|  | the bitch is back (nova) |  |
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| Sierra Lannister dream is a wish your heart makes
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| Sierra se lova dans la chambre poussiéreuse. Personne n’avait eu l’audace de remettre les pieds dans l’ancienne tanière des deux plus grandes garces que l’université ait connues. Son regard de bronze déporté sur les rideaux tirés, elle longea la rangée parfaitement établie de mobiliers en se remémorant les souvenirs qui s’y étaient étalés. Le lit trônait fièrement, attendant qu’on y dépose les prochaines séquelles. Mais Sierra, ne se sentait pas le moins du monde à sa place, moins encore, chez elle. Son ventre gronda en cœur avec ce qui aurait pu sortir de sa gorge comme une rage noir et intenable. Pourtant, elle se contint. C’était ce qu’elle aurait désiré pour Nova, qu’elle reprenne les rênes car seule elle, était bien capable de fortifier les rangs et adonner les dernières punitions en signature de sa gloire d’antan. Un sourire s’établit sur son visage. L’intendante avait pris sa chambre, à quelques mètres à peine de la sienne, deux portes closes les séparaient dorénavant dans l’attente, qu’on ne les ouvre pour un face à face électrique mais poignant. Sierra ne lui avait pas donné de nouvelles depuis son départ et n’avait jamais envoyé les lettres qui étaient restées à son contact. Le premier jour de son arrivée, Nova avait reçu des photos obscènes d’elle, prise à son insu, sur le pas de sa porte et finalement, affichée dans tout le couloir de la sororité. Sierra avait entendu les hurlements de colère qu’avait poussés Nova. Elle avait alors détruit les visages, fait pleurer plus d’une fillette apeurée et assené les premières sanctions. Mais la jeune Lannister, ne s’était pas arrêtée en si bon chemin. Elle avait, dans l’ombre, subtilisée son rouge à lèvre pour écrire sur le miroir de sa salle de bain, anciennement la sienne, un message étrange mais que seule Sierra Lannister, aurait pu avoir l’audace d’écrire sans avoir peur des conséquences. « La reine est morte. Vive la reine. » Mais, si Sierra pensait que Nova aurait vite compris le subterfuge, elle avait de nouveau brisé des vies pour ne pas ouvrir les yeux sur la réalité. Sierra ne s’était pas arrêtée en si bon chemin. Durant une semaine, chaque matin, elle envoyait des présents à Nova et s’ils semblaient odieux de la main de n’importe quelle fille de la sororité, venant de Sierra ce n’était qu’une blague dont elles seules, appréciaient la singularité. Or, Nova était ignorante de son retour et depuis une semaine, il semblait que sa cruauté avait atteint la marche de son incompréhension. Assez rit. Assez plaisanté. Sierra se dressa, vertigineuse, agaçante de témérité et ouvrit la porte de sa chambre. Ce soir-là, une soirée avait été donnée en l’honneur de l’équipe de football mais lorsque la belle Lannister fit son entrée, l’agitation se tue aussitôt et les regards se braquèrent sur elle. Seuls ses hauts talons répondirent à l’écho du silence. Tournoyant, entêtant. Sierra était chez elle et son entrée, en ferait parler plus d’un. Elle toqua à la porte de Nova tandis que les chuchotements, brisaient le silence. Trois secondes. Ce fut le temps que la prêtresse ouvre la porte, qu’elle ne la reconnaisse et veuille fondre sur elle de toute sa colère la plus extrême. Jusqu’à ce que Sierra n’esquisse un sourire et ne chuchote quelques mots. Contiens-toi devant les ignorantes. Une reine sait se tenir en public. N’est-ce pas ? Or Nova était plus impulsive, destructrice, intenable. C’était pourquoi Sierra avait tenu le royaume pendant que Nova, acceptait les plus grands dessins pour mettre au grand jour, ses décisions. Ravie de te revoir également. Sur ce, elle entrait dans la chambre qui avait été avant, la sienne avant que la porte ne se referme devant les curieux badauds. Tous auraient tué pour être dans cette pièce ce soir… |
|  | Nova Murphy to infinity and beyond
