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house of cards. ~ (lars, devon, tom, scarlett)
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Lars Vranken
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Lars Vranken

✩ messages : 628 ✩ avatar : alexander skarsgård
✩ crédits : moimoimoi.
★ âge : 47

Lun 7 Sep - 22:26

Il s’agissait, selon les guides touristiques, du meilleur restaurant de la ville. Une adresse étoilée, un palais des délices où se pressait tout le gratin local, les fins gourmets, les amateurs de gastronomie. L’addition était invariablement salée mais c’était le prix à payer pour voir et être vu en dégustant des toasts de caviar Petrossian arrosés de champagne millésimé. Pour espérer s’assoir dans cet écrin de luxe, de calme et de volupté, il était nécessaire de réserver plusieurs semaines à l’avance à moins de faire partie de cette élite indiscrète et clinquante, de posséder un patronyme teinté d’or, des lettres noblesses qui ouvrent instantanément toutes les portes, poussent les murs. A l’écart du ballet incessant des serveurs, sous un lustre en cristal, la table qu’avait réservée Lars quelques heures plus tôt était parfaitement dressée. Nappe immaculée, vaisselle en porcelaine, chandeliers dorés et argenterie lustrée avec soin. Endimanché dans son costume taillé sur-mesure mélange de fibres de laine et de soie, Lars prit place et désigna celle face à lui à son invité du jour. Devon Simpson, ancien adjoint au maire dont la chute avait été vertigineuse et médiatisée, requin politique tombé dans l’anonymat et la photographie. Un passe-temps peu lucratif qui ne lui permettrait jamais de se -re-faire un nom. « Je te remercie d’être venu, j’ai une proposition à te faire et je voulais le faire de vive-voix. » Par principe, Lars ne négociait jamais par téléphone, il avait besoin de jauger son interlocuteur, d’analyser ses réactions, d’entrevoir ses doutes et certitudes dans le fond de ses rétines. Il connaissait Devon depuis l’adolescence, il s’était lié d’amitié avec les lycéens de la ville lorsqu’il venait passer ses vacances dans la résidence secondaire de sa famille. Les deux hommes s’étaient ensuite perdus de vue puis avaient brièvement renouer contact lorsque Lars, après son divorce, avait décidé de s’installer à Trois-Rivières, d’y lancer son journal et de conquérir la mairie. « Inutile de faire durer le suspens plus longtemps... » Lars s’apprêtait à énoncer sa fameuse proposition lorsqu’un serveur s’approcha de leur table et interrompit ce moment de doucereuse tension pour prendre la commande des boissons. Il posait son dévolu sur un pur-malt, un plaisir coupable, un péché mignon qu’il avait en commun avec Tom Lussier, son meilleur ami, l’autre requin-tigre de l’océan. Le serveur disparut presque aussitôt et Lars s’éclaircit la voix en regardant Devon droit dans les yeux, l’air grave. « Tu es taillé pour la politique, tu gâches ton temps depuis trop longtemps, je pense qu’il est l’heure pour toi de revenir sur le devant de la scène. » Qui plus est, l’emploi du temps de Lars devenait de plus en plus intenable, le journal, l’arrivée de Gaenor, le retour d’Aurore l’entrainaient dans une spirale infernale qui nécessitait l’aide d’un bras droit talentueux. « Reprends ton poste d’adjoint, Devon. » La messe était dite et au moment où Devon s’apprêtait à prendre la parole, la porte du restaurant s’ouvrit sur un duo atypique et clinquant, suintant les privilèges et le pouvoir. Les ambitieux, père et fille foulèrent le marbre brut sous le regard des curieux. « On dirait que les célébrités locales sont de sortie. » Lars salua son meilleur ami d’un bref signe du menton et se perdit une courte seconde dans l’azur des rétines un peu méprisables, à son égard, de sa progéniture. Probablement la faute à ce rendez-vous manqué auquel il s’était fait remplacer par Nora après avoir dépeint un portrait peu flatteur de l’incompétent patriarche Poulin.
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Devon Simpson
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Devon Simpson

✩ messages : 830 ✩ avatar : chris evans
✩ crédits : SWEET DISASTER & tumblr
★ âge : 45

Mer 9 Sep - 21:34


Rendez-vous d’affaire avec Lars Vranken dans un lieu des plus prisés de la ville, ou du moins par l’élite qui comptait se repaître dans un décor des plus luxueux. Chaque détail était pensé pour rendre l’expérience unique et pousser la clientèle à revenir, même si pour cela, il fallait s’armer de patience. Mais il fallait croire que certains noms avaient plus de pouvoirs que d’autres, celui du maire par exemple était la clé à ouvrir n’importe quelle porte. Devon avait eu droit à ces privilèges, avant de les repousser et retrouver une vie plus saine, moins chaotique ou du moins loin du monde de requins dans lequel il avait évolué avec une aisance quasi effrayante. Pourtant, ce rendez-vous avait attisé sa curiosité, ravivé quelque peu sa soif de pouvoir, ce venin qui ne s’était jamais  distillé totalement, comme en témoignait le costume qu’il avait enfilé – bien loin de la tenue décontractée usuelle adoptée depuis des mois déjà. Cette option avait été idéale afin de passer sous silence les secrets honteux qu’il tenait à dissimuler, aussi bien pour lui que pour ses proches. Mais chez les requins, seul le sang comptait, et les conséquences ne rentraient nullement en ligne de compte. Le pas assuré, la tête haute, Devon s’était avancé dans l’établissement jusqu’à arriver à hauteur de Lars qui venait de planter le décor en quelques mots. La proposition devait d’être de taille pour un tel établissement de renom, où aucun défaut ne se présentait sous ses yeux, de la nappe immaculée à chaque détail savamment pensé. Le quadragénaire s’installa plus confortablement dans le sublime fauteuil rouge de velours, et scruta le visage du maire à la recherche du moindre indice. Un simple hochement de tête, qui l’incitait à poursuivre. Il avait parfaitement connaissance du mode de fonctionnement de celui qui avait fait main basse sur le poste le plus important de la ville, en raison de tous ces étés passés ensemble bien des années auparavant. Les secondes s’égrenaient d’une lenteur sans nom, qui faisait monter la pression d’un cran, imaginant toutes les options qui s’offraient à lui. Mais l’arrivée du serveur repoussa l’échéance. La pression de l’instant aurait pu pousser l’ancien adjoint au maire à copier son acolyte et opter pour la facilité, pour son ancien démon.. l’alcool, ou le vice qui aurait pu l’entraîner dans les Abysses infernales s’il n’avait pas su s’arrêter. Alors, pourquoi oser tenter le diable et plonger à nouveau dans un cauchemar quand la raison se voulait plus que présente ? Il déglutit face au choix de Lars. « un thé glacé, s’il vous plait » , avait-il commandé, sans ciller. Il n’avait de comptes à rendre à personne, prêt à encaisser les railleries moqueuses. Le calme revint, et Devon restait comme pendu aux lèvres du scandinave, et éclata de rire face à ses compliments qui avaient un objectif précis. Et il aurait fallu être aveugle pour ne pas comprendre. « je ne gâche pas mon temps, Lars. Je retrouve un simili de liberté, divorcé et à profiter de la vie, tu devrais bien le comprendre » . Pourtant, ce devant de la scène l’appelait, il le sentait au plus profond de ses entrailles. Et enfin, les mots tombèrent, le palpitant s’affola. « et être à coté de toi, te subir au quotidien sur un plan professionnel ? Tu crois que je dirai oui et que je te sauterai dans les bras ? » . Devon se montrait joueur, plaisantin, se refusant de s’avouer vaincu et de faciliter la tâche à ce vieil ami, qui était visiblement plus qu’intéressé par l’arrivée théâtrale et subliminale de Tom Lussier et Scarlett Poulin que par sa réponse. Le pouvoir et l’ambition réunis dans deux corps, dont un attirait plus particulièrement le regard de Devon. Ses yeux brillaient au fur et à mesure que les deux êtres se rapprochaient de leurs tables, située non loin de la leur. « et il semblerait que toutes les célébrités vont se retrouver à la même table » . Une simple intuition qui le fit frémir, d’impatience, de cette avide soif de retrouver ce dans quoi il avait baigné si longtemps.
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Tom Lussier
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Tom Lussier

