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Mar 20 Oct - 16:22

t'avais bien compris qu'ilon était prêt à s'occuper de tout pour votre mariage. il t'avait promis qu'il ferait en tout cas les démarches et tu avais décidé de le croire, au départ. tu l'avais déjà cru lorsque celui-ci t'avait affirmé qu'une annulation n'était pas possible. mais tu te rendais de plus en plus compte que tu ne pouvais décemment pas totalement faire confiance à cet homme et qu'il était peut-être temps que tu fasses des recherches de ton côté. histoire de ne pas te faire avoir une fois de plus. surtout que tu es loin d'être une idiote et loin de te faire marcher sur les pieds d'ordinaire. tu étais arrivée bien décidée ce matin-là à ton bureau au 3rivers daily. tu arrivais d'ailleurs bien plus tôt que d'ordinaire. tu passais rapidement par la machine café, histoire de te donner toute l'énergie nécessaire afin de pouvoir entamer tes recherches. les bureaux étaient encore vides à cette heure-ci, ça te laisserait le temps de potasser sur le sujet en attendant de devoir réellement commencer à travailler. tu t'installais finalement derrière ton ordinateur. déposant ta tasse de café à côté de ton clavier, tu patientais quelques instants que celui-ci refroidisse et que ton ordinateur démarre. après cela, tu débutais de longues recherches. tu ouvrais de nombreux articles, toutes les lois que tu pouvais trouver à ce sujet et tu imprimais tout ce qui te semblait le plus pertinent sur ta situation. tu avais bien travaillé durant une heure et tu avais accumulé un petit tas de feuilles juste à côté de toi. t'avais pas vu l'heure passée, jusqu'à ce que lars fasse son entrée dans ton bureau. tu levais ton regard sur le sien et tu regardais rapidement l'heure. il était effectivement temps pour toi de commencer à travailler. tu lançais un petit sourire en coin rapide à ton patron et tu attrapais rapidement le tas de feuilles que tu avais déposée à côté de toi. sans doute un peu trop rapidement, tu en laissais une ou deux s'envoler et atterrir sur le sol. bonjour lars, comment ça va aujourd'hui ? tu tentes un air le plus naturel possible. tu n'avais pas spécialement envie que ton patron jette un oeil à tes recherches. parce que cela engendrait forcément des questions auxquels tu n'avais pas envie de répondre. très peu de gens savaient que tu avais fait l'erreur de te marier à vegas lors d'une soirée un peu trop arrosée. mais il était plus qu'évident que lars était la dernière personne à qui tu voulais en parler. même si tu t'entendais relativement bien avec lui et que tu t'étais permise de le questionner un peu plus sur sa propre vie privée, tu n'avais pas forcément envie de t'étaler sur ta propre vie privée.
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Lars Vranken
to infinity and beyond
Lars Vranken

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Lun 11 Jan - 23:27

Le véhicule traverse le centre-ville à une vitesse excessive, les pneumatiques déchirent l’asphalte et la couleur des feux de circulation lui importe peu. Les mains fermement agrippées au volant, la pédale d’accélération complètement enfoncée, Lars ne remarque pas l’emballement du compteur, le grondement du moteur. Toute son attention devrait se focaliser sur la route mais ses pensées (les plus meurtrières) sont entièrement dirigées vers Aurore. La succube a traversé l’océan qui les séparait dans l’espoir de retrouver son enfant, momentanément confiée à son paternel afin qu’il la remettre dans le rang. Il aurait du la garder sous son aile, sous surveillance, combler les lacunes d’une décennie d’éducation trop permissive à lui seul. Face à l’ampleur de la tâche, il a été contraint de prendre d’autres dispositions sans préalablement consulter la mère dépassée par l’adolescente en crise. Gaenor a été envoyée manu militari dans un austère pensionnat perdu au fin fond des montagnes suisses, loin des vitrines parisiennes et de sa vie pleines de privilèges. Là-bas, selon la brochure, on dispense un enseignement d’exception aux jeunes filles bien nées mais trop caractérielles, le port de l’uniforme est obligatoire et l’usage des bonnes manières est enseignée dès le premier jour. La veille, en apprenant la terrible nouvelle, Aurore a manqué de réduire en cendres son penthouse et s’est insurgée qu’il ait osé exilé la prunelle de ses yeux dans un camp de redressement, une prison dorée pour les mal élevées. Les contrariétés ont perturbé son précieux sommeil et les trois espressos avalés ce matin ne suffiront pas à rattraper les heures d’endormissement perdues à cause des cris et insultes de l’hystérique.