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| Il n’y avait pas de hasard dans la vie, que des rencontres qui se dressaient sur nos chemins. Elle était partie depuis de trop nombreux jours pour que la vie ici perde toute sa saveur dévastatrice. Muée dans une routine macabre je ne laissais que la colère pulsait mes veines sans chercher à trouver une rédemption. Addict, accro à ce pouvoir bien plus que celui d’être la reine des enfers, mais celle de la destruction, celle qui dans le creux de sa main absorbait l’énergie de toute cette plèbe insignifiante pour mieux les broyer en me nourrissant de leurs supplices. Elle était partie ne laissant derrière elle qu’une vengeance qu’elle n’avait même pas édifiée, prise d’une lâcheté improbable elle s’était effacée comme si nous mettions un coup de gomme sur un dessin un peu trop brouillon. Tout avait commencé par des photos qui avaient finit par faire abandonner une bonne dizaine de pré-pubères de l’université. Puis ce fut le tour de ce message sur ce miroir, mon rouge à lèvres à moitié entamée sur le pourtour du lavabo. Comme des lettres de sang qu’un mort aurait écrit dans ces derniers instants de vie. Elle ne pouvait pas être de retour trop maligne pour revenir sans hurler au loup. Elle et son besoin insatiable d’asseoir son pouvoir et sa royauté alors que finalement elle n’était rien d’autre qu’une bonde sur des talons trop hauts pour ces ambitions. Des présents, des indices de son retour pourtant rien ne me faisait prendre conscience qu’elle se trouvait là, la porte d’en face. Elle voulait croire qu’elle pouvait jouer des autres avec celle qui était sa partenaire autrefois bien trop longtemps. Si sierra détestait une chose du plus profond de son être c’était d’être ignorée. Je préférais abattre les agneaux qui jonchaient mon chemin. Une reine ignorée ne représentait rien d’autre qu’un mirage.
La porte toqua trois fois comme pour annoncer un danger celui d’une bombe nucléaire qui allait bientôt exploser dans tout le bâtiment. Enfin. Trois secondes où ma main avait pris en otage cette poignée de porte pour l’ouvrir dans une lenteur qui sonnait comme un supplice. Elle était là comme si elle venait réclamer son dû, comme si elle pouvait reprendre une place qui ne lui appartenait plus ni dans mon cœur, ni dans ma cour. Les regards se braquaient sur nous avec toutes ces intégrations suspendues sur leur lèvres, ces misérables. Elle chuchotait ces mots comme s’il représentait quelque chose entre ces lèvres de trahison, je lui chuchotais à mon tour. « Une reine ne quitte jamais sans son empire. Ce n’était pas la règle d’or ? » doucement j’ouvrais la porte tout en la fermant avec une douceur étonnante, laisser les ignorants là où ils devaient être, loin de cette esclandre qui allait envahir cette pièce minuscule.
« Finalement je m’étais trompée sur toi Lannister, tu es exactement comme ta mère. Une lâche qui préfère fuir ces problèmes au lieu de les affronter. C’est presque ironique à quel point tu es méprisante à venir ici et réclamer ta couronne ». Allumant une cigarette tout en ouvrant la grande fenêtre de la chambre je lui lançais le paquet, accro à la nicotine pour calmer les pulsions sanguinaires à son égard. J’ouvrais la grande armoire celle où elle cachait ces secret, cette sombre histoire de cette femme disparue des années durant. Je prenais de ma main fine celle de sierra tout en lui imposant un marqueur rouge pour diriger le stylo sur la tête de jérémy « Un sur trois ». Imposais-je avec autorité tout en relâchant ce contact électrique qui me brûlait de l’intérieur, cette alchimie qui voulait renaître que je rejetais. Ces traits de son visage qui se redéfinissait alors qu’ils s’étaient effacés dans des souvenirs de presque idéal. Tout en tirant sur ma cigarette mes azurs jaugeait cette princesses sans âmes. « Je te laisse exactement trois minutes pour m’expliquer, sinon tu prends la porte et tu ne reviens plus jamais dans cette chambre. » ordonnais-je.