✩ messages : 687 ✩ avatar : nikolaj
✩ crédits : (c)dovahkiin
★ âge : 57

Mer 9 Sep - 23:13


La routine n’était plus d’actualité, tout comme les brunchs durant lesquels la comédie se devait d’être jouée. Du moins, jusqu’au moment où la terrible bombe avait eu des conséquences irréversibles, le manoir étant alors devenu un champ de bataille où tous les coups étaient permis. Veronica était alors devenue la pire ennemie, celle qui cachait plus qu’un amant dans un placard, Tom en demeurait persuadé, même s’il ne s’était jamais vraiment penché dessus. jusqu’à présent. Maintenant la donne avait changé, se retrouver obligé de protéger ses arrières demeurait la seule chose essentielle à ses yeux, ça et son entreprise. Sans oublier Xavier, sa seule fierté, le seul qui ne crachait pas dans la soupe ou sur l’argent qu’il avait ramené par son dur labeur. Non, les deux ingrats préféraient se lamenter, encore et toujours, avec les mêmes discours incessants, ceux dont il était lassé depuis fort longtemps déjà. Les limites avaient été atteintes, tout comme le point de non-retour, au point de fuir le confort de son bureau et le luxe de sa bâtisse pour rejoindre le restaurant dans lequel il avait convié Scarlett. La prunelle de ses yeux, sa fille d’adoption, sa digne héritière qui ne portait pas le nom des Lussier. Un comble en soi. Mais ce rendez-vous improvisé était un moyen de faire perdurer la tradition à laquelle était conviée une personne étrangère au clan, ou du moins qui n’y appartenait pas officiellement. Il n’avait pas fallu beaucoup insister pour convaincre la jeune femme, et c’était tout naturellement qu’il avait alors retrouvé Scarlett devant l’établissement. Un rayon de soleil dans la noirceur du quotidien, dans ces nuages noirs qui s’entassaient au-dessus de sa tête. Le sourire aux lèvres, il s’était avancé vers elle, sans se soucier des éventuels regards curieux qui pourraient s’attarder sur eux. « je savais bien que ma fille ne refuserait pas une telle invitation. Allez, ne perdons pas un instant, notre table nous attend » . c’était surtout la perspective de se retrouver à l’abri dans le lieu de grand standing où tout n’était que fioriture, perfection dans le moindre détail, rien qui ne déviait d’un millimètre. Et autant dire que ce professionnalisme du luxe était ce qu’il fallait à Tom à cet instant précis, à garder la tête haute malgré les tumultes qui secouaient le navire volé sur un coup de poker. Mais jamais il ne sombrerait, promesse solennelle, tout comme la démarche de Tom qui avait présenté son bras à la jeune femme d’affaire aguerrie afin de faire une entrée digne de ce nom. Nul besoin de prononcer son nom, et son regard balayait déjà l’assistance à la recherche d’un visage familier quand il remarqua son meilleur ami, Lars Vranken accompagné, non pas d’une femme, mais de Devon Simpson, celui-là même auquel il avait eu affaire d’un point de vue professionnel. Une surprise de taille, et Tom hocha de la tête également. Le moment se voulait encore plus parfait, encore plus intéressant quand tant de noms se voulaient réunis dans un même espace. Pas assez de place pour contenir de si grands egos. Un serveur les conduisit à leur table, qui se trouvait non loin de celle de Lars. « quelle coincidence ! Pourrait-on réunir nos deux tables ? » . Un regard vers Lars, cette lueur de complicité et de malice qui sous-entendait que cela serait plus que distrayant. Surtout que le regard de Scarlett la trahissait, tout comme son désamour total du maire, en raison de l’incident lié à un article assassin à l’égard de l’incompétent de l’année. « Devon. Lars. Dois-je vous présenter Scarlett ? Scarlett, je ne te présente pas Lars Vranken, mais voici Devon Simpson, ancien adjoint au maire, plus que compétent dans son domaine, comme toi dans le tien » . Compliment, fierté, tout transparaissait chez Tom, sans que ses autres soucis ne transparaissent dans ses propos ou ses gestes. Le quatuor gagnant, la quintessence de la réussite placée à une même table...  
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Scarlett Poulin
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Scarlett Poulin

