depuis le temps que tu t'es installée à trois-rivières, tu connais passablement de gens et tu ne t'étonnes donc plus spécialement de croiser des visages connus lors de tes escapades. entre tes fiançailles à josh et le prolongement inattendu de ta mission ici à cause du décès d'elena, cela fait déjà plus de deux ans que tu arpentes ces rues. tu es donc devenue experte pour avoir constamment une bonne raison officielle de te trouver où tu te trouves, quand tu cherches à avancer un peu sur tes recherches au sujet de ta mentor, afin de ne pas éveiller le moindre soupçon selon les rencontres impromptues que tu pourrait faire au détour d'une ruelle. tu soupçonnes néanmoins qu'une couverture réfléchie ne sera pas spécialement nécessaire au moment où ton regard croise celui de jalil. tu l'as rencontré quelques mois auparavant lors d'une conférence sur les évolutions informatiques à laquelle vous assistiez tous les deux. vous aviez échangé quelques mots et vos cartes professionnelles, mais aucun de vous n'avait donné suite. pourtant, tu te vois mal faire mine de ne pas le reconnaître et continuer ton chemin. déjà parce que tu ne t'attendais pas particulièrement à le voir et tu supposes que des signes de familiarité ce sont donc affichés sur ton visage lorsque tu l'as vu, mais aussi parce que, vu que ta tentative du jour n'a rien donné, tu ne veux pas gâcher cette occasion de te changer les idées et d'éviter de ruminer chez toi pendant les prochaines heures. bonjour monsieur rahbani ! tu lui dis en t'avançant dans sa direction. tu es persuadée qu'il a aussi reconnu ton visage, mais tu ne sais pas s'il arrivera à te replacer avec la même facilité que tu viens de le faire. tu décides de ne pas tout de suite lui donner ton identité pour voir ce qu'il en est et de l'aider seulement si tu vois qu'il peine à retrouver d'où il te connaît.

@jalil rahbani

t'as demandé à agathe d'avoir ton après-midi, t'avais des petites choses à faire comme aller voir ton avocate. elle t'a donné rende-vous à son cabinet pour discuter de ton ex et de ton enfant, si on peut dire ça ainsi. tu ne peux toujours pas le reconnaître et tu te demandes si ça vaut toujours la peine de continuer à te battre comme ça. mais tu ne lâches jamais rien alors tu ne vas pas lâcher l'affaire maintenant, si proche du but. tu sais très bien qu'il y a encore pas mal de travail, que tu n'obtiendras pas forcément l'autorisation de le voir mais au moins, tu veux le reconnaître. il a ton sang, c'est ton enfant un point c'est tout.

tu sors du cabinet, ça avance petit à petit. elle n'est pas certaine que tu auras le droit de le reconnaître pour le moment mais ça évolue dans le bon sens et t'es content.
de toute manière, ton ex ne voudra jamais que tu vois ton enfant. tu te bats sûrement pour rien après tout mais c'est de ton devoir de père de te battre jusqu'au bout, pas vrai ?
tu marches dans la rue, capuche sur ta tête, les mains dans les poches. tu poses ton regard sur la jeune femme qui t'arrête, fronçant un peu les sourcils ensuite. son visage te dit quelque chose mais d'où ? tu réfléchis rapidement et ça te revient. tu l'as croisée lors d'une convention sur tout ce qui était informatique, l'ordinateur. un week-end enrichissant qui t'a permis d'apprendre des tonnes de nouveautés bonjour tu lances avec un léger sourire ina, c'est bien ça ? tu demandes, en espérant que tu ne te trompes pas. tu devais encore avoir sa carte de visite dans ton portefeuille ou sur ton bureau à l'appartement. tu ne l'as jamais contactée d'ailleurs, faute de temps et puis tu lui avais parlé quelques minutes, pas plus. pas de quoi être amis par la suite, bien que vous auriez pu.