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| | | Sierra Lannister dream is a wish your heart makes
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| Son sourire ironique aurait pu foutre des frissons à n’importe quelle soumise promue dans l’allée d’un couloir pour enquêter sur le nouvelennemi d’un jour. Or, Sierra connaissait déjà les rites, les moindres traits d’expression, tous les détails de chaque intonation de sa voix jusqu’aux lueurs qui ornaient ses rétines à chaque nouvelle idée lugubre. Nova était dangereuse à n’en pas douter, tout le monde le savait mais Sierra avait su percer le mystère depuis bien longtemps et savait que la jeune femme ne pouvait rien contre elle. Il suffisait de prendre du recul pour comprendre que Nova avait été bercée dans les eaux les plus lugubres pour n’en ressortir que de la haine et folle envie de tout faire exploser. Elle ne vivait que pour éviscérer ses ennemis et les voir croupir au fond d’un puit mais ce qu’elle savait tout particulièrement, c’était que Nova fonçait tête baissée avant même de prendre du recul et de réfléchir. C’était là sa plus grosse bêtise. A dire vrai, Sierra voyait en Nova, la digne héritière de Jallander Soreve, l’ancienne héritière de l’auto-destruction et de la noirceur incarnée. Beaucoup d’action, beaucoup d’animosité, aucun plan prévu à l’avance, de l’improvisation pur et dur et à la fin, un vrai carnage qui laissait forcément éclater des fragments de chaque côté des clans. Sierra savait que son point fort tenait du fait qu’elle était plus réfléchie, savait quand poser ses actes, patienter, attendre sagement que chaque décision prenne forme et chaque plan, finisse en apothéose. C’était son obsessivité qui l’obligeait à faire face, se planter sur le bêton et attendre avec une patience émérite. C’était d’ailleurs la raison qui avait fait que Nova et Sierra avait été indissociables à une époque. Sierra était le cerveau calculateur et froid. Nova était la faucheuse exécutrice qui n’avait aucune pitié et fonçait dans le tas même si les intentions de Sierra pouvaient prévaloir une analyse psychologique. Deux âmes différentes et pourtant, dont les finalités étaient les mêmes. Crois-tu vraiment que mon royaume se limitait à une pauvre université même pas cotée ?! Les limites de mon ambition sont bien plus lointaines que celles que tu t’infliges. Qu’elle grondait pour lui faire remarquer qu’à force de se concentrer sur son petit monde et son nombril, Nova allait tourner en rond jusqu’à se mordre la queue. Mais voir plus grand avait toujours été de l’ordre de Sierra. Elle entrait dans la pièce sans même une indication et portait son attention sur les marques qu’elle avait laissées. Derrière le nouveau papier peint, elle voyait encore les murs noircis par la fumée. Elle avait allumé le feu, fait flamber photos et autres souvenirs, avait voulu tout faire péter. Impulsive, elle devenait comme Nova, une vraie bombe à retardement. Nova, ôte-moi d’un doute… Mais à en juger par les bruits de couloir, tu t’es auto-proclamée comme mon intendante. Et bien que ce rôle te convient à merveilles, je ne vois personne être de ton côté. Alors ne me dis pas ce que j’ai le droit de faire ou pas. Tu n’es que la reine de ton propre monde mais tu as perdu tout ce qui faisait de moi quelqu’un d’influent : ta cour. Qu’elle lui rappelait en crachant entre ses dents. Elle était déçue. Les filles avaient fini par abandonner, préféraient courir la queue entre les jambes. Plus personne ne suivait Nova car voila son premier défaut, elle ne savait pas jongler entre le bien et le mal. Il n’y avait que la noirceur. L’équilibre était tronqué, personne jamais, ne pourrait lui être loyale car elle n’avait pas encore compris comment atteindre les cœurs sans faire mal dès la première rencontre. Pourtant, elle avait su le faire avec Sierra étonnement. Je ne te dois rien Nova. Ma mère est morte, beaucoup de gens m’ont menti. Mon père est mort également. Je ne juge pas de comment tu fais de ton côté avec les drames de ta vie, ne viens pas juger mes actes dans ce cas. Qu’elle glissait en observant le visage de Jeremy. Un sourire s’étendit sur son visage puis elle se tourna vers sa meilleure amie. Dis-moi ce que tu as encore fait Nova. Cette absence, c’était ton heure de gloire et j’ai hâte d’écouter tes exploits. Parce que si Sierra était obligée de la remettre à sa place, elle détestait tout simplement cette guerre d’égo. En prononçant ces mots, elle voulait lui prouver qu’elle attendait avec impatience et presque admiration, d’entendre la suite de ses aventures durant son absence… |
| | | Nova Murphy to infinity and beyond
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| Comme un fil tendu entre deux âmes qu’on s’évertue à ne pas briser,
Deux étoiles qui taisent en secret leur envie de brûler.