✩ messages : 949 ✩ avatar : elizabeth gillies.
✩ crédits : ~ moi.
★ âge : 30

Sam 19 Sep - 0:55

Peu enchantée par la perspective de siroter son jus d’orange fraîchement pressé en évitant l’échange de projectiles entre Tom et sa détestable épouse (les Lussier ont un talent certain lorsqu’il s’agit de faire voler la vaisselle contre les murs, on ne le répétera jamais assez), elle a subtilement soufflé l’idée à futur beau-papa de décamper (à l’instar de Diego, Callie et Xavier) loin de St-Christophe où la gorgone fomente, dans l’ombre et la solitude, sa misérable vengeance. Parce que, lorsqu’on a été biberonné au champagne en avalant des cuillerées de purée à la truffe, on ne saurait se contenter d’un vulgaire croissant tiédasse, c’est tout naturellement que Scarlett a décidé de délocaliser le traditionnel brunch dominical dans le meilleur restaurant de la ville (et également l’un des plus onéreux, l’un ne saurait aller sans l’autre mais qu’importe, c’est papa qui régale !). Fringuée de la plus Scarlettienne des manières, escarpins stratosphériques, robe Carlton modèle unique, Birkin en cuir brillant ; elle fume une cigarette trop goudronnée en louchant sur l’écran de son smartphone. Spoiler Alert ! Xavier Lussier est de retour en ville après plus de deux mois d’absence et s’inquiète d’éventuelles noces que l’on aurait célébrées sans son in-dis-pen-sa-ble présence. Elle reconnait la mélodie si particulière du moteur du bolide en approche. Trois pas qui résonnent sur le béton, elle n’a même pas besoin de lever le menton pour deviner que Tom n’a pas oublié leur rendez-vous improvisé (tels les pestiférés chassés du manoir). « Xavier est revenu. Vous pensez qu’il va rester, contrairement aux deux autres ? » Elle redresse la tête, arque un sourcil qui oscille entre sérieux et ironie. « Vous devriez être content, non ? Ça fait plus de place, au manoir, sur le testament ... » Un sourire plein de satisfaction sur les lèvres, elle embrasse chacune de ses joues et lâche son téléphone dans le fond de son sac à main et s’accroche au bras du paternel qui déjà, pousse la porte du restaurant bondé.
L’effet est immédiat, une trentaine de paires d’yeux les mitraillent, l’air de dire : VOUS ICI ? UN DIMANCHE ?. Tom sonde la foule à la recherche d’un visage familier (client, partenaire commercial, ami- si tant est que cette espèce rare ne soit pas en voie d’extinction) et la magie opère. Lars Vranken, son meilleur ami devant l’éternel, optionnellement maire de la ville, occasionnellement journaliste ingrat qui décline ses demandes d’interviews, envoie sa stagiaire en zone de guerre. Sous sa mine exaspérée, ils se congratulent mutuellement d’un hochement de la tête, communiquent par pensées interposées et arrivent à la même conclusion silencieuse, faire de deux tables une seule. « Je m’assois à coté de Vranken. Pas négociable. » Elle tranche, expéditive, entre ses dents en claquant bruyamment ses talons sur le parquet jusqu’à LA table. Sur tout le chemin, elle lui jette des étincelles, des éclairs, des radiations, de l’azur de ses yeux à l’acier des siens. Une fois à bonne hauteur, Tom se charge de faire les présentations et elle tend sa main manucurée au despote de la ville et à son futur conseiller. « Monsieur Vranken. » Elle s’adresse davantage au journaliste qu’à l’homme derrière la plume. « Nous n’avions pas eu le plaisir de nous rencontrer en personne, mais cela ne vous empêche pas de multiplier les articles sur ma société. » Elle insiste volontairement sur l’adjectif possessif, elle se moque de ne posséder que trente pour-cent de la boite pour le moment, sa voix comptera bien assez tôt. « J’ai une question pour vous, est-ce qu’il serait réducteur de dire que vous n’osez pas prendre le risque de vous retrouver face à plus... fort que vous ? Si je devais tirer hâtivement une conclusion pour un article, ce serait celle-ci. » Elle fait battre ses cils en espérant qu’il ose répliquer mais c’est vers Tom qu’il se tourne, comme s’il attendait la permission de pouvoir embrocher la gamine à la parole trop mordante. « Je suppose que c’était facile avec Charles ? Je vais m’installer à votre droite. » Elle désigne de l’index le fauteuil tant convoité par Tom, sur lequel il fait déjà une croix. Lars sera dans sa diagonale, nulle part ailleurs. Lentement, elle pivote en direction de l’ancien adjoint au maire, qu’elle n’a pas connu puisqu’il était en fonction lorsqu’elle était en Asie et lui offre un large sourire profondément sincère. Son costume est un peu moins bien coupé que celui de Lars (est-ce possible de faire mieux ?) mais il a un charme fou. La quarantaine lui va comme un gant, entouré d’une aura de pouvoir bientôt retrouvé, même pas le vice du whisky d’importation au fond de son verre. « Monsieur Simpson. » Avec délicatesse, elle se penche au dessus de son épaule et murmure suffisamment fort pour que les deux amis n’en perdent pas une miette. « Vous hésitez à redevenir adjoint à cause de la personnalité atypique de notre maire ou vous avez des ambitions plus vastes ? Vous savez on a déjà vu des premiers ministres devenir président ... » Et s’il pouvait ne serait-ce qu’essayer, tôt ou tard, de renverser le pouvoir en place, elle se ferait un plaisir de l’encourager pour faire disparaitre l’éraflure qui blesse son orgueil.
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Lars Vranken
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Lars Vranken

✩ messages : 628 ✩ avatar : alexander skarsgård
✩ crédits : moimoimoi.
★ âge : 47

Dim 27 Sep - 23:32

Lars s’abstint de toute remarque déplacée lorsque Devon commanda une boisson peu ordinaire. Il avait eu connaissance de la descente aux enfers tragique et médiatisée de l’ancien adjoint au maire et savait que l’alcool avait accompagné sa chute pendant de longs mois. Aujourd’hui, il avait divorcé de cette vieille amie, rompu avec son penchant pour la bouteille et reprenait goût à une vie faite de célibat et d’eau fraîche. « Tu arpentes les rues de la ville avec ton appareil, peut-être que cette activité te procure un certain bien-être mais, ce qui est certain, c’est tu as les capacités de faire des choses plus grandes et moins stériles. » Il suffisait de le faire replonger dans le grand bain, l’océan infesté de requins que représentait la politique pour qu’il dévoile à nouveau, et tout naturellement, ses canines acérées. « Profite de ton nouveau statut pour avoir un peu plus d’ambition... » Subtilement, on lui rappelait que son mariage avait été un échec et que, même s’il avait su rebondir depuis, il n’en restait pas moins un homme à la réputation sulfureuse, une -qualité- à laquelle ne pouvait pas prétendre Devon qui -profitait- d’une manière beaucoup plus chaste, que ce soit professionnellement ou dans l’intimité. On ne lui connaissait pas de relations passionnées, il ne fréquentait pas assidument les établissements de nuit, peut-être était-il à deux doigts d’adopter un chien pour combler la solitude ? « Je veux une réponse, oui ou non. Je ne cherche pas un sous-fifre mais un allié et tu es le seul qui soit réellement taillé pour le poste. » Il existait bien d’autres prétendants mais ils n’avaient pas la confiance de Lars, seul Devon cochait toutes les cases, physiques et intellectuelles pour occuper cette place.
Puis, elles firent leur remarquable entrée : les célébrités du jour, chassées du manoir. Rapidement, les tables furent rapprochées pour n’en former qu’une et les salutations de circonstances prirent rapidement une tournure amère. « Mademoiselle Poulin... » Il eut à peine le temps de lui tendre sa main droite qu’elle le fustigea avec une implacabilité désarmante. Un débit de paroles qui l’empêcha de placer le moindre mot ou d’espérer assurer sa propre défense, une slave assassine qui laissait la tablée bouche-bée. Avant de répliquer, il se tourna vers Tom par précaution, cherchait dans son regard le feu-vert, l’autorisation de recadrer celle qu’il considérait comme sa fille alors qu’elle n’en avait ni le nom, ni le sang, seulement le tempérament. Il acquiesça imperceptiblement, certain d’avoir misé sur le bon numéro, prêt à prendre les paris et à observer le spectacle. « Au risque de vous l’apprendre, tout ne tourne pas autour de votre petite personne. Mes fonctions influent sur mon emploi du temps et j’ai des impératifs professionnels qui sont prioritaires à votre désir de -rétablir la vérité-. » Les cils qui papillonnent, un sourire détestable en travers de ses lèvres dessinées, il avait attaqué suffisamment fort afin qu’elle ravale son faciès conquérir et puisse prendre l’exact mesure de l’adversaire qu’elle avait décidé d’affronter. « Votre réputation vous précède et l’on m’avait prévenu que vous aviez un talent tout particulier pour soigner vos entrées. » Un sourire complice en direction du patriarche qui n’avait pas menti lorsqu’il clamait qu’elle était sa digne héritière. « Je me doutais que j’en ferais tôt ou tard les frais. » S’il avait échappé aux foudres Scarlettiennes jusqu’alors, il se savait en sursis depuis le jour de la parution de l’article incriminant Charles et sa gestion désastreuse des sirops Poulin. « Si je tirais réellement des conclusions hâtives Mademoiselle Poulin, je dirais que comme toute petite fille gâtée qui se respecte, vous ne supportez pas qu’on vous dise non. Mais, je ne voudrais pas vous contrarier davantage alors, installez-vous.» Il désigna de l’index le fauteuil en velours à sa droite, une place où elle pourrait aisément -jouer des coudes-, atteindre son nouvel ennemi.
Sois proche de tes amis, et encore plus proche de tes ennemis.
Pourtant, elle n’était pas une ennemie, juste une femme redoutable, une stratège affirmée, une femme de pouvoir qui luttait férocement pour conquérir une place qui lui revenait de droit. Sans sa présence, l’entreprise ne se porterait pas si bien financièrement et c’était précisément ce point que soulevait son article, quitte à refroidir la ferveur de quelques investisseurs mal avisés. « Et des présidents être destitués par leur propre conseil d’administration. » Il complétait le commentaire de Scarlett avec lucidité, un fond subtil de complicité qu’elle comprendrait aisément. Il parlait de Charles sans le nommer, de sa chute imminente et programmée ; ils ne pouvaient être deux à régner sur le même royaume et elle aurait nécessairement l’ascendant sur son oncle, sans suspens. « Tom, j’ai effectivement proposé à Devon de revenir à la mairie et il hésite par crainte de subir mon mauvais caractère au quotidien. J’apprécierais beaucoup, qu’une fois encore tu te fasses l’avocat du diable. » S’il pouvait trouver des circonstances atténuantes à Scarlett, il devrait également avoir pléthore d’arguments pour convaincre Devon de -rentrer dans le rang-, de troquer le thé glacé et les photographies contre le pouvoir et les profits ; dont un(e), assisse à sa diagonale montrait les premiers signes de la faim.
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Devon Simpson
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Devon Simpson

