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robe fendue sur coeur brisé (xavier)
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Daria Smahi
to infinity and beyond
Daria Smahi

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★ âge : 27

Jeu 18 Juin - 16:42

c'est l'odeur d'un café fraîchement moulu qui lui avait fait ouvrir les yeux.

ce café arrivait par avion chaque semaine depuis saõ paulo. il était torréfié par un ami de dante et chaque vendredi matin livré devant leur porte aux premières heures de la journée. cela suffisait généralement pour mettre l'ombre qui envahissait cette maison de bonne humeur, du moins pour quelques heures. elle fuyait les premiers rayons du soleil qui tombaient sur cet immense lit à baldaquin, démesuré pour la frêle silhouette caramel qui se glissait à présent hors des draps.

à peine sur ses pieds, c'est à la glace que daria confia ses premiers secrets. un temps long comme le monde, elle entreprit de s'observer, sous toutes les coutures, toutes lumières allumées. elle se scrutait dans ce reflet net, coupé au couteau, et voyait chaque jour un peu plus l'étrangère qu'elle devenait à elle-même. ses cernes coulaient sur ses joues comme des traînées de cendres grisâtres, lourdes. sa bouche était sombre, naturellement brune ou tuméfiée, personne n'aurait pu le dire à l'observer. elle avait maigri encore et semblait flotter, toute de fumée, dans ce soutien-gorge extra push up qui lui mangeait les côtes.

aujourd'hui elle avait vingt-quatre ans et plus que vingt-quatre heures pour mourir.

tout le reste, elle l'avait essayé.
fuir, se donner en pâture, chercher du réconfort, duper son monde, élaborer des plans, se cacher, jouer les fiancées modèle, plonger dans la luxure, rester passive, accepter, tout retourner au sol,avaler des pilules. mais il l'avait rattrapée, attrapée, consolée, démasquée, débusquée, retrouvée, moquée, noyée, secouée, approuvée, relevée, sauvée. il avait tout essayé lui aussi pour la garder auprès d'elle un peu plus longtemps.

mais elle se consumait comme un feu de paille lancé en plein désert de l'arizona, on avait si vite fait de voir les flammes qu'elles n'avaient déjà plus rien à manger. il soufflait sur les braises de sa belle bouche brune, lui aussi.

dans la cuisine un café encore chaud embaumait l'espace depuis une petite tasse nacrée, posée au centre du bar. un bouquet de roses démesuré remplissait l'air d'un contre-parfum, plus féminin, mais aussi plus entêtant. et tout à côté, un écrin de cuir noir semblait dire : tu seras à moi pour toujours. daria fondit en larmes en même temps que son coeur bondissait d'amour. elle avala le café d'une traite, entrouvrit l'écrin. un large collier de diamants tombait en cascade sur le velours sombre. Une note sans fioritures de quelque sorte que ce soit l’accompagnait : « ce soir je t’emmène voir le monde », disait cette élégante écriture incurvée –vers la droite, toujours-. « joyeux anniversaire, ma reine ».

dix heures et trois anxiolytiques plus tard, leur voiture aux vitres épaisses et teintées crissait sur les gravillons qui menaient au casino. Ils entrèrent dans les lieux leurs deux corps étroitement collés l’un à l’autre, et immédiatement, le magnétisme se heurta contre les murs, s’entrechoqua de tous les corps qui se tournaient vers le couple. Daria irradiait l’envie, une certaine forme de jeunesse effrontée. Une robe noire lui coulait de la poitrine au nombril, puis tombait en cascade jusqu’à sa cheville, à l’exception de sa jambe gauche, largement révélée par ce tissu fendu jusqu’à l’os de la hanche. Elle n’avait absolument rien mis en dessous.

Immédiatement pris par l’audace de sa présence ici, par les sourires raccoleurs qui lui étaient tendus, par cette incapacité à l’intégrer réellement dans le fil de sa vie, dante lui laissa dans la paume une liasse fine de billets, et sur la joue un baiser un peu sucré. Le message était clair, et surtout serait toujours le même : « tu passeras toujours en dernier ».

Embuée par les narcoleptiques et la déception, daria se laissa porter d’un pas lent jusqu’à ce grand bar en acajou qui trônait au fond du casino.
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Xavier Lussier
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Xavier Lussier

✩ messages : 657 ✩ avatar : marlon brando
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★ âge : 32

Sam 13 Fév - 15:07

Un peu de poudre blanche délicatement éclatée contre l’angle d’un bar en zinc.

Cette photo un peu ridicule accrochée comme un ornement mortuaire qui arpenté fièrement les lumières brisées des souvenirs d’autrefois.

Un bas résille accrochée contre le tabouret de bar qui aura encore souffert de mes assauts primaires, un rouge à lèvres éclaté contre le sol comme une tache de sang mal essuyé après une nuit ponctuée de chaleur et de cendres.

Elle sort de la chambre à la hâte avec ces habits de la veille ces longs cheveux blonds qui tombent juste assez pour recouvrir sa poitrine, ces yeux cristallins encore rougis par la fièvre de la nuit dernière et cette même lubricité dans son regard d’avoir fait un pas de plus vers les marches du pouvoir en s’étant octroyé une nuit bestiale avec un des plus influents de la ville.