Une collision non maitrisée,
puis l’avenir cendré.
On ne sait jamais quand on rencontre une personne pour la première fois tout ce que cela va engendrer. On pense souvent à tort que les rencontres que l’on fait ne transformeront pas vraiment ce que nous étions au plus profond de nous. Aveuglés par la réalité de l’instant on ne pense pas à l’avenir, à un avenir à deux. On essaie d’exister sans l’autre dès que nous sentions les premières morsures de ces chaines sur nos chevilles. C’était le commun des autres celui d’être dépendant toujours à la recherche de la satisfaction de l’autre, à en devenir presque risible. Pourtant en criant à la liberté comme un chien qui hurle son agonie je m’étais laisser avoir par le tourbillon des chaînes invisibles de Sierra. Les chaînes dont elle m’entourait se reproduisait sur elle par mimétisme à l’instant même où la braise avait commencé à prendre ses étincelles de feu nous avions compris qu’il n’y avait plus d’une sans l’autre. Elle était celle qui utilisait son cerveau pour mieux entrer dans les esprits des autres, leur tordre dans tous les sens leurs convictions et leurs morales et une fois qu’ils étaient blêmes et affaiblis je donnais le coup de grâce. Elle calculait chacun de ces gestes pendant que moi j’opérais sans garde-fou. Elle voulait vivre pendant que moi je voulais mourir elle était là notre différence. Elle faisait semblant de ne pas voir, de ne pas remonter à la surface tout ce que je semais qui était des bouts d’humanité que je brisais, des bouts de moi inconsciemment. Elle pensait qu’on était dans une époque où les rêves que nous avions adolescentes de conquérir le monde étaient les seuls rêves que nous pouvions accomplir. Je pouvais détruire les systèmes de sécurité, aucun secret ne pouvait résider si je m’en mêlais, la faculté de m’immiscer dans l’intimité des gens provoquait chez moi ce pouvoir-là. Elle parlait d’ambition en crachant un souffle d’enfer mais le résultat était que sa manière de faire était bien trop lente, longue et les conséquences étaient invisibles à l’œil nu sauf pour ceux qui savaient voir. Elle aimait se dire reine des abeilles mais au fond elle savait que tout ça c’était du flan, de la poudre aux yeux un passe-temps qu’elle se laissait distraire juste pour s’entraîner à devenir plus qu’une petite princesse sans prétention. Ces pupilles se dirigeaient vers le mur encore tâché de sa folie passagère, celle qui l’avait fait basculer de mon côté celui de la destruction. Un rire s’échappait de mes lèvres quand elle parlait de cour, de sujets ou encore de cette monarchie absolue qu’elle pensait comme but ultime. « Contrairement à toi Sierra je n’en ai rien foutre de ces pauvres merdes qui ne sont que de la vermine à exterminer et à torturer. Je n’ai pas ce besoin viscéral de me faire servir et qu’on m’apporte sur un plateau d’argent tout ce que je désire. Personne n’avait le cran de te remplacer et moi je ne voulais pas te remplacer car la seule chose qui m’importait c’était d’être ensemble, à deux. » lui confiais-je, tout en écoutant son monologue aussi long qu’une tirade de plaidoirie qu’on offrait aux accusés pour leurs mauvaises actions. « Si tu me devais ça Sierra, on ne construit pas une relation sur la confiance absolue de l’autre puis on s’en va sans laisser de nouvelles. Je ne t’aurais jamais convaincu de rester ou tenter de te dissuader comme tu dis chacune gèrent ces conflits et si c’était ta décision je l’aurai respecté. » La colère se dissipait car nous crions nos mal à l’âme plus que la rancœur, car cette absence n’avait que créer une distance dont elle ni moi nous voulions admettre. Il ne pouvait exister une guerre d’égos entre deux filles qui ne visaient pas le même objectif. L’autre de briller, l’autre de s’éteindre. Avant de lui conter mes aventures je m’approchais d’elle sans attendre un quelconque accord de sa part pour la serrer un court instant dans mes bras