✩ messages : 830 ✩ avatar : chris evans
✩ crédits : SWEET DISASTER & tumblr
★ âge : 45

Dim 11 Oct - 17:55


Rendez-vous informel dans le lieu le plus formel et convoité de la ville avec le très grand Lars Vranken. Devon ne connaissait nullement la raison de cet appel soudain, mais il en savait bien assez sur le maire pour se douter que la météo ne serait pas le sujet de conversation principale. Pour la première fois depuis des mois, il n’avait pu que retrouver un semblant de normalité, celle connue pendant des années à devoir mener à bien ce que son supérieur aurait dû mener à bien. Au lieu de cela, tout avait reposé sur les épaules de Devon, qui avait appris à nager parmi les requins, à adopter la même stratégie qu’eux pour ne pas se laisser dévorer par les secrets qu’il s’était efforcé de dissimuler. Au lieu de cela, il y avait eu cette descente aux enfers, cet acolyte fidèle qu’était devenu l’alcool qui lui avait fait toucher le fond. Depuis, il avait su se tirer de ce mauvais faux pas, comme en témoignait le choix de la boisson choisie à table, un thé glacé qui contrastait fortement avec le pur malt choisi par l’élu du peuple de Trois-Rivières. Aucun commentaire n’avait fait son apparition, à son plus grand soulagement. Mais c’était sans compter les mots suivants sur la nouvelle choisie par Devon, ce penchant pour la photographie, ce premier amour délaissé des années auparavant. Et depuis des mois, il avait renoué avec cette passion d’antan qui ne lui imposait en aucun cas de porter un costume, de serrer des mains toute la journée ou de sourire à des incompétents notoires. Alors, sans doute était-ce incompréhensible aux yeux de Lars de profiter de son temps libre, de ne pas être surmené par toute sorte de rendez-vous ? Du temps perdu, un manque d’ambition, les mots se voulaient forts, violents, puissants, mais il encaissa le coup, sans flancher, sans mettre un genou à terre. Il se contenta simplement de hausser les épaules, l’air nonchalant, qui cachait le véritable fond de ses pensées. « pendant des années, j’ai donné à cette ville sans rien obtenir en retour, mis à part quelques soucis et un divorce en prime. Mais pour ce dernier détail, on va plutôt dire que c’est un soulagement, une épine qui m’a été ôtée du pied. » . Il poussa un soupir, reprenant d’un ton posé et calme. « le pouvoir appelle le pouvoir, et il fait tourner bien trop de têtes. Alors, avoir connu un minimum de répit permet d’avoir les idées claires, d’avoir plus de clairvoyance sur des points fondamentaux pour la ville, pour ses citoyens » . Le discours se voulait sensé, avec cette pointe de politique que Devon s’était efforcé de réfréner. Comme si les vieilles habitudes n’étaient pas totalement enfouies et qu’elles ne demandaient qu’à revenir sur le devant de la scène. Une simple réponse à apporter, un mot de trois lettres que le spécialiste des costumes trois pièces attendait, et si la possibilité de le faire languir était plus que tentant, l’opportunité était bien trop grande pour faire la fine bouche et de voir l’occasion lui passer sous le nez. Ses lèvres s’étirèrent légèrement. « le maire n’a pas de patience. Tu ne me laisses pas le temps de peser le pour ou le contre, d’essayer de voir ce que ce poste pourrait m’apporter, mis à part sans doute être un précieux allié qui pourrait supporter ton fort caractère et tes exigences toujours plus hautes » . Il était évident que c’était une chance pour la ville d’avoir un homme compétent à sa tête, celui qui serait plus à même de la faire prospérer dignement. Le doute était resté en raison de l’arrivée tonitruante de deux personnalités flamboyantes de la ville, Tom Lussier et Scarlett Poulin qui n’avaient pas tardé à les rejoindre. Petite incartade au projet initial, mais qui valait largement le spectacle. Une joute verbale sans nom se jouait entre la jeune femme d’affaire et celui qui arborait les plus beaux costumes. Visiblement, il existait un contentieux entre eux qu’ils étaient sur le point de résoudre à ce rythme-là. Même si l’attention de Devon se voulait accaparée par celle qui n’avait pas la langue dans sa poche et qui s’était adressée à lui, par dessus son épaule. Comme une diablesse qui venait le tenter. Depuis combien de temps n’avait-il pas vu ce genre de réaction à son égard ? Il tourna légèrement la tête pour la dévisager, enregistrer ses traits dans sa mémoire « Mademoiselle Poulin. Je ne me retrouverai en aucun cas dans cette petite guerre qui vous oppose au maire. Mais vous êtes très clairvoyante, mais renverser le roi pour prendre sa place n’est pas dans mes plans. » . Honnêteté jusqu’au bout, et il mettait un point d’honneur à montrer à la jeune femme qu’il avait des principes et un certain sens de la loyauté. Comme elle semblait l’être avec Tom, il fallait simplement regarder la manière dont il la traitait, avec une certaine bienveillance propre à un père. Les deux derniers arrivés avaient pris place, se retrouvant alors avec le patriarche Lussier à ses cotés, ce qui lui laisserait la possibilité de la regarder à sa guise et d’en apprendre un peu plus sur ce caractère flamboyant, qui exaspérait monsieur Vranken. La répartie de ce dernier avait encore une fois frappé avant qu’il ne demande des conseils à son précieux allié. Devon éclata de rire, amusé des proportions que cette offre d’emploi prenait. « monsieur Vranken, vous doutez à ce point de vos compétences ou de votre force de persuasion ? Parce que travailler avec vous reviendrait à se mettre en danger ou agir  anticonstitutionnellement. À en croire cette joute verbale, il me semble, Lars, que ton souci actuel n’est pas de me convaincre, mais de calmer celle que tu as suffisamment à faire avec celle que tu as mis assez en colère pour qu’elle n’ose vouloir faire ton procès en plein lieu public » . Il s’amusait de la situation, regardant à tour de rôle chacun des compères présents à cette table...
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Tom Lussier
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Tom Lussier

