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Nora Lemieux
just keep swimming
Nora Lemieux

✩ messages : 90 ✩ avatar : kiernan shipka
✩ crédits : cosmic light (avatar)
★ âge : 24

Lun 8 Fév - 11:30

ça te faisait drôle d'être de retour à trois-rivières. d'arpenter à nouveau les rues de cette ville que tu connais sur le bout des doigts. en décidant de partir terminer tes études à new york, tu ne t'imaginais pas forcément que ton chemin te mènerait à nouveau ici. tu t'imaginais continuer ta vie loin de toutes les histoires compliquées que tu as pu subir ici à trois-rivières. c'est en premier lieu la mort de ton père qui t'as poussée à faire tes valises et à venir les déposer à nouveau ici. et puis, il y avait également le fait que tu ne trouvais que difficile du travail à new york. ce n'était pas aussi facile que tu ne l'imaginais. la concurrence était rude et là-bas peu de gens savaient que tu avais un réel talent dans le journalisme. le seul qui avait clairement perçu tout cela, c'était lars vranken. tu revenais également dans l'espoir d'obtenir à nouveau une place au sein du 3rivers daily. un pari risqué, tu le savais bien. mais qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ? tu avais passé les trois premières semaines à trois-rivières avec ta famille, ou avec lila. t'occupant d'abord de l'enterrement de ton père et d'autres petites affaires. d'une certaine manière, tu repoussais sans doute ce moment où tu croiseras à nouveau le chemin de lars. pourtant, il le faudra bien si tu veux pouvoir espérer retrouver ton emploi à ses côtés. t'avais pris le temps de bien te préparer. enfilant une chemise blanche et un pantalon bleu foncé. tu avais pris le temps de boucler un peu tes cheveux et de mettre du rouge sur tes lèvres. un maquillage plutôt simple et classe à la fois. ça fera parfaitement l'affaire. tu enfilais des petites chaussures à talons et tu attrapais ton manteau et ton sac pour filer jusqu'au 3rivers daily. tes talons qui claquaient sur le sol alors que tu avançais dans le grand bâtiment. ton coeur qui s'emballait vite, tes joues qui rosissaient un peu. tu ne pouvais pas dire que tu ne redoutais pas ce moment. tu ne savais absolument pas ce qui allait se passer quand ton regard croisera à nouveau celui de lars vranken. tu étais pourtant clairement convaincue qu'il ne se passera rien de particulier. parce que ce départ à new york t'avait permis de remettre tes idées au clair. tu n'étais plus amoureuse de lui. c'était pour toi une certitude. tu arrivais finalement dans les bureaux qui n'avaient pas tellement changé depuis ton départ, évidemment. tu avançais d'une démarche bien plus assurée que d'ordinaire. habillée telle une femme d'affaire, tu donnais l'impression d'avoir bien mûri durant tous ces mois d'absence. tu connaissais le chemin par coeur. tu remarquais quelques regards qui se tournaient vers toi, surpris de te voir dans les parages bien sûr. tu ne t'arrêtais que lorsque tu te trouvais devant la porte de son bureau. tu prenais une profonde inspiration et tu frappais finalement trois petits coups à sa porte. il ne restait plus qu'à attendre son feu vert à présent. dans quelques instants tes yeux se poseront sur ceux de lars vranken.
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Lars Vranken
to infinity and beyond
Lars Vranken

✩ messages : 628 ✩ avatar : alexander skarsgård
✩ crédits : moimoimoi.
★ âge : 47