pour taire nos démons et les combattre ensemble et non plus séparément. Je m’écartais aussitôt après ce contact électrisant, néfaste, une addiction dont elle ni moi en sortiront indemne. « Si tu veux jouer à la cour de récré Sierra, grand bien te fasse récupère ta cour et n’en parlons plus je n’ai jamais aspiré à être adulée mais crainte. ». Toujours en tirant sur ma cigarette je m’asseyais sur le bureau tout en tournant mon regard vers la fenêtre. « Rien de bien nouveau j’ai affronté Lars, j’ai détruit Nora, je me suis servie de sa copine Lila. J’ai retrouvé ton ami Jérémy en lui faisant écouter ces aveux...et j’ai tué gloria l’ancienne maire. » avouais-je sans réponse de sa part dans un ton presque las, presque déçue par cette esclandre de cruauté rien ne m’avait comblé, rien ne m’avait rendu vivante. Ouvrant la fenêtre de la chambre en recrachant la fumée vers l’extérieur, le soleil brûlant ma peau le silence qui s’installait. « On est très différentes toi et moi, toi tu cherches à survivre et moi je cherche à mourir. Tu veux qu’on se souvienne de toi pendant que moi je marque dans les esprits ma cruauté pour que personne n’oublie à quel point la vie est une chienne. Là en dessous, sous ma poitrine t’as mon myocarde qui peut céder à chaque instant je suis malade et je ne veux pas vivre mes derniers jours en étant qu’une ombre qui ère. Donc ça soit tu as quelque chose à me proposer pour me ramener à la vie soit toi et moi on ne peut pas s’aimer comme on le devrait et on s’oublie. ». lui disais-je tout en posant mes yeux sur elle avec une sincérité déconcertante, même si elle s’en doutait je lui donnait la clé de mes tourments les plus profonds, c’était à elle de savoir si elle voulait sauver le dernier bout de vie qui me restait ou si c’était trop dur pour elle et qu’elle souhaitait abandonner le navire.
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| | | Sierra Lannister dream is a wish your heart makes
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| La souffrance et la colère pulsaient dans ses yeux azurs. La dulcinée si provocatrice avait pourtant l’air d’une enfant éperdue, éconduite par les intempéries et la houle d’une innocence peu clémence. Son tempérament insolent avait produit les pires émanations de doutes et pourtant, Nova se tenait devant elle dans un platonisme de discorde reconnaissable entre mille. Sierra avait vécu des tourments par le passé et s’en accommodait aujourd’hui. Il n’était pas rare qu’elle revoie les visages de ceux qui avaient marqué les bas triomphes qu’elle avait cumulés et pourtant, rien ne suffisait vraiment à égailler la vengeance. Elle avait réalisé au loin, sur une plage de sables fins, que le commun de son monde, le besoin de tuer par ivresse, ne lui ressemblait guère. Elle laissait ça aux sœurs Soreve, aux femmes et hommes qui ridaient leur vie pour s’élever sur des petites montagnes plutôt qu’une pente lisse. Au final, Sierra avait ravalé la haine et la détresse et s’était élevée d’une marche pour voir le monde d’un nouvel œil. Celle qu’elle avait été autrefois l’avait effrayé. Lorsqu’elle avait pointé son arme sur le visage de Jeremy et de celle pour qui il aurait donné sa vie, elle avait compris que le chemin était loin avant qu’elle ne redevienne la jeune femme lumineuse que son père avait tant de fois regardé avec fierté. Elle n’avait plus représenté cette fois-ci, qu’une image froide et indécente et elle avait tourné les talons, se protégeant du monde et de ce qu’il lui avait fait pour ne jamais redevenir cette personne. Mais les tars revenaient aussi vite que les tourments et bientôt, elle savait qu’elle pourrait retomber dans la pire anomalie de son existence. Nova n’était pas bonne pour elle. Mais Nova n’avait jamais été aussi dur et froide, jamais aussi farouche et inconsolable, jamais aussi sauvage qu’aujourd’hui malgré son minois qui attirait comme vers le paradis alors qu’elle conduisait