✩ messages : 687 ✩ avatar : nikolaj
✩ crédits : (c)dovahkiin
★ âge : 57

Dim 25 Oct - 19:00


Le coup de pied dans la fourmilière avait eu des répercussions sur tous les clans, sur les traditions profondément ancrées des Lussier. ce n'était qu'un détail en soi, une table à trouver dans un endroit neutre, dépourvu de cibles mouvantes, de mines antipersonnelles qui n'auraient pour but que d'atteindre son objectif. Tom avait pertinemment conscience d'être devenu l'homme à abattre mais là n'était pas sa priorité immédiate. retrouver Scarlett demeurait la bulle d'air frais dont l'homme d'affaires avait besoin, quelques instants de répit bien mérités avec sa fille spirituelle, celle dont la tête était à coup sûr mise à prix, en raison de son honnêteté et de sa soif de pouvoir quasi insatiable. à peine venait-elle d'arriver que les remarques fusaient quant au retour de Xavier - ce que le chef de famille ignorait - et le départ des deux autres enfants Lussier. il serra la mâchoire, ne tenant pas à se donner en spectacle en ce lieu, ni à laver son linge sale familial en public. " je suis heureux d'apprendre son retour de ta bouche" . il laissa sa phrase en suspend, avant de se racler la gorge, de tousser légèrement. " cela fait déjà bien longtemps que le manoir est délaissé par tous, mis à part toi. quant à mon testament, c'est gentil de t'en préoccuper, mais mon notaire s'en charge d'une main de maitre" . Tom ne préférait pas donner davantage d'informations qui ne la concernaient pas directement, et franchit le seuil de l'établissement, l'héritière Poulin à son bras. Applaudissements silencieux, mais regards braqués sur leur entrée - limite royale, leur attention avait été rapidement happée par le maire et de son ( nouvel ?) accolyte. Tout naturellement, ils s'étaient dirigés vers cette table à haute responsabilité politique, alors que, déjà, Scarlett réclamait, exigeait même la place à côté de Lars, ce qui eut le don de lui faire lever les yeux au ciel. Nul besoin de protester, la jeune femme n'en ferait qu'à sa tête, et Tom apprécierait davantage le spectacle offert par son meilleur ami et sa protégée, en se trouvant aux côtés du ô combien compétent Devon Simpson. Les hostilités avaient été lancées et le chef de clan eut un léger sourire en coin, alors qu'il prenait place à la table fraichement préparée. " je t'avais prévenu, Lars qu'elle était ma digne héritière. tu as joué avec le feu, accepte les conséquences et prépare la Biafine" . Il faisait bien évidemment écho à leur week-end passé ensemble durant lequel le maire avait confessé avoir envoyé une stagiaire à Scarlett. Aujourd'hui, il avait droit au retour de bâton, et le quinquagénaire était plus que satisfait d'assister au procès de l'homme d'affaires de l'année. sa fille spirituelle allait tailler le plusbeau costume au marire, qui demandait à son ami d'intervenir en sa faveur pour convaincre Devon. Ce dernier savait très bien dans quoi il s'engageait avec ce poste d'adjoint au maire qui lui était servi sur un tableau d'argent, voire même d'or. le discours de l'ancien homme politique le fit sourire, faisant penser que la décision était déjà actée. et ayant déjà cotoyé le Simpson par le passé, il savait que ses épaules seraient assez solides pour supporter la pression. la preuve en était par sa volonté de relatncer l'attention sur celle qui avait les dents longues et surtout qui se montrait prête à en découdre avec le premier homme de Trois-Rivières. " Lars, je pense que Devon n'a pas besoin de moi pour accepter ta proposition. quant à ton mauvais caractère, il est de notoriété publique. alors, je pourrais confirmer que travailler à coté du meilleur le ramènerait sur une voie dans laquelle il excellait déjà il y a quelques années de cela" . il se tourna légèrement vers l'intéressé. " à l'époque, tu gérais tout, tout seul. d'une main de maître, et tu avais tout le pouvoir pour faire taire tes détracteurs, tous ceux qui visaient le maire. tu n'avais pas besoin d'être épaulé, tu possédais toutes les cartes nécessaires pour leur faire manger la poussière. et après ton désistement à la succession à la mairie, beaucoup s'en sont frotté les mains. mais tu as l'opportunité de leur démontrer que le nom de Devon Simpson est encore à craindre, comme celui de Vranken, Poulin - associé au prénom de Scarlett évidemment - ou Lussier. Tu appartiens à ce monde qui se montre redoutable" . Tom avait tourné légèrement la tête vers les deux compères qui n'étaient pas prêts à quitter le champ de bataille. "comme ces deux-là. on va devoir compter les points entre le diable - qui ne s'habille qu'en costume de luxe- et la princesse Poulin aux petits Louboutin sacrés" . Le ton était donné bien que Tom soit loin d'apprécier le poste de spectateur, étant prêt à parier que Scarlett persisterait, malgré son regard qui lui ordonnait silencieusement de se tenir comme il le lui avait appris au fil des années..
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Scarlett Poulin
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Scarlett Poulin

