Leah. j'ai été incapable de le faire.. tu lui avoues, toi aussi, à demi-mots. parce que c'est vrai, la stricte vérité, nue et parfois un peu douloureuse. mais personne n'avait pu prendre sa place et personne n'avait été capable de te faire oublier la seule femme qui n'avait jamais compté à tes yeux. c'est pour ça que t'es là aujourd'hui, tu lui ouvres une fois encore ton coeur et tu parles avec toute la sincérité dont tu peux faire preuve. tu sens la brèche, tu sais que vous êtes dans une faille temporelle qui vous donne le droit de vous confier en toute intimité. faire tomber les masques et les barrières. elle te laisse entrevoir ce qu'elle ressent encore pour toi. et t'es touché, en plein dans l'palpitant.
- pour nous, tu as tout quitté. à cause d’eux, nous avons été privées de toi. on serait prêtes à tout pour toi. on ne parle pas de sacrifice mais on dit parfois que rien n’est plus fort que l’amour d’une sœur, d’une mère, d’une femme. et là encore, tu n'fais pas le rapprochement ni même ne prends conscience de ce qu'elle t'avoue à demi-mots. trop concentré sur la décharge électrique qui te parcourt alors qu'elle te laisse comprendre qu'elle t'aime encore, qu'elle te désire toujours. t'as l'myocarde qui s'excite, s'agite. tu voudrais te lever, te pencher et lui voler un baiser mais tu te retiens. il y a peu, vous vous étiez jurés de ne plus vous revoir et voilà qu'aujourd'hui elle te laisse apercevoir ce dont t'as toujours eu besoin. je veux y croire, Ange. que tu es présent, après avoir été mon passé. et si le futur ne nous tend pas les bras, je ne peux pas te mentir en te disant que je n’ai pas besoin de toi. parce que c’est faux. tu presses ta main dans la sienne. t'es à ta place, dans ton monde, tu lui appartiens. depuis toujours et à jamais. tu souris, opines du chef à ses propos. elle t'offre une parenthèse, tu le sais. la situation s'y prête. demain, elle n'y pensera peut-être plus. peu importe, aujourd'hui, vous êtes là et tout vous réunit enfin. tu lui proposes un café, elle répond par la positive et tu te lèves.
tu n'entends pas la suite, c'est vrai. tu aurais peut-être dû mais tu es déjà dans le couloir. tu passes une main dans tes cheveux, lèves les yeux au ciel et pousses un profond soupire. j'aimerais tellement, qu'elle te revienne, qu'elle t'aime un peu plus encore, t'appartienne et te donne tout ce dont t'as toujours rêvé. j'aimerais tellement que tout soit terminé, que tu puisses la rassurer et lui dire que désormais, vous pouvez être réunis pour toujours et à jamais. tu regardes l'alliance à ton doigt, tu grognes. j'aimerais tellement que ça n'ait jamais existé. que tu n'aies jamais eu besoin de disparaître et partir. mais tout ça reste du domaine de l'idéal et de l'hypothèse. dans un monde parfait c'est avec elle que tu partagerais cette alliance. d'ailleurs, tu presses ta main sur ta veste et sens le relief du petit boîtier que tu comptais lui offrir il y a trois ans. cette bague qui représentait tout et que tu n'avais jamais pu lui remettre. tu souffles, secoues le visage et reviens quelques instants plus tard avec deux cafés. tu t'avances vers elle, t'installes sur ta chaise et lui tends le gobelet.
- est-ce que tu sais quand est-ce que tu pourras rentrer ? tu lui demandes, inquiet, sincère. est-ce que tu veux que je sois là pour te conduire chez toi ? là encore, tu démontres ton inquiétude. elle n'est pas surfaite, elle est sincère. t'es prêt à tous les risques pour elle, et tant pis si tu te fais griller.
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