droit en enfer. Elle remarquait dans sa façon de se tenir et ses mots, que Nova n’était plus la même qu’autrefois. Les mois qui s’étaient écoulés depuis leur dernière rencontre avait su ternir le tableau qui lui était si cher à son cœur. A l’époque, elles communiquaient par connexion interne et se complétaient à la perfection. Aujourd’hui, elle était devenue celle sur laquelle elle avait craché toute sa vie. Nova ressemblait à Madeline. C’était la pire menace qui pouvait planer sur sa vie. Sierra voyait soudain en elle, la femme qu’elles avaient haïe ensemble. Elle prenait son chemin et l’assumait pleinement. Triste nouvelle. Il faudrait l’arrêter. Ce fut à cet instant que Sierra comprit qu’il fallait la sauver. D’elle-même. Pour retrouver celle qu’elle avait tant aimé autrefois. Je t’entends Nova. Et j’entends aussi celle que tu t’étais jurée de ne jamais devenir. Nous étions invincibles et grandioses. C’était ça ton exploit. Aujourd’hui, j’ai peur que tu aies franchi des limites qui ne te ressemblent absolument pas. Sur lesquelles tu crachais autrefois. C’est peut-être ce qui m’effraie le plus depuis mon retour mais je ne saurais pour l’heure, te dissuader de poursuivre dans cette voie. Après tout, Sierra avait été elle-même incapable de ne pas tomber de haut, de se retenir, de prédire les évènements qui la tuaient à petit feu. C’est donc toi. De simples mots pour comprendre enfin l’ampleur des dégâts. Nova était une femme mauvaise tout comme elle mais la réalité la frappait de plein fouet. Avec son départ, ses agissements étaient devenus si néfastes qu’elle-même, craignait qu’elle ne perde l’âme qui la destinait à bien plus grand destin qu’elle n’aurait su l’imaginer. Nova se rapprocha et lui offrit enfin la sécurité de ses bras. Ce simple moment volé la laissa pantoise. Non, elle n’avait pas perdu la femme qu’elle était, celle pour qui elle avait tant d’espoir et d’admiration. Elle se cachait là, au fond d’elle, hurlait sa détresse, souhaitait ressurgir pour abréger ses souffrances plutôt que de se perdre en chemin pour mourir sans personne pour l’aimer. Sierra était conquise par Nova car elle avait su l’amadouer. Car elle était bien la seule qu’elle pouvait prendre dans ses bras sans avoir l’envie de lui tordre le cou. Mais les paroles qui vinrent finirent par l’assommer entièrement. Sierra se cristallisa à ses paroles et s’assit aussitôt sur le lit qui trônait fièrement devant deux anciennes reines déchues. Qu’est-ce que tu me racontes ?! C’est encore un de tes mensonges ? Un fantasme pour essayer de justifier tes actes ?! Sierra grondait et quand Sierra employait ce ton, tout le monde alors l’écoutait. Tous sauf Nova. Le feu crépitait entre elles. Regarde-moi quand je te parle ! Qu’elle lâchait alors que Nova semblait sur le point d’éclore dans un râle amer. Malade. Non, cela ne se pouvait. Mais expliquerait bien des choses… |
| | | Nova Murphy to infinity and beyond
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| Le monde est injuste on nous laisse croire qu’il y a des chemins pavés d’or qui se dressent devant nous mais au final on se retrouve toujours vers le chemin boueux où les charognes en putréfaction se dessèchent. On tente inlassablement d’avancer mais nous avons toujours accrochées à notre dos des cordes invisibles lancer par la fronde que tenait la vie entre ces mains. Des bombes sur nos passages nous empêchait de voir le monde autrement que par le chaos. Ces bombes collantes qui s’accrochaient à nos pieds pour ne jamais pouvoir franchir le pas ailleurs. Mais parmi les bombes se glissent parfois l’arme nucléaire qui vous irradie tout sur votre passage pour mieux vous permettre d’avancer. Sierra était le combustible qui avait tant manqué à ma vie pour nous laisser enfin ce chemin que nous méritions, celui de jeunes femmes qui avaient tout fait pour s’élever seule consciente des risques et des dangers. Du moins, ça l’était.