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★ âge : 30

Sam 14 Nov - 15:28


Les lèvres pincées dans une moue contrariée, elle relit pour la septième fois le message cruel envoyé par Xavier. Il faut lire entre les lignes pour le décoder, y percevoir toute sa noirceur, la toxicité de leur relation brisée par un baiser. Trois phrases qui lui rappellent que malgré l’éloignement et la distance, elle est toujours sous son emprise et il le sait. « Et moi je crois que j’aurais préféré apprendre son retour de votre bouche plutôt que de la sienne. » Elle n’en dit pas davantage. Tom a déjà eu un aperçu des échanges textuels entre Scarlett et son héritier, sait parfaitement que la violence des mots peut surpasser celle des actes. « C’était ironique Tom, je ne prétends à rien d’autre qu’à la main de votre fils. » Et pourtant, elle persiste et signe, n’est pas prête à renoncer à lui, à eux. Qu’importe le chemin qui reste à parcourir ou les épreuves insurmontables qui l’attendent, ce sera lui ou personne. Quant à l’héritage mirobolant du clan Lussier, il est secondaire. Si l’on s’en tient strictement aux liens du sang, elle n’est pas absolument pas légitime. En revanche, si l’on s’en tient uniquement aux liens du coeur, c’est elle qui rafle la mise.
Tom clôt le débat et entre dans le restaurant sous l’oeil alerte des clients déjà présents. Jugés, épiés, critiqués par messes-basses, ils restent dignes et se dirigent vers la table de M. le Maire et de son futur sous-fifre en pleine négociation. Tom interrompt l’échange animé sans se soucier de mettre à mal les efforts de Lars et Scarlett profite de cette faille pour s’y glisser insidieusement. Qu’importe le sujet duquel ils discutaient avec tant de ferveur, elle en impose un nouveau qui la concerne directement. Si d’ordinaire, elle évite de faire sa lessive sur la place publique, elle ne s’en prive pas face au journaliste qui n’a eu aucun état d’âme à écouler des milliers d’exemplaires de son torchon. « Au risque de vous l’apprendre, la diffamation publique est pénalement condamnable. Aussi, je vous conseille vivement de garder pour vous tout le bien que vous pensez de ma petite personne, de mon caractère de petite fille gâtée et de mon talent pour soigner mes entrées. » Elle agrémente ses paroles d’un sourire mielleux et s’installe presque trop docilement à sa droite, compte mentalement les points. Indéniablement, elle est à un, lui à zéro. Un bref regard vers Tom lui indique qu’il souhaiterait qu’elle cesse les hostilités et les surenchères mais, ce serait mal la connaitre. Elle poursuit tandis que Lars se croit temporairement tiré d’affaires. « Vous ne voudriez pas que j’intente un procès à votre encontre. Vous êtes bien placé pour savoir que de nouveaux avocats très compétents se sont récemment installés en ville. » Aurore Ruinart, une trentenaire carriériste aux dents longues et à l’ambition démesurée. L’ex-épouse de Vranken qu’elle déteste ouvertement, avocate de profession, spécialiste du droit de l’entreprise. Les coïncidences tiennent parfois du miracle. « Vous avez un point commun avec mon oncle : les mêmes gouts en matière de femmes. » Elle assène d’un ton lapidaire, se rajoute un deuxième point tout en évitant la foudre qui s’échappe du regard de Tom. Elle a franchit la ligne rouge mais qu’importe, ce n’est pas un match amical. Elle a jeté un froid, un silence s’impose et tous se retournent vers le maire contraint de garder son sang-froid en public, de ne pas ternir sa précieuse et fragile réputation. Il reporte son attention sur son futur adjoint en faisant craquer ses cervicales bloquées par la contrariété : trois-zéro.
Ecartée de la discussion, c’est auprès de Tom qu’il cherche le soutien qui manque à son argumentaire. Et même si Devon n’est pas réfractaire à l’idée de rejoindre l’hôtel de ville, il veut savoir précisément dans quoi il s’engage avant de signer pour un nouveau mandat. Agitant la main pour interpeller un serveur, elle réclame une bouteille de champagne et savoure les répliques des principaux protagonistes qui ont décidé de déstabiliser davantage le maire en sale position. On lui reproche d’avoir besoin d’appui pour convaincre Devon et c’est Tom qui le sauve -in extremis- en multipliant les compliments dithyrambiques. Pourtant Tom ne sera pas toujours là avec la trousse de premiers secours et elle a bien l’intention de lui faire une piqure de rappel. Quatre-zéro, le score est à jour, les vaccins aussi. « M. Simpson, si vous voulez réellement travailler aux cotés des meilleurs, je peux vous faire une contre-proposition. » Elle papillonne des cils en empruntant une voix mielleuse, maitrise les rouages de la séduction. Maintenant que Tom s’est évertué à lister toutes les indéniables qualités de Devon, que le principal intéressé s’est vanté de sa loyauté et de son honnêteté, elle le veut. Ne serait-ce que pour briser les ambitions de Lars et potentiellement s’entourer d’un nouveau collaborateur d’exception au sein des sirops Poulin.
Que disait-il déjà ? Qu’en aucun cas il ne se retrouvait dans la petite guerre qui l’oppose au maire ? Il faut qu’il sache qu’il n’y a pas de petites batailles et que toutes les victoires, même les plus infimes, ont un goût savoureux. « Et détrompez-vous, je ne suis pas en colère mais en position de force. Il le sait parfaitement, c’est pour ça qu’il cherche le soutien de Tom. Lars ne doute pas de ses compétences ou de sa capacité à vous convaincre, il perçoit même une opportunité dans mes attaques. Vous prouver qu’il lui en faut plus pour être déstabilisé, qu’il est solide à n’en pas douter. Garder son sang-froid ce n’est pas donné à tout le monde. » Elle distille quelques compliments avec parcimonie, sait reconnaitre les forces de l’adversaire. Le serveur revient avec le champagne et s’empresse de verser quelques bulles au fond de sa coupe. « Cependant, ce n’est pas parce qu’on maitrise ses réactions qu’on remporte la victoire. Est-ce que l’un de vous a compté les points ? J’aimerais connaitre le score. » Elle porte le champagne à ses lèvres, s’en délecte avec une satisfaction toute exagérée en ne quittant pas Devon des yeux et évitant soigneusement ceux de Tom dont l’expression doit osciller entre colère et fierté, amusement et agacement. Une saveur douce-amère qui passe généralement avec un verre !
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Lars Vranken
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Lars Vranken

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★ âge : 47

Lun 16 Nov - 23:31

La politique repose principalement sur la persuasion ou, plus exactement, sur l’art de convaincre. Il ne suffit pas d’être un bon orateur ou d’avoir une pléthore d’arguments solides pour parvenir à ses fins, il faut que le tout soit porté par une figure charismatique, aussi redoutée que désirable. Lars connait parfaitement ces règles implicites, ces rouages tacites qui permettent de différencier le citoyen lambda du dictateur en puissance. Il met un point d’honneur à soigner toutes ses apparitions publiques et ne néglige jamais son apparence. Rien n’est laissé au hasard, ni la qualité indéniable de ses costumes, ni la taille impeccable de sa barbe de trois jours. Il donne le ton avant même d’ouvrir la bouche. « Tu aurais voulu obtenir quoi ? Un rue à ton nom ? » On ne s’engage pas en politique dans le but d’obtenir un retour sur investissement. Il n’y a que le pouvoir qui compte, son appel envoutant qui sonne comme un désir malsain de domination et provoque l’adrénaline de la lutte. Arrive un moment où le désir de conquête évince le désir que l’on peut ressentir pour ses conquêtes. Bientôt, seule compte la prochaine manoeuvre sur l’échiquier politique, on se détourne de la reine pour mieux asseoir son autorité sur une armée de pions. Alors, le divorce devient inévitable. Il ne pense pas qu’il soit réellement possible de conjuguer vie de famille et vie publique lorsqu’on se trouve au sommet de la pyramide. Tous les hommes qu’il fréquente, qu’ils soient amis ou concurrents, ont un point commun : une instabilité émotionnelle. Un mariage de façade qui dissimule péniblement leurs fautes, leurs coucheries, le non-respect des voeux sacrés. « Tu n’es plus prisonnier d’un mariage, profite des privilèges qui accompagnent le pouvoir. » Une ligne de vie désapprouvée par l’église mais Lars se moque du jugement dernier et n’hésite pas, une fois les lumières éteintes, à flâner dans les clubs les plus infréquentables de la ville pour vérifier ses théories. La pouvoir appelle le pouvoir, l’argent et les femmes.
Habituellement, elles sont facilement impressionnées par son statut, sa réussite ou sa prestance mais il en faut beaucoup plus à Scarlett Poulin pour baisser la garde, tomber dans le piège et boire ses bonnes paroles. Coriace, elle a la trempe d’un souverain auto-proclamé et le faciès d’une barbie contrariée, ce qui la rend plus dangereuse encore. C’est tellement facile de succomber à deux yeux bleus qui papillonnent, à un décolleté assumé, à un parfum capiteux et fleuri. Observateur, il ne perd rien de son numéro de charme, de sa manière de se pencher au-dessus de l’épaule de Devon, de susurrer à son oreille puis de regagner sa chaise, l’air de rien. Ce n’est pas Tom qui lui apprit à manipuler les individus du sexe opposé, elle l’a compris toute seule. Elle hypnotise d’un sourire et porte le coup fatal d’un éclair de génie alors qu’on la croyait seulement jolie. « J’ai pris bonne note de tes recommandations... » Il laisse sa phrase en suspens, sait d’avance qu’il n’aura pas besoin de pansements pour soigner les blessures qu’elle pourrait lui infliger. En revanche, il admet l’avoir peut-être sous-estimée, elle est plus directe et incisive qu’il ne l’aurait crû et frappe toujours dans le mille avec une précision désarmante. Elle évoque la perspective d’un procès imaginaire dans l’unique but de nommer indirectement Aurore pour l’atteindre. La récente installation de son ex-compagne en ville est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre et qu’il n’aime pas aborder tant la rivalité entre les anciens époux est encore à l’ordre du jour. Les vieilles rancoeurs ont la dent dure. « Mademoiselle Poulin, je vous déconseille vivement d’aller sur ce terrain. » Mêler Aurore au débat ne fera que l’envenimer davantage et n’apportera rien. La frontière du politiquement correct est outrepassée lorsqu’elle sous-entend avec acidité que Charles convole avec sa nouvelle avocate. « Avoir de bons goûts ce n’est pas suffisant pour conclure. Il me semble que vous en savez quelque chose. » Il regrette déjà mais elle a franchit la ligne rouge en toute connaissance de cause. Brièvement, il tourne les yeux vers Tom pour lui signifier que la suite va lui déplaire mais qu’ils jouent à armes égales. « Si vous souhaitez que nous débattions de mon divorce, je suggère qu’on parle également de votre futur mariage. Il me semble qu’aucune date n’est fixée. » Il toise la poupée qui lutte pour conserver un visage impassible et assène, à son tour, le coup fatal. « A la manière dont il vous encense, je devine que ce n’est pas futur beau-papa qui s’oppose à cette union. » Qu’importe quel était le score avant cette réplique, il est évident qu’il vient d’égaliser. Elle parait avoir oublié le lien d’amitié qui le lie à Tom depuis un bon nombre d’années, toutes ces conversations entre deux purs-malts auxquelles elle ne participe pas et qui donnent, à Lars, un avantage dont elle ne dispose pas.
Avec l’enthousiasme du vendeur de l’année, Tom passe en revue toutes les qualités de Devon qui redoraient le blason de la ville, le convainc de reprendre une place qui lui est toute réservée, appuie les arguments que Lars avait déjà présentés à Devon avant d’être interrompu par la reine des érables et ses blessures d’orgueil. « Devon devait entendre de la bouche de quelqu’un d’extérieur, qu’il est le meilleur adjoint que cette ville puisse espérer. Ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir la reconnaissance de Tom Lussier.» D’un coup d’oeil rapide vers Scarlett, il tente d’éteindre les braises. Elle ne démérite pas, est légitimement assise à cette table et tiendra très prochainement les rênes d’une multinationale. « Tu peux t’enquérir de son offre Devon mais je doute, après l’aperçu que nous avons eu du personnage, qu’elle accepte de rogner le pouvoir, qu’elle partage déjà avec son oncle, pour t’en faire bénéficier. » Jamais il ne la laisserait s’accaparer Devon, elle pouvait sortir le chéquier ou dévoiler plus qu’un décolleté, le futur-adjoint n’était pas si aisément corruptible.
Après une longue litanie, ponctuée de compliments qu’il reçoit agréablement, elle s’inquiète de l’état des points. L’incendie parait maitrisé et, il sait exactement comment l’éteindre. Car, si l’on ne peut corrompre Devon en lui promettant monts et merveilleux, on peut pactiser l’ennemi, trouver un accord gagnant-gagnant, signer un arrêt des combats : l’armistice. « Votre analyse est pertinente. Passons un marché ! Vous retirez votre contre-proposition et je vous reçois cette semaine pour une interview. » Match nul, balle au centre, pat.
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Devon Simpson
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Devon Simpson