Lun 15 Fév - 23:06

Depuis qu’il est arrivé ce matin, ce sont les yeux revolver de Jo qui le mitraillent pour lui signifier toute sa désapprobation. Pendant des mois, elle était aux premières loges, le témoin clé de sa relation professionnelle, sentimentale, toxique et inappropriée avec Nora. Plus d’une fois, elle l’a mis en garde contre les conséquences possibles d’une telle liaison, réprouvée par la morale, intolérable aux yeux du grand public. Et, parce qu’il refuse qu’on lui dicte ses choix, qu’on s’immisce dans sa vie privée, il a ignoré ses précieux conseils en prétendant avoir le contrôle de la situation. Il a conduit la môme amoureuse dans un avion en partance pour New-York, lui a proposé une parenthèse licencieuse et le boulot de ses rêves. L’idiote a décliné les deux, la peur au bide. Alors il est rentré seul, pour le plus grand bonheur de Jo, deux jours plus tard. Au fil des semaines, l’image de Nora s’est délavée, a perdu ses couleurs. Elle avait décidé de tirer une croix sur lui, il en a fait de même.
Il a repensé à elle, deux ou trois fois, souvent le soir avant de s’endormir dans la solitude de ses draps. Il a regretté de ne pas avoir profité de sa naïveté pour prendre son pied, d’avoir été grand seigneur pour protéger son image publique. Il aurait suffit qu’il claque des doigts pour qu’elle tombe à ses pieds, aveuglée par un coup de foudre, brisée par un coup de blues. C’était si gratifiant de se sentir aimé, admiré, adulé. Si jouissif de jouer cruellement avec les sentiments pour en évaluer les limites. Faire durer le plaisir au lieu de le consumer sur un coin de table, dans la pénombre, après les horaires de bureau.
Elle n’est pas revenue en ville pour jouer la deuxième mi-temps ou les prolongations. Nora est revenue ses bagages lestés du poids du deuil. Son père est mort quelques semaines plus tôt, figure emblématique de Trois-Rivières, personnage éminent et respecté, un homme influent qui laisse derrière lui un empire, une veuve et des enfants.  Elle lui a annoncé son retour dans un message texte laconique, a exprimé son souhait de travailler à nouveau pour le 3Rivers. Il a accepté de la recevoir, impatient et curieux, ravi de lui être encore indispensable, d’être l’une de ses seules options.
D’un regard plus appuyé que les précédents, Jo lui signale que l’agneau est dans la bergerie et le loup se nimbe d’un sourire carnassier. Il époussette son costume impeccable, jette un dernier coup d’oeil au compte Instagram de son ex-stagiaire préférée qui, au choix, arpente l’Empire State Building en sirotant un Latte Macchiato, déambule dans les feuilles mortes de Central Park, prend la pose sur Times Square, agite son diplôme de journalisme à peine sorti de l’imprimante.
Quelques semaines à New-York lui ont permis de gagner des années de maturité, il le constate en lui ouvrant la porte. « Nora. » Il laisse un court silence se diluer entre eux et l’observe avec une insistance -que Jo jugerait incorrecte- des pieds à la tête. Elle est encore plus mignonne qu’avant, elle a définitivement quitté le monde de l’enfance pour devenir une femme consciente de ses atouts et de sa valeur. Elle a coupé ses cheveux, renouvelé toute sa garde-robe, pansé les plaies qui faisaient saigner son coeur-guimauve. « Entre, je t’en prie. » Le vouvoiement est resté à New-York, dans cette suite hors-de-prix qu’elle voulait qu’ils partagent ensemble. Entre deux valises jamais déballées. Elle n’est plus sa stagiaire, n’est pas encore son employée.
Il referme doucement la porte et l’entraine à l’intérieur en posant une main, à la fois possessive et affectueuse, entre ses deux omoplates. « J’ai appris pour ton père, toutes mes condoléances. » Elle est définitivement trop jeune pour perdre aussi brutalement celui qui restera, éternellement, le premier homme de sa vie. Pour une fois, il est sincère, réellement compatissant et il espère qu’elle est bien entourée pour traverser cette difficile épreuve. C’est dans ces moments-là qu’on reconnait les vrai(e)s ami(e)s. Autrefois, elle trainait avec la fille Holden, Lila, devenue l’assistante personnelle de Tom, son meilleur ami et prenait son pied dans les entrailles glauques du 83 avec sa majesté Castel, devenu pianiste intermittent au sommets des tours de Montréal. « Installe-toi. » Il attrape le dossier du fauteuil en cuir et l’invite à prendre place tandis qu’il se laisse bercer par le bruit de ses talons, une nouveauté appréciable. Encore quelques centimètres de plus et il pourra presque la regarder droit dans les yeux sans baisser le visage. « Je vois que New-York t’as changée, ça ne me déplait pas. Félicitations pour ton diplôme. » A son tour, il s’assoit dans son large fauteuil matelassé, entrelace ses doigts, les ramène sous son menton. Puis, il la regarde, pendant des secondes qui s’éternisent, la jauge d’un rictus équivoque, soutient ses pupilles d’azur jusqu’à ce qu’elle cède en premier, se remémore des bribes de leur première enquête en duo : l’explosion du pont, de cette nuit d’ivresse où elle est venue frapper sa porte, de son baiser intimidé, des articles qu’il lui a jetés au visage, du début et de la fin. « Je t’écoute. » Un bref coup d’oeil en direction de sa montre, il lui laisse cinq minutes pour le convaincre qu’elle mérite sa place, parmi eux et à ses cotés.
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