Puis il y a eu son départ comme la lame d’un couteau froid et aiguisé qu’on m’avait planté en plein cœur. Elle avait abandonné la partie et malgré toutes ces justifications elle ne pouvait pas réparer si aisément comme elle arrivait autrefois. Elle avait brisé cet écho qui résonnait en moi son absence avait marqué la fin de toute reconsidération. Elle était la lumière et moi l’ombre mais quand la lumière disparaissait il ne restait que les ténèbres. Les connexions semblaient s’être brouillées comme si on avait inséré un virus dans nos cerveaux qui ne nous permettaient plus de communiquer. Pourtant à ce moment précis après la salve qui avait franchit mes lèvres le point de non-retour avait été franchi. Je ne mentais jamais à Sierra bien qu’il aurait été plus judicieux de ne pas être totalement transparente pourtant comme un éclair de clairvoyance, un besoin primaire de me dévoiler. Laisser Sierra entrevoir mes failles et brûlures n’était pas me donner en sacrifice à la reine, ce jeu là n’existait pas entre nous.
« Je sais. Je n’ai pas tué gloria de sang froid comme cette autre folle qui servait de copine à ta mère il y a un malentendu sur un de mes ordres. Ne sois pas étonnée sierra j’ai toujours été la plus sombre de nous deux mais jamais j’irai jusqu’à ôter la vie de quelqu’un pour mes ambitions. C’est une tare que je porte depuis ton absence dont je ne peux m’en défaire. Tu crois qu’avoir franchit cette limite me rend plus heureuse ? Regarde-moi cinq secondes je suis insipide que ces connes derrière la porte qui attendent qu’on s’arrache les yeux. » Lui avouais-je sans détour. Avant de prendre l’inaccessible dans mes bras un court instant mêlant la colère, la haine, la peine.
Il y a des appels à l’aide que l’on peut lancer qu’une seule fois, et c’était ce jour que j’avais décidé de ne plus me cacher derrière mon masque. De ne plus faire semblant d’aller bien. Que ce monstre internissable avait lui aussi ces faiblesses. Sa réaction me décrocha un rire malgré elle il n’y avait bien que celle qui avait réunit toutes les formules du paradis pour penser à une idée aussi tordue que celle qu’elle me déclinait.
« Je t’ai déjà menti Sierra ? » lui demandais-je tout en me relevant fouillant dans un des tiroirs du bureau qui trônait dans la chambre pour lui donner les résultats de mon examen fait quelques jours plus tôt sous l’ordre de mon cardiologue après des années sans être retourner le voir.
« Je n’ai jamais cru à la vie comme tu y crois pour moi ce n’est qu’une étape pour rejoindre la mort, mes actes aussi malsains et malveillants qu’ils soient ne changeront rien que je finirais dans une tombe. Je n’ai jamais été une gentille fille Sierra, je n’ai jamais prétendu être une personne bien. Tu le sais et je le sais. ». M’approchant d’elle tout en lui tendant ces bouts de papier je levais un instant les yeux aux ciels tout en m’accroupissant en mettant une de mes mains sur son genou tout en plongeant mon regard dans le sien.