Il arrive à la rédaction avec un retard inhabituel et la tête des mauvais jours. Il aurait voulu prendre sa journée pour s’aérer l’esprit, proposer une virée à Tom mais les responsabilités qui pèsent sur ses épaules l’empêchent de se dérober. Ses administrés et ses lecteurs comptent sur lui ! D’autant qu’il brigue un nouveau mandat et qu’il lui faudra, très prochainement, repartir en campagne pour s’assurer la conservation de son précieux trône. D’un pas pressé, il se dirige vers le bureau de Jo dans l’espoir que son sourire soit aussi communicatif qu’à l’ordinaire et qu’il parvienne à chasser l’image d’Aurore qui marque ses pensées au fer rouge. Accablée par un tas de feuilles volantes, elle le salue d’un ton faussement naturel et se trahit d’un geste maladroit. « Bonjour Jo. » Il élude volontairement la seconde question et se baisse pour ramasser les envolées. « Tu travailles sur quoi ? » Sans s’enquérir de sa réponse, ses yeux balaient rapidement les documents en quête d’une réponse. Aussitôt, son esprit se met en alerte ! Les recherches de Jo concernent les procédures de divorce et les lois qui encadrent la séparation des époux, le tout rédigé dans un jargon juridique assommant, plus efficace qu’un comprimé de Zolpidem.

« Tu as appris que mon ex-femme était de retour en ville et tu veux faire une interview de cette vipère ? » Il arque un sourcil interloqué mais sa question est parfaitement justifiée. Jo est la meilleure journaliste du 3Rivers Daily (juste après lui), toujours à l’affut du moindre scoop susceptible d’intéresser les abonnés. Qu’importe la haine féroce qu’il lui voue, il n’en demeure pas moins qu’Aurore est une avocate de renom, ex-compagne du maire actuel et en dépit de toute animosité une femme extrêmement séduisante dont le portrait, tiré en quatre par trois, pourrait faire augmenter les ventes de façon exponentielle. Délicatement, il repose les feuilles au sommet de la pile qui résiste dans un équilibre précaire et s’installe avec lassitude dans le fauteuil, face à sa plus fidèle collaboratrice. Aujourd’hui, il n’a pas envie de se tuer à la tâche car la nuit a été rude ; il rêve d’une distraction, d’une enquête palpitante, d’un problème insoluble mais divertissant que lui seul saura résoudre , d’un nouvel océan Atlantique pour tenir la source de ses problèmes à l’écart.
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Jeu 21 Jan - 16:18

t'es surprise par l'arrivée de ton patron dans ton bureau, c'est vrai. même si ce n'était pas rare qu'il vienne te rendre des petites visites, souvent pour venir s'enquérir de l'avancée de ton travail, tu avais espéré qu'il ne vienne pas précisément à cet instant. mais il fallait croire que le maire savait choisir son moment et de ton côté tu n'avais pas su faire preuve d'assez d'adresse pour éviter qu'il ne découvre ce qu'il se tramait dans ton bureau. les feuilles s'empilaient un peu partout autour de toi. des piles vertigineuses qui menaçaient de tomber à tout instant. mais c'était quelques feuilles que tu venais d'attraper dans tes mains qui ont fini par s'échapper pour se retrouver tout proche de lars vranken. tu tentais pourtant de cacher les choses. donnant l'impression que tout allait bien, alors que de toute évidence rien n'allait du tout de ton côté. bonjour jo. les premiers mots qu'il prononce sans pour autant t'indiquer s'il allait plutôt bien aujourd'hui ou non. ses mains attrapent les feuilles en question et ton coeur s'emballe déjà dans ta poitrine. c'était fini. il allait lire les documents qui parlaient tous de procédures de divorce et tu allais devoir donner des explications qui allaient de toute évidence te mettre mal à l'aise. tu travailles sur quoi ? tu vois son regard qui balaie les feuilles. inutile de répondre à cette question, il possédait justement la réponse entre ses mains. son regard se relève sur le tiens. tu imagines qu'il ne doit pas vraiment comprendre ce qu'il se passe. tu es loin d'être mariée, normalement. il ne se doutera donc pas tout de suite que tous ces papiers te concernent toi directement. tu as appris que mon ex-femme était de retour en ville et tu veux faire une interview de cette vipère ? tu fronces doucement les sourcils. voilà une nouvelle qui t'avait totalement échappée. sans doute que ce n'était pas étonnant puisque ces derniers temps tu étais totalement à côté de tes pompes. bien trop occupée à tenter de régler tes problèmes de mariage à las vegas pour prendre le temps d'analyser les derniers scoops de trois-rivières. tu finis par secouer la tête en soupirant, non, je.. je ne savais pas qu'elle était en ville. mais j'aurais bien aimé que ce soit ça. oh oui, tu aurais préféré cent fois être entrain de travailler sur un interview de l'ex-femme de lars vranken plutôt que de faire des recherches pour te permettre de divorcer le plus rapidement possible. lars s'était installé en face de ton bureau, visiblement bien décidé à rester ici un petit moment. tu ne pourrais donc éviter bien longtemps le problème. tu décides alors de dire, d'une petite voix, je fais des recherches pour mon divorce. ça te faisait encore drôle de dire ça. d'avouer que tu t'es mariée. tu sais que l'histoire risquerait bien d'amuser ton patron alors que de ton côté elle ne te fait pas vraiment rire. tout cela n'a fait qu'entraîner un bon nombre de problèmes et tu aimerais pouvoir t'en sortir le plus rapidement possible.
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