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★ âge : 45

Sam 9 Jan - 14:36


Le travail n’avait jamais été un souci pour Devon, lui qui avait tout misé sur sa carrière pour oublier les erreurs commises, les mensonges qui l’avaient conduit à quitter sa petite amie de l’époque et épouser une femme qui n’avait eu d’yeux que pour un autre. Malgré le fils qu’ils avaient eu ensemble. Avoir été adjoint au maire lui avait procuré une certaine assurance, un sentiment de pouvoir ultime qui n’avait pas empêché le tableau idyllique de tomber au sol et révélant la supercherie d’un mariage truqué dès le début, de sentiments illusoires et d’une histoire morbide qui avait entraîné chacun des protagonistes de l’histoire dans une spirale infernale dont ils s’étaient extirpés de justesse – si on ne comptait pas les cadavres qu’il avait fallu recenser. Les blessures s’étaient refermées mais pas entièrement cicatrisées, bien qu’il donne le change à Lars. Tout ne s’apparentait qu’à du spectacle : costume, discours appris par cœur et qui se teintait d’hypocrisie, de jolies courbettes et de soirées mondaines : bienvenue dans le monde de la politique, ou du moins bon retour dans le monde des requins assoiffés d’une reconnaissance éternelle et de cirage de pompes en bonne et due forme. Le maire actuel n’avait pas besoin de cela, et Devon éclata de rire. « je ne suis pas si mégalo. Mais il existe un fossé entre tout et rien » . Simple constat établi et auquel il aurait dû s’attendre en refusant de se présenter face à Gloria, Lars et Alexis. L’homme possédait ses failles, un amour propre sur lequel quelques-uns de ses détracteurs avaient essuyé leurs chaussures crottées. Ce n’était pas par honte ou dépit que le quadragénaire avait trouvé refuge dans l’ombre ou de la lumière des flashs de son précieux appareil photo, sans profiter des privilèges de sa liberté retrouvée en se roulant dans des draps d’inconnues. Quelques années auparavant, il se serait adonné à cette luxure sans fin, sans remord, sans regret, mais la sagesse avait su s’infiltrer jusqu’aux méandres de son esprit, celui-là même qui retrouvait ses anciennes habitudes aux souvenirs de cette époque passée. « toi non plus, et je vois que tu te donnes à cœur joie de remplir toutes les fonctions d’un homme de ton rang, et de répondre aux attentes de tes administrées. » . Le tableau de chasse du grand Vranken était de notoriété publique, et Devon préférait plaisanter plutôt que d’envier celui qui lui faisait face, et qui maîtrisait tous les codes du siège qu’il occupait.
Le répit avait été de courte durée, avec l’arrivée de deux personnalités fortes de la ville, Scarlett Poulin et Tom Lussier. Le spectacle offert par la demoiselle valait son pesant d’or, et Devon assistait à un face à face sans nom, la balle qui était renvoyée entre Lars et elle à coup d’arguments corrects et ceux qui frôlaient la bienséance. Visiblement, les coups bas étaient autorisés et ils n’hésitaient pas à en faire usage, employant chacune des informations qu’ils avaient en leur possession. Ex-femme nouvellement installée en ville, amour à sens unique ou du moins où les sentiments n’étaient pas exposés en plein jour ou partagés. Devon écoutait les dires sans comprendre les tenants et les aboutissants de toute cette histoire. Il prenait simplement conscience de l’existence d’un grief qui ne ressemblait pas à une simple bataille d’enfants. Des enjeux énormes se jouaient, à croire d’abord le discours de Tom qui avait vanté ses qualités puis par la seconde proposition des plus inattendues qui lui avait été faite. Passer du monde politique à celui des affaires aurait pu être alléchant, mais un costume lui été taillé sur mesure, mais l’envie de jouer, d’entendre les sur-enchères se voulaient plus que tentantes. « Lars, je te connais depuis des années, et je respecte l’homme d’affaires mais laisse-moi écouter la proposition de mademoiselle Poulin. » . Il se tourna légèrement vers Tom. « je vous remercie pour vos paroles, Tom. » . Son regard dévia alors vers Scarlett, en essayant de faire abstraction de ses charmes. « votre guerre m’importe peu, mais je suis tout ouï à ce que vous recherchez. Votre intelligence a d’égal votre beauté et votre sens des affaires. Vous vous êtes imposée dans un monde d’hommes, gagné l’admiration de Tom et l’affrontement avec le maire. Et pour cela, vous forcez le respect, sincèrement, au point que de travailler à vos cotés serait plus que constructif. Mon expérience est loin de ressembler à votre parcours, et pour obtenir ce qui vous revient de droit, vous n’avez pas besoin d’un novice pour vous empêcher d’accomplir vos tâches. Mais le repas n’est pas encore terminé, et une proposition vous a été faite, donc le meilleur est à venir » . Il arqua un sourcil, sachant par avance que Lars avait touché un point sensible, et qu’il ne lui faudrait alors pas tergiverser et que la politique lui tendait à nouveau les bras.
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Tom Lussier
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Tom Lussier