« Maintenant qu’on connait nos faiblesses l’une et l’autre. Tu veux vraiment qu’on arrête la partie ? » lui demandais-je dans un sourire de défi…
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| Ses poings se serrèrent subrepticement, à un point que Nova ne vit pas la rage qui palpitait au bout de ses doigts et qui aurait pu s’écraser sur les murs de la pièce étriquée. Sierra, du haut de son mètres soixante-dix et avec sa taille de guêpe, n’avait jamais fait peur à des athlètes. Elle était plus le genre de fille à avoir l’allure de celles qu’on trainassait à son bras plutôt que de celles qui virevoltaient sur les hauts des podiums. Quant à Nova, plus petite qu’elle, tête blonde encore plus enfantine, on pouvait craindre que son innocence finisse un jour par lui faire perdre la tête. Au moins on avait déjà dit à Sierra que derrière sa silhouette d’ange, des airs de garce désabusés marquaient savamment son visage pour prévenir l’essaim autour d’elle de s’éloigner. Mais ces filles étaient braves et entêtées et auraient pu terrasser un bulldozer avec leur détermination et les mille vies qu’elles avaient vécu au cours d’une si courte période. Sierra aimait Nova même si elle ne s’en était rendue compte que trop tard. Elle l’aimait car d’aussi loin qu’elle se souvienne, elle avait été là dès son arrivée dans l’université et qu’elle avait cherché par tous les moyens, à attirer son attention. Plus que ça, elle lui avait accordé son affection sans aucune limite sans jamais juger ses actes, sans jamais répéter ses secrets. La seule qui n’avait pas écrit des potins scandaleux pour que Nora s’en approprie les droits et publie encore une fois sur la tête d’épingle la plus prisée du campus. Mais Sierra, pervertie par la vengeance, obnubilée par le destin de sa mère, avait mis sur le côté cette amitié et l’avait bien souvent trop vu déjà acquise sans jamais n’avoir rien fait pour la conquérir. C’était sa toute première erreur. L’une d’une longue série. Aujourd’hui de retour, Sierra avait ouvert les yeux déjà à son départ mais bien plus encore durant les longs mois d’absence. Elle la voulait elle et Stanislas à ses côtés. Bien plus que comme un trophée ou une camarade de jeu mais comme la meilleure amie qu’elle avait toujours aimé avoir. Tu es bien plus qu’elles. Mais tu as choisi la mauvaise pente. Triste constat mais qu’aurait pu dire Sierra devant ses actes ? Après tout, si Nova avait toujours manipulé dans le noir, Sierra avait été la première à vouloir tuer pour réprimer le besoin d’attention. Alors elle ne voulait plus se faire juge aujourd’hui. Elle voulait empoigner le rôle que Nova avait toujours attendu d’elle : celle d’une amie, qui la sauverait le jour où elle tomberait comme Nova l’avait fait à l’époque. La maladie qu’elle cachait au reste du monde se tenait dans ses mains, écrites en lettre noir sur un bout de papier mais elle était plus nuisible que des simples mots. Sierra s’en mordait la joue de n’avoir pas été présente dès le début pour elle. Quelle idiote. On a tous de bonnes raisons de se comporter comme les pires salauds de l’histoire. J’ai la tienne. Et je vais t’aider. Car Sierra ne lâchait jamais les convictions qui naissaient des pires traumas. Aujourd’hui, son ultime but était d’aider sa partenaire de crime et de ne faire enfin qu’un. On ne va rien arrêter du tout. On va faire pire. Si Sierra avait voulu sauver Nova des flammes de l’enfer, c’était pour s’y jeter finalement avec elle. Son regard devint d’un noir charbonneux. Il n’y avait plus aucune clémence, la colère grondait omniprésente. Mais maintenant, on va le faire ensemble. Comme avant. Le pacte était scellé. Sierra s’approcha de son amie et la prit dans ses bras. D’habitude, ces marques d’affection étaient délivrées par la jeune Murphy mais aujourd’hui, la Lannister n’avait plus rien à cacher ni à perdre. Elle se recula et prit son visage entre ses deux mains. Que dirai-tu de déclencher des hunger games pour créer l’apothéose qu’on attend impatiemment ? Un sourire carnassier s’étendit sur les lèvres de la jeune femme. De reines, elles passeraient à faucheuses. Mais ensemble, comme elles auraient dû le faire depuis toujours. |
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