t'es soulagée quand tu constates que jalil te reconnaît. après tout, si tu avais repéré un éclair de reconnaissance lorsque ses yeux se sont posés sur toi, il aurait très bien pu te confondre avec la caissière du couche-tard de son quartier et moyennement apprécier ton approche en pleine rue. vu son sourire, ce ne sera pas nécessaire de lui expliquer que tu n'es pas la personne qui lui rend sa monnaie sur ses achats et tant mieux. la conversation aurait sûrement été quelque peu malaisante. il se rappelle même de ton prénom, en dépit d'une hésitation marquée sur le moment qui te rappelle que tu n'es pas inoubliable. c'est l'un de tes atouts au niveau professionnel puisque tu arrives à faire en sorte que les gens ne fassent pas assez attention à toi pour te reconnaître ensuite si un de tes plans devait t'amener à les recroiser. dans cette nouvelle vie sédentaire que tu mènes c'est bien moins flatteur à tes yeux, même si tu comprends bien qu'il puisse ne pas se souvenir de tous après autant de temps. oui c'est bien ça. tu lui réponds d'abord pour le mettre à l'aise. ça fait longtemps ! c'est étonnant qu'on ne se soit pas croisés plus tôt. tu constates simplement, te demandant à quel point vos habitudes sont différentes pour que vos chemins ne vous aient pas menés au même endroit plus vite. la ville de trois-rivières a beau être grande, tu n'en es pas moins étonnée au vu du fait que tu supposais vos intérêts relativement similaires à cause de vos jobs dans le même domaine. t'as le temps de boire un verre ? je suis curieuse de savoir sur quoi tu travailles. tu proposes ensuite, réellement intriguée, mais souhaitant aussi ne pas gâcher cette occasion de te changer les idées.

t'as une assez bonne mémoire visuelle, tu te souviens de son visage, de son prénom un peu moins mais tu tentes quand même le coup. tu te rappelles de l'avoir croiser lors d'une convention informatique à Montréal. vous travaillez tous les deux là-dedans et puis vous avez échangé votre carte de visite. tu ne l'as jamais rappelé, elle non plus d'ailleurs. tu n'es pas certain de son prénom mais elle affirme que c'est bien elle, et tu te sens un peu soulagé. comme si ne pas le connaître est la fin du monde.
tu souris, hochant la tête. c'est vrai ce qu'elle dit, il y a toujours pas mal d'événement concernant le domaine informatique mais depuis un petit moment, tu n'y vas plus. t'as pas trop le temps non plus à vrai dire. quand tu auras plus de temps et que tu manqueras de nouveauté, tu iras sûrement. pour le moment, tu travailles pour agathe et ça te fait du bien d'avoir trouver du travail. travailler en tant qu'indépendant n'est pas facile à gérer et tu le sentais en fin de mois. les mois n'étaient jamais les mêmes, tu pouvais gagner beaucoup sur un mois comme rien du tout sur un autre mois.
maintenant que tu travailles pour agathe, tu as le même salaire tous les mois et parfois, tu continues en tant qu'indépendant. tu te limites évidemment au nombre de clients. tu préfères en prendre un ou deux, pas plus oui c'est vrai, mais je vais plus trop aux évènements pour le moment, peut-être que j'aurai plus de temps tu lances avec un sourire, tu regardes alors ta montre et affirme positivement de la tête oui j'ai du temps devant moi, allons boire un verre tu dis, prenant alors la direction d'un café non loin de là où vous êtes. tu pénètres à l'intérieur avec Ina et vous vous installez à une table toujours dans l'informatique alors ? tu supposes qu'elle y travaille toujours, mais tu poses quand même la question. une reconversion est si vite arrivée.

tu dois bien reconnaître que si tu te souviens de ta rencontre avec jalil, de son nom et de son job, tu ne connais rien des détails de sa carrière puisque tu ne t'y es pas vraiment intéressée lors de votre rencontre. il faut dire que tu te rendais à cet événement dans le but d'en apprendre d'avantage sur les puces que max avait découvert chez les astres alors tu ne pouvais pas accorder tant d'importance à la socialisation et à l'élargissement de ton cercle de connaissances en ville. du coup tu ne sais pas grand chose à son sujet, mais tu sautes sur l'occasion pour avoir une discussion avec lui et l'invite donc à boire un jus en ta compagnie. t'es contente de l'entendre accepter. après tout, vu votre unique rencontre dans un contexte semi-professionnel, tu comprendrais qu'il ne soit pas plus intéressé que cela. néanmoins, tu n'exclus pas que ses compétences puissent t'être utiles et tu trouves aussi sympa l'idée de parler avec quelqu'un qui s'y connait aussi en la matière. vous vous installez rapidement à une table dans un café non loin de votre lieu de rencontre et il te demande si tu travailles toujours dans l'informatique. oui. c'est la seule constante dans ma vie. tu lui réponds, contente de pouvoir être honnête pour le moment et ne pas avoir à utiliser ta couverture dès le début de votre échange. je suis employée au bloom pour gérer la cybersécurité. tu ajoutes, sans mentionner - évidemment - ton autre activité principale. tu le questionnes ensuite à ton tour et toi ? tu crées des sites à ton compte ou t'as un poste fixe dans une quelconque entreprise ? tu ne sais pas si le fait d'être en free-lance est rentable, mais t'as pas souvenir qu'il ait mentionné une boîte en particulier.