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Sam 27 Fév - 13:38


Loin de la table habituelle, ainsi que de chacun des membres de son clan, Tom avait cru bon de convier Scarlett dans le meilleur restaurant de la ville, le plus clinquant qui affichait des prix exorbitants pour des mets d’exception. Autant dire que dépenser sans regarder était un pur plaisir auquel il s’était habitué depuis plus de trente années, et qu’il ne comptait pas se passer de ses privilèges sous prétexte qu’il avait mis fin à des alliances qui lui auraient apporté davantage de pouvoir. Mais face aux bouleversements énormes qui s’en étaient découlé, le quinquagénaire ne ressentait aucun regret quant à la décision finale. Sans doute parce que c’était la meilleure prise depuis des années, depuis le jour où il avait serré la main de Warren et accepté d’accueillir Scarlett sous son toit. La petite fille avait grandi, tout comme ses ambitions et sa soif de dominer le monde du haut de ses escarpins. Sa digne héritière se trouvait à ses cotés, prête à en mettre plein la vue à ceux qui oseraient poser son regard sur elle, et ferait taire ses détracteurs de sa seule présence. Quant à lui, cela faisait bien longtemps que les critiques lui coulaient dessus, sans qu’il ne s’y attarde. Comme des gouttes d’eau sur le plumage des anatidés. Il n’avait que faire de ces badauds qui l’enviaient, le jalousaient. Son regard d’acier ne laissait rien transparaître de ses pensées, de ses réflexions profondes. Il avait fallu qu’elle lui annonce le retour de son aîné, lui qui n’avait pas daigné le prévenir en personne. Sans doute parce que leur relation n’était pas au beau fixe, que Xavier avait expressément demandé à son père de ne pas se mêler de ses affaires, ou parce qu’il avait brisé l’harmonie désastreuse de leur famille. Mais cela semblait être la jeune femme la plus affectée. Parce que lui n’avait pu que serrer les mâchoires, se contenter d’un « au moins, tu as eu de ses nouvelles, et il daigne t’appeler » . Il n’avait pu que prononcer ces quelques mots, qui témoignaient de sa déception ultime, avant qu’il ne lui envoie une pique digne de son nom quant à son testament. Il n’était tout simplement pas d’humeur à recevoir une quelconque leçon de morale ou qu’on lui dicte ses faits et gestes. Surtout concernant son empire et ce qu’il adviendrait de ses biens dès lors qu’il aurait poussé son dernier soupir.
Cependant son heure n’est pas arrivée, pas encore malgré ses nombreux détracteurs qui ne rêvaient que de le voir à terre, et il préférait clore le débat pour faire une entrée digne de ce nom dans le restaurant et de s’installer avec son meilleur ami, son partenaire en crime qui déjeunait avec Devon Simpson. Ce dernier avait quitté la scène politique pour des cieux moins glorieux, mais sa présence en ces lieux semblait tendre à penser que l’ombre ne serait bientôt qu’un vague souvenir et qu’on risquait d’entendre à nouveau son nom dans les plus hautes sphères. La confirmation n’arriva pas de suite, étant donné la joute verbale sans nom, sans fin qui s’était lancée entre l’héritière Poulin et le maire de Trois-Rivières. Les rancoeurs se voulaient tenaces, et il leur faudrait bien plus d’un repas pour passer outre les différends qui les opposaient. Tom soupira, rappela par la même occasion à son grand ami les recommandations faites à son ami lors de leur dernière entrevue ; une petite pointe d’humour pour désamorcer une situation qui était des plus inconfortables pour les deux témoins de ce jeu où les revers, les coups droits et les coups bas s’enchaînaient. Tom arqua un sourcil au prénom de son rival et de l’information lancée comme ça sur la table, puis dévisagea Lars. Le sous-entendu était bien trop énorme pour qu’il l’ignore, surtout lorsque l’ex-épouse était mentionnée de manière aussi peu subtile. « il existe toutefois une différence notoire entre posséder une nuit et entremêler son destin au sien pour des années » . À ce qu’il avait entendu de la bouche du Vranken, l’avocate n’était pas du genre à s’enticher du premier venu, préférant aisément le pouvoir à une vie rangée. Et puis, sincèrement, elle ne pouvait pas passer de l’homme influent au raté de Trois-Rivières, cela n’avait aucune logique. Scarlett l’ignorait encore, mais elle venait d’agiter un drapeau rouge devant Lars, réveillant en lui l’homme prêt à tout, y compris à utiliser les bassesses sans fin et Xavier pour parvenir à l’atteindre. Tom serra les dents, constatant qu’il n’y avait aucune pitié de la part de Lars à jouer à armes égales avec une femme. c’était ce qu’il appréciait chez son ami, même si dans le cas présent, il mettait à mal sa fille d’adoption, mais s’en mêler jouerait en défaveur de la femme d’affaires aguerrie. Et de toute manière, il y avait bien longtemps que la jeune femme n’avait plus besoin de lui pour remporter ses propres guerres. Il se contenta de garder le silence, sachant pertinemment que Xavier et elle avaient un lien fort et qu’il n’avait pas son mot à dire dur leur possible union. Les consignes avaient été données, et il savait pertinemment ce qui l’attendait s’il s’aventurait à programmer la moindre cérémonie pour son héritier. Non, pour l’heure il s’était contenté de compliments pour Devon afin de lui donner les raisons nécessaires pour accepter le poste qui lui était présenté sur un plateau d’argent. Lui rappeler ses compétences ne pouvait que l’encourager à retrouver les hauteurs et ne pas se contenter de la banalité d’un quotidien morne et sans pouvoir. Le Simpson ne pouvait que se mêler à leur monde, et non rester sur le bas-côté sous prétexte qu’il avait divorcé et que son nom avait été cité dans une bien sombre affaire. Presque toutes les personnes autour de cette table avaient été mises à mal en raison de jalousie mal placée ou de quelques petites entorses aux règles tacites que la société imposait.
S’il avait vanté les mérites de Devon, Scarlett avait décidé de se montrer impétueuse une nouvelle fois et avait sauté sur l’occasion de couper l’herbe sous les pieds de Lars en mettant sur la table une proposition que Devon prenait le temps d’analyser. Parce qu’il était bien connu que laisser les autres se battre pour soi était un plaisir jouissif qu’aucun être vivant ne pouvait refuser. Ils avaient tout la reconnaissance de Tom, avaient remporté ce privilège par le travail, par leur dévouement et leur travail acharné sans se laisser corrompre par les paroles des serpents qui s’immisçaient un peu partout, qui faisaient couler leur venin dans le seul but de nuire et profiter d’un soleil qu’ils n’auraient pas été en mesure d’atteindre. Le patriarche hocha la tête, et reporta son attention sur celle qui se trouvait face à lui. « En effet, mes ennemis sont bien plus nombreux que ceux qui possèdent ma reconnaissance. Tout le monde peut en attester. Scarlett est une excellente femme d’affaires, la seule tâche au tableau porte le nom de Charles, une sorte de mauvaise herbe dont on ne se débarrasse pas si facilement et qui vient gâcher l’image du jardin parfait.
Enfin, ne gâchons pas notre salive inutilement. Parfois, il faut accepter de perdre ou du moins de faire des concessions, Scarlett. surtout que Monsieur le Maire compte t’accorder du temps, et réparer l’injustice ou l’erreur qu’il a commise en t’envoyant sa simple stagiaire. »
. Erreur ou pas, Lars faisait le dos rond, et il était amusant de voir de quoi il était capable pour garder son adjoint et apaiser les tensions. Attrapant son verre, Tom le leva. « au pouvoir ! À nous »
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