Pauvre gamine. Pauvre enfant qui va louer sa détermination, son indépendance alors qu’elle cède aux plus anciens pouvoirs d’un système régit par les hommes. Si elle était intelligente ou qu’elle aurait eu ce je ne sais quoi d’intéressant elle avait pensé que son corps était plus méritant que son cerveau. Encore une qui va dire que c’est le système qui l’a rendu comme ça.

Drôle de monde, celui où les talons aiguilles sont encore plus tranchants qu’une lame bien aiguisée mais elle n’était qu’une petite chose insignifiante de plus. Un sourire à peine dissimulé face à cette victoire amère mes yeux directement dirigés vers la sortie ma main qui se lève machinalement pour un adieu.

Un café brulant avec une goutte de whisky.

Un café, un rail de coke, une pute à chaque réveil. La vie de gangster nouvelle génération où nous faisions peur avec du rien. Des simples regards vides vers ceux qui vous acclament et vous voilà couvert de fausse bonté. Un monde d’hypocrite que j’ai vu grandir, que j’ai idéalisé, que j’ai parfois même brisé. C’est toujours la même histoire il n’y a rien qui dure dans le temps, tout est éphémère vous pouviez être l’homme le plus puissant et devenir qu’un inconnu en un fragment de seconde. Oscar Wilde disait que le bonheur se vivait en se partageant mais quand je dressais la liste de mes fidèles il ne restait finalement plus personne.

La mort avait frappé à notre porte comme pour récupérer son sacrifice pour tous les services rendus, comme si pour avoir cette cuillère en or dans la bouche nous devions êtres prêts à voir ceux que nous aimions partir dans des circonstances tragiques. J’aurai pu comme dans un vieux film me parlait face à un miroir, l’exploser en mille morceaux pour donner une réponse à ma haine, à ma colère. Porter ce masque de lassitude et d’homme en sommeil pour ne pas exploser la ville entière.

Dix heures plus tard, le monde était toujours aussi vide de sens et aussi sinistre. Un costume déposé sur mon corps comme un déguisement, les dernières gouttes d’un parfum plus vieux que ce monde, les yeux en proie à une nouvelle victime à apprivoiser, à dompter pour manipuler ma colère et lui donner une nouvelle forme et une nouvelle nature.

Le casino était l’endroit des âmes en peines ceux qui perdaient tout et qui tentaient de retrouver le frisson grâce à l’adrénaline que les jeux d’argents pouvaient offrir. Un sourire de façade quand le verre se dirige dans ma main droite.

Un répit. Oui mais de courte durée. Mes sens en alerte quand elle s’avance vers le bar, une vraie brisée. Ses yeux qui flirtent avec la mort, son décolleté vertigineux car elle n’avait plus que l’élégance fatiguée à offrir. Des cheveux bruns qui glissent sur sa robe qui se veulent à l’apogée de la féminité. Une cuisse qui se découvre à mesure que ces pas se font en ma direction. La désolation dans un seul corps, elle était cette statue d’argile que les cieux avaient façonnée pour rappeler la beauté que nous n’étions pas nés sous la même étoiles. Ces cartes à elles, elles étaient brulées par sa bouche à qui suppliait son corps de se terrer en silence. Une réalité glacée quand elle s’avance comme si derrière son ombre le monde se crépitaient sous ces flammes de désespoirs.
C’est la première fois, que je vois ça, la première fois que je voyais autant de vies contraires qui se battaient dans un combat acharnées de bienséance. Presque à ma hauteur comme la marque que porte les esclaves son annulaire était encerclé d’un diamant bien moins brute que ce qu’elle cachait. Elle était un mystère qu’on n’a pas envie de percer, une aura de flamme et de cendres.
Elle glisse doucement un des billets sur le comptoir, elle est à quelques centimètres de moi et mon cœur manque un battement un seul.
« J’ai rarement vu un tel spectacle. » avouais-je tout en ayant capté son attention dans un sourire froid face à sa surprise.
« Je ne parle pas de ce décolleté qui vous arrive jusqu’au nombril comme un trophée qu’on montre à la vue de tous mais que personne ne peut toucher, encore moins de votre jambe qui tente en secret de s’échapper à sa condition. » J’avalais une gorgée de mon verre tout en posant une main ferme sur la sienne pour ne pas la laisser payer son verre, le contact était froid comme si la mort venait de frapper à sa porte.
« Je n’ai jamais vu dans les yeux d’une autre autant de brisures. Vous êtes éclatée en morceaux mais personne d’autre le remarquera sous ce masque de façade car j’ai le même. Je ne me risquerais pas à tenter de vous approcher par des manières douteuses le diamant qui est à votre doigt et celui d’un homme auquel vous appartenez tout entière. Vous pouvez respirer à présent vous ne risquez rien avec moi ». Sifflais-je entre mes lèvres froides tout en détachant un instant mon regard d’elle pour approcher son verre, pour moi respirer.
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